Publié le 8 Apr 2014 - 16:03
RENCONTRE BANQUE MONDIALE / MINISTRE DE L'ENERGIE

 De l’énergie ‘’genrée’’ pour libérer les femmes rurales

 

Pour faciliter l'accès des femmes surtout celles rurales à l'énergie, la Banque mondiale préconise l'intégration de la dimension genre dans les projets et programmes énergétiques. Ainsi les femmes pourront passer de la sphère familiale à celle productive.

 

A cause de leur accès difficile à l’énergie, les femmes, surtout celles du monde rural, perdent trop de temps dans les tâches ménagères. Ceci freine leur participation à des activités productives, donc économiques. Ce qui a pour conséquence d’entraver la réduction de la pauvreté. 

C’est l’analyse faite hier par les représentants de l’État et ceux de la Banque mondiale, lors de la cérémonie d’ouverture d’un atelier sur la prise en compte de l’aspect genre dans les politiques et programmes énergétiques. La rencontre est conjointement organisée par le ministère de l’Énergie et l'institution de Bretton Woods.

D’après la directrice des Hydrocarbures, Aminata Ndoye Touré, les femmes des zones rurales passent 15 à 16 heures par jour à s’occuper de travaux domestiques. Un quart de leur temps est consacré à la recherche de bois de chauffe, parfois sur de longues distances, ajoute le directeur de Cabinet du ministre de la Femme, Abdoulaye Noba.

De ce fait, elles ne disposent pas d’assez de temps pour s’intéresser à autre chose, notamment les activités génératrices de revenus.  Il s’y ajoute que les femmes souffrent très souvent de troubles respiratoires dus aux lampes à pétrole ou bien à la pollution de l’air consécutive à l’utilisation du bois comme combustible dans la cuisson.

Cela, entre autres raisons, a amené la Banque mondiale et les participants à plaider pour l’intégration de la dimension genre dans les projets liés à l’énergie afin de libérer les femmes pour qu’ainsi elles passent de la sphère familiale à celle productive.

Il s’agira donc, dans les politiques à venir, de prendre en compte les spécificités, besoins et priorités des uns et des autres, c'est-à-dire des hommes, des femmes, des handicapés, etc., afin d’apporter des réponses adaptées à l’épanouissement de chacun.

Ceci devra se faire cependant ''avec le moindre coût possible et dans le respect des exigences sociales et environnementales et en privilégiant les zones défavorisées et couches vulnérables'', a précise  la directrice des Hydrocarbures, Aminata Ndoye Touré.

BABACAR WILLANE

 

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