Publié le 6 Aug 2020 - 20:57
REPRISE DES COURS PRESENTIELS DANS LES UNIVERSITES

Tous au campus le 1er septembre 

 

Après plus de 4 mois de fermeture, les universités sénégalaises sont invitées à rouvrir le 1er septembre prochain. Les étudiants auront ainsi trois mois de cours en présentiel, pour boucler les programmes et subir les examens de passage afin de clôturer l’année académie 2019-2020, le 31 décembre.

 

Les universités publiques sénégalaises, qui ont fermé leurs portes depuis le mois de mars, sont invitées à préparer la reprise des cours en présentiel, prévus le 1er septembre. Le président de la République ‘’a insisté sur la reprise, dans les meilleures conditions sanitaires, des enseignements en présentiel dans les universités et établissements d’enseignement supérieur, à compter du 1er septembre 2020’’, indique le communiqué du Conseil des ministres d’hier.

En effet, contrairement à l’enseignement moyen-secondaire où seules les classes d’examen ont repris les cours, dans les universités, la reprise concerne tous les étudiants inscrits. Et avec cette reprise en début septembre, les universités auront jusqu’à 31 décembre pour boucler l’année académie 2019-2020. Ainsi, c’est durant ces trois mois de cours en présentiel que seront organisés les contrôles et les examens de passage en cycles supérieurs.

Toutefois, selon la tutelle, toutes les dispositions seront prises pour réduire, voire éliminer les risques de contamination.  

Outre la reprise des cours, le président Macky Sall a également souligné la nécessité d’assurer l’orientation de tous les bacheliers, y compris ceux restants au titre de l’année 2019 et ceux attendus pour la session de 2020. Une question qui faisait déjà l’objet de mouvements pendant la fermeture des universités avec les multiples sorties des bacheliers de 2019 qui attendent toujours  leur orientation dans les universités publiques, comme cela a été promis par la tutelle.   

La recrudescence des actes de délinquance

En plus du marché Sandaga dont les travaux de démolition et de réfection ont déjà commencé, les autres marchés seront bientôt modernisés. Du moins, c’est la volonté du chef de l’état. En Conseil des ministres, le président Macky Sall a demandé au gouvernement de prendre les mesures idoines, relatives à la mise en œuvre consensuelle du Programme national de modernisation des marchés et espaces commerciaux, d’un montant global de 69,5 milliards de F CFA. En plus de moderniser les marchés, le chef de l’Etat veut renforcer la sécurité dans les lieux publics pour faire face à la recrudescence des actes de délinquance et de vandalisme.

C’est une décision du président de la République : Macky Sall ne veut plus d’agressions et autres actes de vandalisme, surtout dans les espaces et édifices publics. Il promeut la tolérance zéro et veut que les auteurs de délinquance soient sanctionnés de façon exemplaire et conformément à la loi. C’est pourquoi, en Conseil des ministres, le chef de l’Etat a demandé aux ministres de l’Intérieur et des Forces armées de renforcer la sécurisation des bâtiments et édifices publics. Il a, en même temps, invité Aly Ngouille Ndiaye à mettre en place une stratégie préventive de lutte contre la délinquance et l’occupation anarchique de la voie publique.

EXPLOSION AU PORT DU LIBAN

Le Sénégal compatit

Une double explosion a frappé ce mardi la capitale du Liban, Beyrouth, faisant ainsi un lourd bilan de 113 morts et 4 000 blessés.  Des dizaines de personnes sont aussi portées disparus. En Conseil des ministres hier, le président de la République a tenu à présenter ‘’ses condoléances émues au peuple libanais et a exprimé sa compassion au nom du Sénégal’’.

Le chef de l’Etat a également adressé, à l’entame de sa communication en Conseil des ministres, les condoléances de la Nation à l’Ummah islamique, suite au rappel à Dieu du khalife général de Médina Baye, Cheikh Ahmed Tidiane Niass et d’El Hadj Moussa Dia, Khalife de Mbeuleukhé. Le président de la République est d’ailleurs attendu demain à Kaolack, pour présenter ses condoléances à la communauté niassène.

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3 questions à Omar Dia, SG Sudes/Enseignement supérieur

‘’Il ne faut pas exposer la crème de notre pays à la contamination de la Covid-19’’

Le président de la République invite à reprendre les cours en présentiel le 1er septembre et l’orientation de tous les bacheliers dans le public. Quel est votre commentaire sur cette sortie ?

La reprise des cours pour le 1er septembre est un souhait pour la section supérieure du Syndicat unitaire des enseignants du Sénégal (Sudes/Enseignement supérieur). En effet, nous souhaitons que la pandémie recule et que les cours reprennent dans des conditions sanitaires acceptables et que les universités ne deviennent pas des lieux de propagation de la maladie. Cependant, ce n’est ni le président de la République ni le ministre de tutelle qui décident des calendriers universitaires. Ce sont plutôt les instances académiques des universités qui décident. Et jusque-là, aucune instance ne s’est décidée de rouvrir le 1er septembre. Les gens en sont dans les phases de consultations des experts.

La deuxième observation est que le président de la République a demandé à ce que tous les bacheliers soient orientés dans les universités publiques, y compris les recalés de 2019.  Je ne vois pas comment et par quelle magie les universités seront en mesure d’accueillir tous les bacheliers de 2020 plus les recalés de 2019. Elles n’ont pas eu pas les infrastructures nécessaires pour le faire en 2019, a plus forte raison pour cette année déjà compliquée.

Si les cours reprennent le 1er septembre, comme le souhaite les autorités, pourra-t-on écouler le programme en trois mois pour clôturer l’année académique ?

Excepté l’université Assane Seck de Ziguinchor et l’université Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass, toutes les autres universités avaient déjà terminé leur premier semestre et avait même à peine démarré le second semestre. S’il y a donc reprise en septembre, on peut bien écouler le programme en trois mois et terminer en décembre.

Cependant, le souci, c’est est-ce qu’il y aura reprise en septembre ou non, parce que c’est l’évolution de la pandémie qui commande la reprise. En effet, si la pandémie ne recule pas, par exemple, à l’Ucad, il sera irresponsable de penser à la reprise des cours en début septembre, parce qu’il ne sera pas possible de respecter la distanciation et dans ce cas, il peut avoir une propagation exponentielle du virus. La reprise des cours suppose également que les campus sociaux seront ouverts et ils peuvent être des lieux de propagation du virus.

Il s’y ajoute autre chose. C’est la situation sanitaire des enseignants du supérieur. En effet, si on faisait la statistique, on se rendrait compte que les enseignants des universités sénégalaises ont la comorbidité. Ce sont donc des enseignants âgés qui ont souvent des maladies chroniques et qui sont des personnes à risques. C’est donc exposer la crème de notre pays, à savoir les enseignants du supérieur, à la contamination de la Covid-19. Il va de soi que le bon sens conseille de ne pas le faire.

Si toutefois les conditions ne sont pas réunies pour reprendre les cours en présentiel, est-ce qu’on peut envisager de valider l’année académique avec des examens en ligne ?

En fait, dès qu’il y a eu l’arrêt des enseignements en présentiel, les enseignants du supérieur ont mis en place une forme de continuité pédagogique sous forme d’enseignement à distance. Maintenant, nous les professionnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous savons que l’enseignement à distance n’est en réalité qu’un palliatif de l’enseignement en présentiel. Quand nous sommes dans une situation exceptionnelle comme celle de la Covid, en attendant que les conditions normales soient réunies, il fallait faire recours à l’enseignement en ligne. Mais on ne peut ni faire un examen ni validé une année avec de l’enseignement à distance. L’enseignement à distance n’est qu’un complément.

ABBA BA

 

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