Publié le 14 Nov 2018 - 21:32
REMISE DE DONS TROPICASEM

Nova for Children au chevet des enfants

 

Le Village Sos de Dakar, la Pouponnière de la Médina, deux ‘’daraa’’ de Lompoul et Pekhesse ont reçu d’importants dons de l’association Nova for Children.

 

La responsabilité sociétale d’entreprise n’est souvent pas une priorité pour les sociétés qui ne semblent être intéressées que par leurs profits. On ne pourra cependant pas en dire autant pour Tropicasem. Implantée au Sénégal depuis 1984, elle s’active dans la vente de semences. Depuis 2015, elle fait des dons à des enfants démunis, déshérités, orphelins, etc., à travers Nova for Children ou Innovation pour les enfants. Cette dernière est une organisation initiée par les travailleurs de Tropicasem en France et au Cameroun, soutenue aujourd’hui par toutes les filiales où l’entreprise est implantée. Au Sénégal, les travailleurs se cotisent tous les mois pour apporter leur soutien aux petits anges de la Pouponnière de la Médina, du Village Sos de Dakar ainsi qu’aux enfants de deux ‘’daraa’’ de Pekhesse et Lompoul.

‘’En France, les membres sont assez bien organisés. Il y a des maisons qui font uniquement des collectes de dons. Donc, c’est à partir de là-bas que les collectes sont faites. Technisem les a contactées pour des dons à convoyer en Afrique. C’est ainsi que nous recevons chaque année des articles. Les quantités varient et croissent d’année en année’’, informe la responsable communication de Tropicasem, Ndèye Fatou Dièye. Entre sets de table, ustensiles de cuisine, habits et draps, tout y passe. Seulement, les bénéficiaires n’ont pas besoin que de cela. Pour acheter souvent du riz, du sucre, des produits pour nettoyage et linge, les membres de Nova for Children/section Sénégal puisent dans leur caisse. ‘’On a préféré s’organiser avec le personnel permanent pour des cotisations mensuelles coupées à la source. C’est avec cet argent que nous achetons les denrées de première nécessité suivant les besoins exprimés et prioritaires par ceux que nous soutenons’’, ajoute Ndèye Fatou Dièye. C’est le cas, cette année, pour le ‘’daraa’’ de Pekhesse.

Lors du passage de Nova for Children, l’année dernière, le maître des lieux disait que des exemplaires du Coran écrits à la main par les élèves sortants souffraient dans des caisses. Des classeurs pour les ranger leur ont été offerts cette année, en plus de feuilles blanches, de stylos, de sacs de riz, de bouteilles d’huile, d’habits pour les enfants, de sucre, de savon, de détergent, etc. ‘’On a besoin de tout ce qu’ils nous ont donné, parce qu’ici les enfants ne mendient pas, même si les parents ne paient pas leur scolarité. Cent quarante-sept enfants âgés entre 7 et 12 ans vivent et étudient ici. C’est mon père qui les nourrit. Et ce n’est pas facile du tout’’, a fait savoir Aliou Dramé, lors de la remise du don de Nova for Children. Il gère l’enseignement coranique ici, son père étant âgé.

Ils étaient contents de recevoir le soutien, puisque Nova est la seule association à les soutenir, même si leur école existe depuis 1966. ‘’Les enfants qui sont ici viennent pour la majorité de Touba, mais c’est nous qui prenons tous leurs besoins en charge. Même quand ils tombent malades, c’est nous qui les amenons à l’hôpital et les soignons. Donc, nous avons vraiment besoin de soutien. Il faut savoir que l’enfant représente l’avenir. Et le développement du pays repose sur eux. Il faut donc miser sur leur éducation et celle islamique en fait partie’’, défend Alioune Dramé. Les enfants trouvés sur place semblaient heureux de recevoir des cadeaux, affichant le sourire devant les caisses remplies de vêtements.

Lompoul

Au ‘’daraa’’ de Lompoul, une autre école soutenue depuis trois ans par Nova for Children, les demandes sont tout autre. Ici, l’on veut des cahiers et des tables-bancs pour améliorer les conditions d’études des enfants. En attendant le prochain don, cette année, ils ont reçu un lit, des habits, des denrées alimentaires et des produits ménagers. Eux aussi semblent souffrir d’un manque de soutien, et celui de Nova for Children semble être un oasis dans un désert. ‘’Cela fait longtemps que je travaille dans l’achat et la vente de semences. Mais Tropicasem est la première entreprise à nous soutenir au plan social’’, a fait savoir un des notables de Ndiouki.

L’entreprise travaille avec les agriculteurs de cette zone située dans les Niayes. Ces dons sont, en outre, une manière de partager les bénéfices de l’entreprise avec ceux qui achètent les semences. ‘’Je viens souvent ici pour des tournées commerciales. Je ne peux pas venir à chaque fois prendre de l’argent et partir. Pour montrer aux populations que nous sommes de véritables partenaires, une fois au moins par an, on vient leur donner des choses sans rien prendre en retour’’, explique le responsable commercial de Tropicasem, Modou Ndiaye. Egalement, il faut reconnaître que les bénéficiaires en ont besoin. ‘’Un jour, je passais ici un soir et j’ai dépassé un enfant talibé malade. Il n’y a pas de dispensaire ici. Je l’ai pris dans ma voiture pour l’amener à Kébemer pour le soigner. Le lendemain, je l’ai ramené et j’ai discuté avec les villageois. C’est ainsi que je me suis rendu compte du dénuement dans lequel ils vivaient’’, se rappelle M. Ndiaye.

Village Sos de Dakar

En outre, Tropicasem n’aide pas que ceux avec qui il travaille. Des dons de cahiers, stylos, couches pour bébés, céréales, lait de croissance, etc., ont été faits au Village Sos de Dakar et la Pouponnière des sœurs franciscaines de la Médina. Ainsi, chaque année, Nova for Children vient en appui à deux ‘’daara’’ et deux instituts accueillant des enfants abandonnés ou orphelins. L’association veut toucher le plus de nécessiteux. ‘’On est en train de voir comment soutenir un autre ‘daara’. On cherche une cinquième structure qui a besoin d’être aidée’’, informe la responsable communication Ndèye Fatou Dièye.

BIGUE BOB

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