Publié le 12 Sep 2014 - 15:33
REPORT DU PROCES L’OPPOSANT A PAPE ALBOURY NDAO

Le tribunal réclame la présence de Karim Wade

 

L’affaire opposant Pape Alboury Ndao à l’ancien ministre Karim Wade a encore été renvoyée au 13 novembre prochain. Les avocats de Karim Wade veulent coûte que coûte faire comparaitre leur client.

 

«J’ai une oreille ici présente, ça bourdonne de l’autre côté et je n’ai pas envie de rater ce qui se passe à la salle 4», a commencé par dire Me Amadou Sall, une fois que l’affaire Karim Wade-Pape Alboury Ndao a été appelée à la barre. L’avocat voulait dire par là que la comparution de son client était à ses yeux importante, vu l’accusation qui a été faite à son encontre.

Karim Wade, partie civile, n’a pas comparu car il était devant la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI). C’est lui qui a initié la procédure, en envoyant une citation directe à Pape Alboury Ndao. Il lui reproche d’avoir utilisé un faux dans le rapport qu’il a transmis à la (CREI). Le document renseigne que l’ancien ministre est propriétaire d’une société basée à Dubaï, dont le solde bancaire était créditeur, avant le 23 octobre 2013, de la somme de 46 milliards. Dans cette affaire, Karim Wade réclame la somme qu’on lui attribue à titre de dommages et intérêts.

Donc hier, en l’absence de l’ex-ministre, les avocats ont plaidé le renvoi, afin que leur client puisse s’expliquer avec Pape Alboury Ndao. Pour appuyer la demande de renvoi, Me Seydou Diagne a renseigné que ses confrères Mes Madické Niang et Alioune Badara Cissé se sont nouvellement constitués.

Cette demande s’est heurtée à l’opposition de Me Samba Ametty, un des conseils du prévenu. «L’affaire doit être retenue, car c’est Karim Wade qui a servi une citation directe à mon client. Ses avocats sont là, ils peuvent le défendre», a soutenu la robe noire. Le procureur a lui demandé au juge de prendre en compte les explications des avocats de Karim Wade et de renvoyer le procès. Le juge l’a suivi. Le procès est renvoyé au 13 novembre, pour la comparution de la partie civile.

‘’L’affaire devait être retenue et plaidée’’

A la sortie du tribunal, les avocats du prévenu Pape Alboury Ndao ont marqué leur désaccord avec la décision du juge de renvoyer le procès. «Notre client est prêt depuis longtemps. Il n’attend qu’à être jugé, car il gère une structure, et à chaque fois, il est obligé de reporter son agenda pour comparaître devant la barre», a souligné Me Ndéné Ndiaye. Selon lui, ‘’il n’est pas obligatoire que la partie civile comparaisse. Car, dit-il, en matière conflictuelle, si le tribunal décide de renvoyer une affaire à une date ultérieure, l’affaire doit être retenue et plaidée à la date décidée, que la partie civile comparaisse ou non».

NDEYE AWA BEYE

 
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