Publié le 15 Jan 2020 - 14:26
REPORT DU PROCES LAMINE DIACK

Le ministre Malick Sall réfute toute responsabilité du Sénégal

 

Selon le ministre de la Justice Malick Sall, le Sénégal a bien rempli, à temps, sa partie de l’entraide judiciaire concernant le procès de l’ancien président de la Fédération mondiale d’athlétisme, Lamine Diack.  

 

Le procès de l’ancien patron de l’athlétisme mondial, Lamine Diack, qui devait se tenir ce lundi à Paris, a finalement été reporté au mois de juin, en raison de problèmes de procédure. Parmi ceux-ci, le retard de l’envoi des informations fournies par la justice sénégalaise, en réponse aux demandes des juges d’instruction français. Ce qui sous-tend que ce report est en partie lié au retard de l’entraide de la justice sénégalaise dont les documents envoyés sont arrivés le matin du procès même sur la table du juge français.

Mais le ministre de la Justice, Me Malick Sall, a réfuté cette thèse.  En effet, selon le garde des Sceaux, la partie sénégalaise a bien rempli à temps sa tâche concernant cette affaire. ‘’Le juge a dit qu’il a reçu le dossier du Sénégal le jour même de l’audience du jugement. Ce que je peux dire, c’est que le Sénégal a fait le nécessaire, depuis un bon moment. Le juge sénégalais avait entendu et l’entraide judiciaire avait été exécutée. Nous avions transmis tout le dossier par le canal de l’ambassade de France. Il y a eu, peut-être, du retard quelque part, mais cela n’a pas été à notre niveau. Le nécessaire a été fait. Le juge d’instruction a fait ce qu’il devait faire, de même que la Direction des affaires criminelles et des grâces. Personnellement, j’ai signé le courriel de transmission adressé à mon collègue le ministre de la Justice français. Et cela, depuis au moins trois mois. Ce qui prouve que le Sénégal a fait ce qu’il avait à faire dans cette affaire’’, déclare le garde des Sceaux.

‘’Nous allons mettre, très prochainement, en place le bracelet électronique’’

Maitre Malick Sall s’exprimait en marge d’une cérémonie de présentation de vœux du Nouvel an organisé, hier, par le personnel de son département à son honneur. En outre, le ministre a profité de cette cérémonie solennelle pour dresser le bilan des activités menées par son département au courant de l’année écoulée. Il a aussi annoncé les perspectives pour 2020.

Concernant les points positifs de 2019, le ministre a évoqué, en premier lieu, l’adoption récente de la loi criminalisant le viol et la pédophile. ‘’Nous avons réussi un challenge difficile. Le chef de l’Etat avait donné pour deadline le 31 décembre pour tenir sa promesse faite aux femmes de criminaliser le viol et la pédophile. Avec l’aide de la collaboration de tous, nous avons réussi à faire en sorte que cette promesse du chef de l’Etat devienne une loi de la République, à la date du 31décembre. Il s’agit d’une loi qui va faire bouger beaucoup de paradigmes et c’est normal que ça soit compliqué. Mais elle a été votée à l’unanimité’’, se réjouit le ministre.

Il annonce, par ailleurs, que des mesures d’accompagnement seront prises, pour atteindre les objectifs escomptés. ‘’Nous avons tiré les leçons de la loi Jamra (criminalisant la drogue). Une loi pareille doit nécessairement s’accompagner par la mobilisation de dispositifs. C’est ce que nous sommes en train de faire et nous allons terminer le travail qui sera présenté bientôt à l’Assemblée nationale’’, indique Me Sall.

Ces mesures d’accompagnement auront aussi pour objectif de désengorger les prisons sénégalaises. ‘’La loi criminalisant le viol et la pédophile sera accompagnée, et nous avons fixé comme perspective de vider les prisons. Nous allons, dans ce sens, mettre, très prochainement en place le bracelet électronique. Cela permettra à certains condamnés de ne pas aller en prison, et mieux, de continuer à travailler’’, a-t-il ajouté.

ABBA BA

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