Publié le 16 May 2020 - 10:04

RADDHO

 

La Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (Raddho) condamne la répression dont ont été victimes les participants à la manifestation pacifique organisée par les habitants de Coyah (Guinée). La Raddho se dit ‘’particulièrement outrée’’, surtout que le bilan de l’intervention des forces de sécurité guinéennes s’élève à 7 morts dont une femme enceinte tuée à bout portant et de nombreux blessés graves. ‘’Ces manifestants demandaient la levée du barrage érigé par les autorités guinéennes à Friguiady, pour faire appliquer l’interdiction de sortie de Conakry décidée par les autorités, dans le cadre de la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus en Guinée.
 
Les images dont nous disposons démontrent le caractère inouï des représailles et attestent de l’existence d’actes de torture et de l’utilisation de balles réelles contre des manifestants non armés qui ne réclamaient que le respect des droits et libertés reconnus par la Constitution guinéenne et les instruments juridiques ratifiés par le pays. Les populations en colère contre ce massacre auraient saccagé le commissariat central de police et attaqué la prison civile de Coyah’’, explique l’organisation.
 
...De ce fait, la Raddho ‘’condamne fermement ces actes de violence perpétrés par les forces de sécurité sur des citoyens qui ne faisaient qu’exercer leurs droits fondamentaux. Exige l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante pour identifier les auteurs de ces crimes abominables et les attraire devant les juridictions compétentes du pays. Rappelle aux autorités guinéennes que l’utilisation de la force et des armes est strictement réglementée par les conventions internationales auxquelles la Guinée a adhéré et que les contrevenants s’exposent à des poursuites devant les juridictions nationales et les instances internationales’’.
 
En outre, ses membres expriment leur solidarité agissante aux populations guinéennes meurtries et aux organisations de défense des Droits de l’homme qui se battent quotidiennement contre la tyrannie et pour le respect de la vie et de la dignité humaine. Ils demandent à la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et à l’Union africaine ‘’d’enjoindre aux autorités guinéennes de mettre un terme aux attaques récurrentes des forces de sécurité contre de paisibles citoyens dont le seul tort est de s’opposer à l’arbitraire et de vouloir le respect de leurs droits constitutionnels’’.
 

 

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