Publié le 11 Jan 2021 - 21:29
PRODUCTION DE RIZ IRRIGUE

Environ 37 milliards de F CFA octroyés à la vallée du fleuve Sénégal

 

Une enveloppe de 7,169 millions de yens japonais, environ 37 milliards de F CFA, a été octroyée au Sénégal par le Japon, pour le Projet de production de riz irrigué dans la vallée du fleuve Sénégal. L’échange de notes entre le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et la partie japonaise a eu lieu hier.

 

Le Sénégal a bénéficié, hier, d’un financement de 7,169 millions de yens japonais, soit plus de 37 milliards de F CFA, pour augmenter la production de riz irrigué dans la vallée du fleuve Sénégal. L’échange de notes a eu lieu hier, entre le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et son homologue japonais des Affaires étrangères.

‘’Cet important projet permettra d’améliorer la productivité du riz irrigué dans la vallée du fleuve, contribuant ainsi à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction du déficit de la balance commerciale du Sénégal. Je rappelle que la souveraineté alimentaire est un enjeu majeur du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 2A) pour la relance de l’économie’’, explique Amadou Hott.

Pour sa part, le représentant-résidant de l’Agence de coopération internationale du Japon (Jica) à Dakar, a indiqué qu’à travers cette modalité de coopération entre le Sénégal et le Japon, leur agence réaffirme son engagement à accompagner les efforts du gouvernement du Sénégal pour une croissance économique durable par le biais du secteur agricole.

Ainsi, il souligne que ce financement a été octroyé au gouvernement sénégalais à un taux concessionnel de 0,01 %, avec une maturité de 40 ans et un délai de grâce de 10 ans. ‘’Avec ces conditions très avantageuses, l’agriculture irriguée, notamment la riziculture dans la vallée du fleuve Sénégal, va bénéficier d’un financement à long terme pour la mise en place d’infrastructures durables. Ce qui permettra de contribuer au PAP 2AA, à la souveraineté alimentaire, et à l’autosuffisance en riz du Sénégal. La Jica maintient ainsi son accompagnement pour l’augmentation des capacités de production de riz dans le cadre de la Card (Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique) et des autres engagements pris dans la cadre des Ticad (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique)’’, renchérit Komori Masakatsu.

Concrètement, le patron de la Jica renseigne qu’il s’agit de réhabiliter les systèmes d’irrigation sur une superficie de 9 000 ha dans les départements de Dagana et de Podor. Une réhabilitation qui sera accompagnée de la mise en place de pistes rurales, de magasins de stockage, de machines agricoles et de toutes les autres infrastructures connexes requises.

‘’Au-delà du financement des aménagements et des équipements, ce projet permettra de renforcer les capacités techniques des producteurs et du personnel de l’agence d’exécution de ce projet, en l’occurrence la Saed. C’est l’occasion de témoigner, ici, de la longue collaboration entre la Saed et la Jica qui a débuté, il y a plus de trente ans, avec les premiers projets à Thiago et à Debi. Ensuite, il y a eu Papriz 1, Papriz 2 et bientôt peut-être Papriz 3.  Des projets qui ont figuré dans presque toutes les lettres de mission de la Société nationale d'aménagement et d'exploitation des terres du delta et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (Saed)’’, poursuit M. Masakatsu.

Reconnue pour ses interventions sur toute la chaîne de valeur, par le transfert de technologies et par la qualité de ses infrastructures, le représentant de la Jica affirme que son agence souhaite continuer a joué un rôle important dans la gestion de l’eau, la maintenance des infrastructures, l’organisation des producteurs et la mise en œuvre du Plan directeur de la riziculture dans la vallée du fleuve Sénégal. Et en tant que partenaire au développement du Sénégal de longue date, le ministre des Affaires étrangères du Japon a rassuré que son pays continuera à promouvoir cette coopération. Ceci notamment dans la lutte contre la Covid-19 et la reprise économique, entre autres, à l’horizon de la Ticad 8 qui se tiendra en Afrique en 2022. 

47,86 milliards de F CFA pour la Saed

Il convient de souligner qu’à la suite de la signature de l’accord de prêt portant financement du projet de production de riz irrigué dans la vallée, un mémorandum a été paraphé entre les deux parties pour un montant de 8,615 milliards de yens, soit 47,86 milliards de F CFA. L’objectif visé à travers ce mémorandum est, selon le directeur général de la Saed, d’asseoir les bases d’une mise en œuvre, de supervision et de suivi du projet dont la Saed va assurer la fonction d’agence d’exécution, en vue de faciliter et de réussir son exécution de manière efficace et durable.

‘’Le projet qui nous réunit ce jour, revêt pour les plus hautes autorités de ce pays, mais aussi pour la Saed et les populations de la vallée, une importance capitale, en ce qu’il permettra, à terme, d’améliorer considérablement la sécurité alimentaire dans cette zone, précisément dans les départements de Dagana et de Podor, à travers la réhabilitation et l’extension de périmètres irrigués, pour environ 9 000 ha. Le renforcement du parc de matériel agricole et du système de maintenance et de gestion des aménagements et équipements, et enfin la réalisation d’infrastructures nécessaires’’, témoigne Aboubacry Sow.

MARIAMA DIEME

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