Publié le 5 Feb 2020 - 02:32
PREMIER VOYAGE DE L’INDUSTRIE IMMOBILIÈRE FRANÇAISE EN AFRIQUE

Le club immobilier Marseille Provence s’invite à Dakar 

 

Du 5 au 7 février, professionnels immobiliers de la France et du Sénégal tiendront, à Dakar, une rencontre dénommée ‘’Dakar 2020’’, qui tournera autour des différents métiers de l’immobilier.

 

‘’La France est le premier investisseur et le premier partenaire commercial du Sénégal. Mais il n’y a pas d’acteur immobilier français présent dans ce pays’’, a constaté, hier, Antoine Viallet, Ambassadeur Afrique du Cimp, lors d’une conférence de presse tenue à Dakar. Fort de ce constat, le club immobilier Marseille Provence, soutenu par la Fédération française des clubs immobiliers, AfricaLink et la CCI Aix Marseille Provence, organise, du 5 au 7 février, le premier voyage de l’industrie immobilière française en Afrique. Ce sera également, pour la première fois, qu’un voyage de professionnels français en Afrique est organisé. Et c’est Dakar qui va les accueillir.

Les entreprises chinoises, turques, marocaines, indiennes sont présentes dans le BTP et l’immobilière. Mais, selon les initiateurs de ce rendez-vous, de vraies opportunités s’offrent aux sociétés françaises et européennes, si elles établissent une relation durable basée sur le gagnant-gagnant avec les entreprises sénégalaises. Ainsi, plus d’une centaine de professionnels issus des différents métiers liés à la construction d’immeuble, prendront part à cette rencontre dénommée ‘’Dakar 2020’’. Il s’agit d’architectes, d’assureurs, d’avocats, de banquiers, de bureaux d’études, de commercialisateurs, de constructeurs, de développeurs, d’investisseurs, de gestionnaires de biens, de notaires, de promoteurs, de syndics, etc.

Ce déplacement massif et unique s’inscrit également dans la thématique ‘’des territoires durables’’ du Sommet France-Afrique de Bordeaux en juin 2020.

Différentes activités vont émailler cette rencontre. Conférences, visites de chantiers, de logements et de bureaux, soirée festive seront organisées pour créer des liens privilégiés. L’idée est de générer des rapports symétriques en réunissant la technostructure sénégalaise et professionnelle française de l’immobilier, qui vivront en immersion dans la capitale sénégalaise durant 48 heures. ‘’Le club immobilier vient au Sénégal parce qu’on a des envies de partage. On est convaincu que c’est dans la réciprocité économique en général et de notre filière (immobilière) en particulier, qu’on pourra se développer et arriver à construire des villes’’, a déclaré Fabrice Alimi. 

‘’La ville, ce n’est pas un bien de consommation. On la construit pour des dizaines d’années. Donc, à partir de là, il y a une vraie réflexion et des vrais échanges à avoir entre nous. Ça, c’est ce que fait un club immobilier. Il est actif sur son territoire ; il essaye de le rendre plus attractif’’, a ajouté le président de la Fondation française et francophone des clubs immobiliers qui a montré des similitudes entre la ville de Dakar et celle de Marseille.

Pour lui, cette initiative, qui vient pour renforcer les liens entre les entrepreneurs de l’Europe et de l’Afrique, va participer à la croissance de l’économie sénégalaise. ‘’On ne vient pas avec des bateaux où il y a des ouvriers, des nourritures. On va utiliser les ressources locales. Ça veut dire qu’on va pouvoir faire travailler l’économie sénégalaise de manière large et créer de l’emploi pour les entreprises de promotion immobilière, pour les cabinets d’architecture et pour les bureaux d’études qui vont accompagner l’émergence du Sénégal. Il va y avoir de nouveaux projets, que ce soient des projets micros (bâtiments) ou macros (quartiers)’’.

Le choix du Sénégal n’est pas fortuit. Parmi les 15 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Sénégal est l’un des plus démocratiques et des plus stables, et compte une population de 16 millions d’habitants. Il s’y ajoute que le secteur de l’habitat fait partie des 6 moteurs de croissance. ‘’Initialement, on a fait quelques voyages exploratoires. On s’est baladé notamment en Cameroun, en Côte d’Ivoire et enfin au Sénégal. La Côte d’Ivoire avait, d’une part, un degré de maturité très avancé et, d’autre part, n’avait pas de stabilité politique. Le Cameroun, par contre, avait un degré de maturité extrêmement éloigné et on n’avait pas de valeur ajoutée’’, avoue Fabrice Alimi. 

A partir du Sénégal, porte d’entrée de l’Afrique, son club compte, dans l’avenir, se déployer dans les autres pays africains.

BABACAR SY SEYE

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