Publié le 16 Sep 2019 - 19:23
RESEAU DE FAUSSAIRES DEMANTELE

9 personnes dont 3 Guinéens déférés

 

Les limiers du commissariat spécial de Rosso ont mis la main sur 9 personnes dont 3 Guinéens qui voulaient voyager avec des cartes nationales d’identité et passeports du Sénégal qu’ils ont obtenus frauduleusement.

 

Dans la journée du 9 septembre dernier, à la frontière nord du pays, les limiers du commissariat spécial de Rosso (Csr) ont remarqué le comportement suspect de trois individus qui se sont présentés à la frontière avec la Mauritanie. Ils ont décidé de les interpeller, avant d’ouvrir une enquête. Cuisinés, ils n’ont pas mis du temps à passer aux aveux. Ils ont déclaré être de nationalité guinéenne. Ils ont laissé entendre avoir bénéficié de l’aide de la part de personnes qui se trouvent à Dakar, pour obtenir des cartes nationales d’identité (Cni) et passeports sénégalais.  

Les agents du commissariat spécial de Rosso ont demandé le concours de leurs collègues de la Division lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilés (Dnlt), une entité de la Direction de la police de l’air et des frontières (Dpaf) de la police nationale. L’enquête a permis de mettre la main sur 6 autres personnes. Il s’agit d’un chef de quartier, d’un supposé agent municipal à la mairie de Pout, des démarcheurs et intermédiaires.

Selon toujours nos sources, après leurs auditions, ils sont revenus largement sur les faits qu’on leur reproche. Ils ont soutenu avoir encaissé la somme de 22 500 F Cfa pour chercher les certificats de domicile et confectionner les extraits de naissance fictifs. Ensuite, ils sont allés se procurer des Cni au commissariat de Dieuppeul. En outre, l’un d’eux a soutenu avoir eu un faux bulletin de naissance à la mairie de Ngaye Mékhé, dans la région de Thiès.

Au terme de leur période d’audition, les 9 prévenus ont été remis entre les mains des enquêteurs du Csr qui, à leur tour, les ont déférés au parquet de Saint-Louis. Ils sont poursuivis pour faux, usage de faux et association de malfaiteurs. Nos interlocuteurs renseignent qu’il y a un autre complice, au cœur de ce trafic, qui a été localisé dans un pays limitrophe. Ils soulignent aussi que la seule manière de mettre fin à de telles pratiques est de moderniser l’état civil sénégalais.

CHEIKH THIAM

 

Section: