Publié le 11 Apr 2016 - 18:40
RENFORCEMENT DES POUVOIRS DES CONSOMMATEURS

L’Acsif veut une nouvelle législation financière

 

L’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif) a dénoncé samedi, au cours d’une conférence de presse, ‘’l’arnaque bancaire’’ dont sont victimes certains de ses membres. Elle appelle les députés à voter une loi permettant aux associations de consommateurs d’intenter une action judiciaire.

 

Au regard de la réglementation économique actuelle en vigueur dans le pays, les clients des banques et institutions de microfinance ne sont pas suffisamment protégés, selon l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif). L’organisation parle même d’un vide juridique dans la protection et la défense de leurs intérêts. Selon le président de l’Acsif, Famara Ibrahima Cissé, la loi ne permet pas, jusqu’à présent au Sénégal, aux associations de consommateurs de déposer une plainte auprès du Procureur ou de se constituer ‘’partie civile’’, lorsqu’une affaire est en instruction, même si le préjudice concerne l’intérêt collectif des consommateurs.

A cet effet, Famara Cissé qui animait, samedi dernier, une conférence de presse, exhorte les députés à voter une loi permettant aux associations de consommateurs d’intenter, au nom de leurs adhérents, une action judiciaire. Cet appel en faveur d’une nouvelle législation financière est motivé par le différend qui oppose la société ‘’Treillis et armatures’’ et ‘’la mère Safi’’ à la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest (Cbao) et Orabank, depuis 2012. Une affaire qui n’arrive toujours pas à connaître son épilogue devant la justice. Le président de l’Acsif soutient mordicus que ces deux entités (la Société Treillis et Armatures et la dame Safi) ont été tout simplement victimes ‘’d’escroquerie et d’arnaque bancaire’’.

C’est pourquoi, dès cette semaine, l’Acsif entend dérouler une série d’actions. ‘’Nous allons organiser, sur l’ensemble du territoire national, des marches, des sit-in contre la Cbao et Orabank. Nous demandons à tous nos clients d’être attentifs à ces mots d’ordre lancés contre ces banques pour une justice populaire’’. Famara Cissé de poursuivre : ‘’Nous demandons à nos autorités de prendre la plénitude de leurs responsabilités pour non seulement sauver nos entreprises dont la plupart sont en difficultés, à cause des pratiques bancaires usuraires, mais de veiller à ce que pareille chose n’arrive plus.’’

MAMADOU YAYA BALDÉ

 

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