Publié le 30 Jul 2016 - 21:36
REPARTITION DES RECETTES DE LA LONASE

La filière équine continue de réclamer sa part

 

Le développement du secteur équin ne peut pas aller sans financement. C’est la raison pour laquelle les acteurs de la filière ont une fois de plus sollicité le président de la République pour la signature d’un décret présidentiel modifiant le cahier des charges de la Lonase pour l’obtention des 2% de ses recettes.

 

Les acteurs de la filière équine poursuivent leur lutte pour l’obtention de leur part sur les recettes de la Lonase. Hier, ces derniers, réunis au ministère de l’Elevage et des Productions animales (MEPA) pour la signature d’un protocole d’accord avec la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC) du Maroc, ont encore lancé un appel au chef de l’Etat pour la modification du cahier des charges de la loterie nationale. Cette fois-ci, le Directeur du développement des équidés au MEPA, Amadou Bassirou Fall, est venu s’ajouter à la liste des revendicateurs, sur la demande du président du Comité national de promotion des courses hippiques, Cheikh Niang. ‘’Il faut que le président de la République prenne un décret modifiant le cahier des charges de la Lonase. L’argent du cheval doit revenir au cheval’’, a déclaré Dr Fall. 

C’est dans le même sens qu’intervient le président de l’Association des éleveurs et propriétaires de chevaux de course du Sénégal, Me Souleymane Diagne. Selon lui, le financement est ‘’le seul problème pour l’instant’’ que rencontre le secteur du cheval. ‘’Il n’y a qu’une question de volonté politique’’, dit-il en soutenant que si le Président Macky Sall ‘’prenait sa plume pour modifier la clé de répartition des recettes de la Lonase’’, on verrait un autre visage des courses hippiques sénégalaises. ‘’Nous allons sortir de cette léthargie, qui semble congénitale, dans laquelle on nous a confinés’’, a assuré Me Diagne. Pour le Directeur technique national de la Fédération sénégalaise de sports équestres, Pape Seck, le problème restera entier si la question du financement n’aura pas trouvé de réponse.

Le décret présidentiel établissant le cahier des charges de la loterie nationale n’a pas pris en charge les dispositions du décret 96-485 du 13 janvier 1996 portant réglementation des courses hippiques. Ce texte prévoit une affectation de 1 à 3% des recettes de la Lonase à la filière équine. Par la suite, un arrêté d’application a été pris fixant cette allocation à 2% des dites recettes. Malheureusement, conformément au principe du parallélisme des formes, l’arrêté ne pouvait pas modifier le décret présidentiel en question.

Le Maroc partage son expertise avec le Sénégal

Le ministère de l’Elevage et des productions animales a signé hier un protocole d’accord avec la société marocaine SOREC pour le développement de la filière équine sénégalaise. Cette convention, d’une durée de trois ans, touche différents domaines. Il s’agit de l’élevage, des courses hippiques, de l’équitation et du tourisme équestre. Les infrastructures sportives occupent également une part importante dans ce partenariat. La partie marocaine s’est engagée à accompagner le Sénégal dans la ‘’construction et la réhabilitation d’infrastructures hippiques’’.

Les acteurs du secteur équin sont optimistes quant à l’avenir du cheval au Sénégal avec cette nouvelle collaboration avec le Royaume chérifien. ‘’Nous avons la technicité, l’ingéniosité, l’école inter-Etats de médecine vétérinaire de Dakar et nous avons nos frères marocains avec nous. Tout est réuni’’, s’est réjoui le secrétaire général du MEPA, représentant la ministre Aminata Mbengue Ndiaye. Pour sa part, le représentant de la SOREC, Ben Azzou Oumar, a magnifié les relations séculaires entre son pays et le Sénégal. ‘’Nous sommes fiers aujourd’hui d’être là pour partager notre expérience. Nous sommes sûrs que cette coopération aura un impact très fort pour l’avenir.’’  

LOUIS GEORGES DIATTA

 

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