Publié le 16 Aug 2019 - 15:20
RESTRUCTURATION PDS

Doudou Wade approuve la décision de Me Wade

 

Après que certains caciques ont décliné les responsabilités dans la nouvelle réorganisation du Parti démocratique sénégalais (Pds), l’un des responsables les plus influents, Doudou Wade, a approuvé cette décision administrative.

 

Dans la nouvelle nomenclature du Pds, active seulement depuis plus d’une semaine, Doudou Wade occupe le poste de secrétaire général adjoint chargé des conflits. Il fait également partie des onze nommés dans le pool des porte-paroles. Il appuie la décision du secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, de procéder à une restructuration des instances du parti. ‘‘Nous n’allons pas à la coupe d’Afrique des nations pour être deuxièmes, nous voulons conquérir le titre (le pouvoir), c’est ce que nous nous sommes dit et c’est sur ça que nous nous sommes entendus avec le président Wade, depuis 2019. Je pense qu’il est nécessaire, après la situation de 2019 sur la présidentielle, la situation politique économique et sociale actuelle et les tentatives de résoudre le tissu par le dialogue national, pour le Pds de revoir son organisation administrative, politique et administrative. C’est le comité directeur et le secrétariat général et qui ont pensé qu’il fallait réorganiser le parti’’, a-t-il déclaré via communiqué pour justifier ce chamboulement et les nouvelles ambitions qu’il induit.

Doudou Wade est d’avis qu’il fallait s’ajuster, après les résultats de la Présidentielle de 2019. ‘‘L’ambition du Pds est connue de tous ses membres. D’abord, je tiens à préciser que j’apprécie très positivement les remaniements apportés par Me Abdoulaye Wade, compte tenu du contexte dans lequel nous sommes depuis 2012. Nous avons perdu le pouvoir et nous sommes dans l’opposition. Nous avons participé aux Législatives de 2012 et nous nous sommes placés deuxièmes, du point de vue parlementaire. Nous avons eu un groupe parlementaire qui a eu ses difficultés, des difficultés géographiques, des difficultés d’opposition’’, ajoute-t-il.

Au total, 63 personnes ont été nommées dans le nouveau secrétariat national. Ce gouvernement virtuel du Pds comprend trois instances principales que sont les secrétaires généraux adjoints, les secrétaires nationaux de domaines, et le pool des porte-parole. Les ‘‘éconduits’’ de la nouvelle restructuration ont annoncé sur leurs pages Facebook avoir décliné les nouveaux postes auxquels ils ont été nommés par le toujours secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade. Me El Hadji Amadou Sall et Babacar Gaye (tous deux secrétaires nationaux de domaine) ont refusé de rentrer dans les rangs, quoique toujours membres du Pds, ont-ils dit, juste après la publication de cette décision administrative.

L’ancien président du groupe parlementaire ne s’est pas prononcé sur ces deux cas, mais trouve que le parti a traversé des moments difficiles et continuera de les traverser. Doudou Wade pense plutôt que les péripéties, après la perte du pouvoir en 2000, et une survivance dure dans l’opposition expliquent les soubresauts que connait le parti. ‘‘Ce n’est pas donné à n’importe qui. C’est très difficile et c’est très compliqué. Notre groupe de parlementaires a subi des évolutions très compliquées. Vous avez suivi la présidence (de notre groupe parlementaire) de (Modou Diagne) Fada celle d’Aida Mbodji. Nous sommes allés aux élections de 2017, nous restons un parti qui compte et nous avons pu obtenir un président de groupe parlementaire’’, a-t-il défendu dans son communiqué.

L’ancien président du groupe parlementaire de s’offusquer également de l’argument de l’âge qui est opposé à Me Wade dans sa gestion du parti. Le secrétaire général national du Pds a fêté ses 94 ans en mars dernier. Doudou Wade trouve que ‘‘si c’est vraiment ça, on peut coordonner un secrétaire général qui sera avec un jeune âge de 18 ans pour conduire le parti : il ne dépend pas de l’âge pour diriger un parti politique, mais plutôt de ses capacités intellectuelle, morale, de leadership, de ses capacités à dessiner un projet pour conduire un pays. Je pense que l’expérience de Me Abdoulaye Wade fait que des personnes avec qui, il a partagé le pouvoir, sollicitent son expérience et vous voulez qu’on s’en débarrasse ?’’, a—t-il conclu. 

OUSMANE LAYE DIOP

 

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