Publié le 26 Nov 2020 - 16:27
PROMOTION DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

L’État envisage enfin une subvention, les acteurs applaudissent

 

Pour atteindre l’objectif de transition vers l’agriculture biologique écologique, le gouvernement du Sénégal entend décaisser un montant pour subventionner les engrais bio-organiques. Une décision que saluent les producteurs d’aliments bio.

 

Les producteurs de produits bio veulent révolutionner ce sous-secteur, afin d’offrir aux Sénégalais une meilleure santé. Mais, au ‘’pays de la Téranga’’, l’agriculture biologique écologique peine toujours à se frayer un chemin. Elle se heurte à une agriculture conventionnelle mieux pratiquée, et qui résiste encore. Avec un budget total du secteur qui a atteint 3 709,1 milliards F CFA en 2018, soit une hausse de 10 %, les agriculteurs biologiques de la région de Thiès exigent que leur sous-secteur soit bien pris en compte par la tutelle.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural veut corriger cette disparité, en octroyant une part à l’agriculture biologique. Selon Amadou Oury Diallo, Conseiller technique au ministère de l’Agriculture, l’État travaille à aider ce sous-secteur à se développer. D’ailleurs, le chercheur à l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) affirme que cet appui va démarrer cette année ou, au plus tard, l’année prochaine. ‘’Ce sont des changements majeurs. Et le ministre de l’Agriculture, le Pr. Moussa Baldé, travaille dans ce sens-là. Il s’y connait’’, a ajouté le Dr Diallo.

Dans les rangs des producteurs d’aliments bio, on se réjouit également du pas franchi. Un premier appui obtenu après des années de combat. Cependant, les acteurs trouvent ‘’noble’’ cet acte posé par l’État du Sénégal à travers le ministère de l’Agriculture. ‘’Nous avons entamé ce combat depuis très longtemps. Nous avons crié sur tous les toits pour une refonte de certaines pratiques culturales au Sénégal au bénéfice des citoyens. Nous étions incompris. Mais, aujourd’hui, tous ces efforts ont été récompensés, dans la mesure où l’État du Sénégal a promis de nous soutenir. Le ministre en charge de l’Agriculture a pris l’engagement d’allouer une partie du budget à l’agriculture biologique écologique. Ça, c’est déjà une bonne chose. C’est une décision salutaire. Car, s’engager à nos côtés, c’est tout ce que nous demandions et attendions du gouvernement. C’est déjà un pas majeur’’, s’est félicité hier Doudou Diop, au cours d’un atelier national de présentation de la Plateforme nationale sur l’agriculture biologique écologique.

Une plateforme qui regroupe 2 000 agriculteurs bio établis dans plusieurs régions du pays. Même si, pour l’instant, le montant accordé à ‘’l’agriculture saine et durable’’ n’est pas encore connu, le président de la Fenab a indiqué que ses camarades et lui sont rassurés par cet engagement pris par l’État. Poursuivant, le secrétaire général de la Fédération des agro-pasteurs de Diender, dans le département de Thiès, a soutenu que cette annonce ‘’est un grand progrès, à la limite des avancées majeures’’ pour la réussite de la transition vers l’agriculture biologique.

‘’Nous avions besoin de cette synergie de l’État qui a promis de nous accompagner. Le gouvernement doit s’approprier le combat que nous menons. Depuis longtemps, ce sont les ONG et d’autres organisations d’appui qui nous accompagnaient dans ce combat. Mais, actuellement, avec la reconnaissance de l’État qui a accepté d’injecter ses moyens dans l’agriculture saine et durable, nous ne pouvons que nous réjouir. Parce que cela peut renforcer toutes les actions que menons’’, a renchéri Doudou Diop. Le correspondant national de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Projet de la transition agro-écologique en Afrique de l’Ouest, le Dr Saliou Ngom, a précisé que l’organisation sous-régionale qu’il représente au Sénégal se dit ‘’toujours prête à accompagner les pays qui se lancent dans cette initiative visant à promouvoir l’agriculture biologique écologique’’.         

GAUSTIN DIATTA (THIES)

Section: 
Produit intérieur brut
PASSATION DE MARCHÉS PUBLICS : Vers des procédures sans papiers
ACCÈS À DES SOINS DE SANTÉ DE QUALITÉ EN AFRIQUE : La pénurie généralisée de personnel médical et de santé constitue l'un des principaux obstacles
SITUATION FINANCES PUBLIQUES : Les limites de la solution endogène
CREATION DES POLES TERRITOIRES : Les enjeux de la réforme partagés avec les autorités administratives
Recensement national de l’élevage
Foire solidaire
Douanes sénégalaises
CAMPAGNE AGRICOLE 2025 : L’État appelle à l’organisation collective
AVEC UN PIB DE 8 567,7 MILLIARDS DE FCFA : Dakar génère 46% de la richesse nationale
PLATEFORME INTEROPÉRABLE DU SYSTÈME DE PAIEMENT INSTANTANÉ (PI-SPI) : La BCEAO, un pas de plus vers la modernité financière
CYBERCRIMINALITÉ FINANCIÈRE : Interpol a récupéré 439 millions de dollars US dans 40 pays
Campagne agricole
First Food Africa
CONFÉRENCE MONDIALE À ROME : Le Sahel mise sur l’élevage pour renforcer la résilience
TRAFIC DE MIGRANTS : Le Cilmi présente des résultats encourageants
19e FORUM AFRICAIN SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES Diomaye exhorte l'Afrique à miser sur elle-même pour sa sécurité alimentaire
CHIFFRES D’AFFAIRES DE LA CONSTRUCTION ET DES SERVICES IMMOBILIERS : Des baisses de 13,4 % et 9,4 % constatées
LOI PORTANT CODE GÉNÉRAL DES IMPÔTS : Jeux de hasard, transferts d’argent, alcool et tabac taxés
ÉTUDE SUR LE PARTENARIAT DE OUAGADOUGOU : L’état de la planification familiale dans ses 9 États membres