Publié le 6 Jun 2016 - 11:11
PRESENCE DES GENDARMES A OUAKAM

Le Jaaraf dénonce un ‘’état de siège’’

 

Le Jaaraf de Ouakam sort de son mutisme pour déplorer la situation qui prévaut dans ce village traditionnel lébou, depuis plusieurs semaines. Dans une déclaration, Oumar Samba Guèye dénonce la présence des gendarmes et appelle au dialogue.

 

‘’Ouakam a trop subi. Maintenant,  stop ! ‘’Doyna’’ !’’. Le cri du cœur est d’Oumar Samba Guèye, Jaaraf et chef de village de Ouakam. Il déplore la présence de gendarmes, depuis qu’une partie de la population se dispute un terrain avec le promoteur immobilier Mbackiou Faye.  Dans un communiqué, le Jaaraf déplore ‘’cette fâcheuse situation’’ qu’il qualifie ‘’d’état de siège’’. Pour un règlement de la situation, il préconise le retrait des forces de sécurité comme ‘’préalable à l’ouverture d’un dialogue fécond autour du développement local’’.

De l’avis du Jaaraf, il s’avère nécessaire de poser les véritables problèmes du village dont ‘’la spoliation de ses terres est devenue aujourd’hui monnaie courante, sous le couvert des principes sacro-saints républicains’’. Outre l’accaparement des terres, le village traditionnel lébou vit également, selon son chef, une situation précaire avec une démographie galopante. ‘’Le manque d’urbanisation et le marasme en infrastructures de base confinent sa population dans la promiscuité, l’étouffement et la frustration. Ouakam aspire à se moderniser’’,  lit-on dans la déclaration.

Face à ces maux, le Jaaraf pense qu’il est nécessaire d’avoir l’accompagnement de l’Etat, mais également l’implication des habitants qui doivent travailler dans la concorde et autour de l’intérêt général. ‘’J’invite chaque Ouakamoise, chaque Ouakamois, à l’union et au travail, pour définir ensemble les contours d’un avenir radieux pour notre jeunesse. Ce vaste chantier qu’est  Ouakam en mouvement ne peut se construire que  dans un climat apaisé’’, exhorte-t-il. ‘’Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble garantit la réussite. Ouakamoises, Ouakamois, passons à l’acte’’.

FATOU SY

 

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