Publié le 19 Feb 2019 - 23:33
RETOUR AU ROYAUME D’ENFANCE

Le président Macky Sall raconté par les siens

 

Parti de rien, le président de la République, Macky Sall, est arrivé au sommet grâce à sa pugnacité et à sa patience. Après sept ans à la tête du Sénégal, sa ville natale continue de l’adouber, malgré... Un choix de cœur plus que de raison, confient certains de ses proches  à ‘’EnQuête’’.
 
 
Une route bien asphaltée. Des animaux qui divaguent de part et d’autre de la chaussée. Des terres qui s’étendent à l’infini. Beaucoup de maisons en case, quelques-unes en dur. Nous sommes à l’entrée de Fatick, la ville de l’actuel président de la République Macky Sall. Plus loin, au cœur de la ville, les jolies bâtisses foisonnent. Comme dans les grandes cités. Du point de vue de l’urbanisation, Fatick, en apparence, n’a presque rien à envier aux grandes agglomérations du Sénégal. Bien au contraire. Des voies spacieuses, bien goudronnées, des bâtiments publics neufs, un cadre de vie assez attrayant...
 
‘’Normal’’, diraient certains : ‘’C’est la ville du chef de l’Etat.’’ Mais, de l’intérieur, nombre de Fatickois sont peu fiers des 7 ans de gouvernance de leur fils de président. Un président qu’ils ont vu grandir, avec lequel ils ont pu partager des moments de gloire, de galère et de tristesse. Peul Ga, le quartier mythique où tout a commencé, raconte son enfant, le jeune ‘’Mahi’’, comme ils l’appelaient affectueusement. C’était quand il n’était encore ‘’rien’’.
 
Chef du quartier depuis 1989, le vieux Racine Fall a aujourd’hui 99 ans. Mais il garde toutes ses facultés mentales et physiques. Pour le chef de l’Etat, il nourrit une affection débordante. Même s’il dit ne l’avoir connu que sur le tard, ‘’quand il a commencé à faire la politique’’, précise-t-il. Avant d’ajouter : ‘’Je connais plus Aliou Fall (Aliou Sall). Lui, c’est mon fils. Macky Sall, il ne fréquentait pas beaucoup la maison. Mais j’avais des liens très forts avec leur père. Il est donc comme un enfant pour moi.’’ A ses côtés, dans la grande cour de la maison, est assise son épouse ; elle s’appelle Fatou Fall. Elle a la soixantaine. Très sage dans son coin, elle n’hésite pas à intervenir dans la discussion, quand le chef commence à donner certains détails qu’elle pense inutiles.
 
‘’Ce n’est pas la peine de dire ça’’, coupe-t-elle net. Dans son voile multicolore, elle se rappelle le garçon pas timide, mais réservé qu’était le président Macky Sall. Elle dit : ‘’C’est pourquoi beaucoup ne le connaissaient pas. Sa maman, elle, ne tarissait pas d’éloges pour lui. Mais nous, c’est Aliou et Hady qui nous étaient plus proches. Ils habitaient presque ici. Ce que je peux dire de son enfance, c’est que c’était un garçon courageux, qui aidait beaucoup son papa aux champs.’’ Depuis qu’il a accédé à la magistrature suprême, la bonne dame peine à voir son enfant. Mais pour elle, c’est tout à fait compréhensible. Elle invite ses frères et sœurs à en faire de même. ‘’Il faut que les gens le comprennent. Il est quand même président de la République. Il ne peut pas être aussi accessible qu’auparavant’’, renseigne celle qui était pourtant inséparable d’avec Coumba Thimbo (mère de Macky Sall).  Une dame ‘’gentille, digne, réservée’’, témoigne-t-elle, conseillant ses ‘’bébés’’ à ne jamais dévier de l’éducation que leur a inculquée leurs  parents. Mme Fall leur demande également de penser davantage à la jeunesse de Peul Ga qui souffre particulièrement du chômage.
 
Le mal-vivre des jeunes  du quartier Peul Ga
 
Désœuvrée, oubliée, frustrée, cette jeunesse est dans tous ses états. Le quartier, d’après certains habitants, est victime de sa proximité avec le chef de l’Etat. Dans cet atelier, en face de la maison familiale des Sall, six jeunes sont en train de deviser tranquillement autour du thé. Par rapport au président Sall, ils ne s’entendent que sur une chose : au soir du 24 février, ils promettent tous de voter Bby (Benno Bokk Yaakaar). Qu’a-t-il alors fait pour mériter cette confiance ? Les réponses sont divergentes. 
 
Soulèye Diop se définit comme un frustré. Très amer, il répond : ‘’Franchement, je ne peux dire que c’est du fait de son bilan. Je pense que c’est plutôt lié à l’affection que nous avons pour lui. On a quand même grandi sous son ombre.’’ Pour le bonhomme qui se débrouille dans sa petite mercerie, le mal de Peul Ga, c’est que le quartier n’a pas de leaders. Ailleurs, il y a des leaders locaux influents qu’ils peuvent voir pour poser leurs doléances. ‘’Nous, argue-t-il, notre leader, c’est le président et on n’a pas accès à lui. Nous sommes donc obligés de passer par de tierces personnes. Or, ces derniers vont privilégier leurs propres bases.
 
Voilà pourquoi Peul Ga ne se sent pas dans la gestion du pays’’.
Pourtant, indiquent les jeunes, Peul Ga, naturellement, a été l’un des premiers soutiens du chef de l’Etat. Dès son engagement en politique, jeunes comme vieux se sont mobilisés comme un seul homme pour l’accompagner. Dans la même veine, le troisième du quartier s’est concerté pour mettre en place le premier collectif des sages. C’était en 2005.
 
Ce jour-là, se souvient Père Racine, les vieux Abou Guèye, Mamadou Sène dit ‘’Doudou’’, Saliou Guèye, Abdoulaye Ba, Diène Faye et Waly Diouf étaient venus chez lui l’informer de cette volonté d’accompagner leur fils, en mettant en place un tel collectif. Ils étaient loin de se douter que l’enfant de Coumba Thimbo sera un jour président de la République du Sénégal. ‘’Quand ils sont arrivés ici au milieu de la journée, je leur ai dit : Mba jamm ? (Que se passe-t-il ?). Ils ont répondu qu’il n’y a rien d’inquiétant. Juste que notre fils est engagé en politique et qu’ils souhaiteraient que l’on voie les modalités de lui venir en aide. C’est dans ce contexte que notre collectif a vu le jour et on m’a proposé comme président’’, explique-t-il.
 
‘’Dagnou kheur ci moom reck‘’
 
Le bénéficiaire, lui, n’en sera informé que bien plus tard. Par la suite, les collectifs regroupant les sages ont essaimé un peu partout à Fatick et dans les différentes régions que compte le Sénégal. Certains pionniers, la mort dans l’âme, regrettent l’inaccessibilité de leur leader. Racine Fall tempère : ‘’Moi particulièrement, quelque part, j’ai un petit sentiment d’échec. Parce que je suis le président. Si les gens peinent à rencontrer le président Macky Sall, c’est quelque part moi qui ne suis pas à la hauteur et j’accepte d’en essuyer les critiques. Nous, on attend rien de lui. On a tout obtenu. Si on tient à le rencontrer, c’est que dagnou kheur ci moom reck. Mais manquer wougnou dara, encore une fois. (On l’aime trop, mais on ne manque de rien).’’
 
A Fatick, le collectif n’est plus à présenter. Avec le temps, il s’est mué en une fédération qui regroupe des dizaines de collectifs. Depuis 2007, sous le règne même du président Wade, ils se sont imposés en tant que maillon important, d’abord du Pds, puis de l’Alliance pour la République et maintenant pour la grande coalition Bby. Tombé sous le charme, Abdoulaye Wade, lors des élections en 2007, demande à les recevoir les premiers. ‘’C’était au cours d’un meeting. Il avait aperçu notre banderole où était mentionnée ‘Fédération des collectifs…’ Séance tenante, il a dit à Macky Sall qu’il va nous recevoir avant tout le monde. Parce qu’il appréciait beaucoup l’initiative’’, se rappelle le patriarche, nostalgique. Mieux, pendant l’audience, Abdoulaye Wade, subjugué, leur demande tour à tour : ‘’Comment avez-vous fait ?’’ ‘’Avez-vous une voiture ?’’ ‘’Combien avez-vous dans votre caisse ?’’ ‘’Nous n’avions pas de véhicule.
 
Et en caisse, nous n’avions que 200 000 F, grâce à nos propres cotisations. Devant Macky Sall, il demande qu’on nous donne une voiture’’. Mais pas que. Par rapport aux caisses, il leur rétorque : ‘’Di naci deff khaliss bamou fess. Je vais renflouer vos caisses d’argent. Mais on a jamais rien vu’’, témoigne le vieux le sourire en coin. Par la suite, c’était le clivage entre l’ex-chef de l’Etat et leur poulain. Les vieux de Peul Ga, sans penser de midi à quatorze heures, choisissent leur camp. Depuis l’accession de ce dernier à la magistrature suprême, ils courent derrière une audience. Mais en vain ! ‘’Mais ce n’est pas le plus important. Tout ce que nous voulons, c’est qu’il donne de l’emploi aux jeunes’’, philosophe Pa Racine. Il est presque 18 h à Peul Ga.
 
Pour le moment, leur appel semble tomber dans l’oreille d’un sourd. Le travail informel semble être le seul débouché pour les jeunes de Fatick. ‘’On a l’impression qu’il (Macky Sall) était plus utile en tant que Premier ministre qu’en tant que chef de l’Etat. La plupart de ces routes que vous voyez, c’est quand il était le Premier ministre d’Abdoulaye Wade. On ne sait d’ailleurs pas si on doit les mettre à son actif’’, témoigne Nd. F. assise à l’intérieur de sa gargote, juste à la sortie de la gare routière de Fatick.
 
La jeune dame soutient mordicus que Macky Sall n’a rien fait à Fatick depuis qu’il est élu président de la République. Sauf deux choses, s’empresse-t-elle d’ajouter : les bourses de sécurité familiale et l’amélioration de la qualité de l’eau.  Bien que très critique, elle avoue néanmoins bénéficier des bourses qui sont, à l’en croire, une excellente chose. ‘’Pour ce qui est de l’eau, j’ai entendu que tout est fin prêt pour que Fatick ait enfin une bonne eau qui n’a rien à envier aux autres régions. On l’en remercie’’, reconnait-elle, honnête. 
 
Dehors, sous un ciel ensoleillé, les Fatickois vaquent tranquillement à leurs occupations. Ici, rien ne montre que c’est bientôt la campagne électorale. C’était le mercredi 30 janvier. Dans les alentours du garage, les Jakarta pullulent comme des champignons. On aurait dit la capitale du Jakarta. ‘’C’est parce qu’il n’y a pas de travail. Il n’y a que ça à faire’’, fulmine Nd. F.
 
A côté, difficile de glaner des témoignages. Méfiants, les gens donnent leur langue au chat. ‘’Je ne sais pas si vous êtes de la Bms ou de la police’’, lâche ce Jakartaman. La présentation de la carte de presse n’y fit rien.
 
A environ 80 m au nord de la gare routière, sur une route qui bifurque à droite, on aperçoit de loin une résidence imposante. C’est celle du président Macky Sall. Elle est située juste au niveau du boulevard qui porte le nom du président de la République (Macky Sall lui-même), limitée derrière par l’inspection d’académie, à l’ouest par certaines banques. A la devanture, quelques élèves devisent tranquillement sous les feuillages des arbres bien entretenus. ‘’C’est ici la maison de Macky Sall’’, confirme l’une d’elles. Dedans, aucun mouvement n’est enregistré.
 
Certaines gens se demandent si le président y a une fois passé la nuit. La réponse ne s’est pas fait attendre. Selon un interlocuteur, il avait dormi dans cette résidence lors du Conseil des ministres décentralisé. Sur la même route, à environ 700 m, se dresse le bel édifice de la mairie. Un peu auparavant, c’est le centre culturel et la gouvernance. Ici, tout est bien entretenu, propre et net. Devant la mairie, sont garées quelques motos Jakarta. Tous ici connaissent où se trouve la demeure familiale du chef de l’Etat. C’est à moins de 5 minutes de route pour un prix de 150 F Cfa. Et nous sommes au quartier mythique de Peul Ga. Là où tout a commencé. 
 
Après avoir fait ses humanités à Foundiougne, Macky regagne Fatick avec son père et toute la famille Sall. Il était loin d’imaginer qu’un jour, il sera président de la République du Sénégal.
 
Macky, l’opposé d’Aliou Sall
 
Que d’histoires ! A Peul Ga, la simple évocation du nom du chef de l’Etat rappelle plein de souvenirs à ses semblables. Un personnage atypique, discret, effacé, fermé, réservé… Tel est l’opinion que se fait généralement le peuple de Peul Ga sur son fils de président de la République. Tout l’opposé d’Aliou Sall qui, selon certains témoins, était en quelque sorte l’enfant terrible des Sall. D’ailleurs, presque jamais il ne dormait, ni ne mangeait chez lui. ‘’Aliou pouvait dormir partout, manger partout. Il n’avait aucun sens interdit dans le quartier. Souvent, il passait la nuit chez le chef de quartier, le vieux Racine Fall. Ce n’était pas le cas pour Macky Sall’’, témoigne le président de l’Association régionale des guides de Fatick, Mamadou Kama Sapho, la quarantaine. Unis par le sang, les deux frères Sall n'avaient pas les mêmes goûts, selon nos interlocuteurs. Macky était réservé, Aliou très taquin.
 
Macky supportait l’Asc Disso, Aliou celle de Pastef dont il est membre fondateur, puis délégué et enfin président de 2005 à 2007. Sur le plan politique, Macky a très tôt quitté la gauche pour les libéraux, Aliou bien plus tard... Mais toutes leurs deux Asc étaient nées sur les flancs de l’Asc mère Lamtoro. ‘’C’est par frustration que Macky Sall et Cie ont mis en place Disso. C’est également pour la même raison qu’Aliou et ses amis ont porté sur les fonts baptismaux l’Asc Pastef. A ne pas confondre avec le parti d’Ousmane Sonko’’, rigole Kama. Bien qu’amoureux du ballon rond, Macky Sall n’en est pas pour autant bon joueur. Certains confidents se rappellent le jour où coach Doudou Diop lui lançait le ballon pour tester ses aptitudes. ‘’Il fait un contrôle du tibia et est immédiatement écarté du groupe’’, rapporte-t-on.
 
Né au quartier Escale, Macky Sall a fait la première partie de ses études primaires à Foundiougne avant de regagner l’école Ndouck de Fatick où il a passé son certificat et son entrée en 6e. L’école, devenue Moustapha Baidy Ba, a complètement fait peau neuve depuis que son élève est devenu chef de l’Etat. Des salles de classe réfectionnées, carrelées et bien électrifiées ; des blocs sanitaires bien entretenus ; une aire de jeu pour les enfants ; même la salle informatique n’a pas été oubliée. Elle compte 20 ordinateurs. Le directeur, El Hadj Alioune Thiam, se réjouit : ‘’On ne se plaint vraiment pas. Le président Macky Sall était passé ici le 8 juin 2013, dans le cadre de la Semaine de l’école de base qui avait pour thème ‘Retour au royaume d’enfance’.  Chaque année, nous avons des taux de réussite qui dépassent la moyenne de l’inspection d’académie et celle nationale’’. Ici, sont passés, entre autres personnalités, le général Waly Faye comme pensionnaire, Farba Diouf qui est fils de Boursine Coumba Ndoffène... 
 
Kama Sakho, lui, n’est nullement surpris par la trajectoire de son frère. ‘’Ce que je retiens surtout de sa jeunesse, c’est que souvent, quand il venait à Fatick, il était tout le temps sous l’arbre à côté de chez lui avec un livre. Il aimait beaucoup la lecture. Je retiens aussi quand il m’appelait pour m’envoyer lui acheter de la cigarette. C’était vraiment un gars bien, qui n’avait de problème avec personne. Quand il a été élu, nous étions tous fiers. Je dois dire que nous avons pensé que tous nos maux allaient être réglés. Dans le quartier, c’est ce que nous connaissons. La solidarité et l’entre-aide. Mais je dois dire que sur ce plan, nous sommes un peu déçus par la famille présidentielle. Malgré tout, on l’aime beaucoup et continuerons à voter pour lui, quoi qu’il puisse advenir’’.
 
Bien que mécontent, M. Sakho salue toutefois la première dame qui, si l’on se fie à son témoignage, est toujours présente pour tenter de recoller les morceaux. ‘’On peut dire que Macky Sall creuse le fossé, mais elle est toujours là pour le remblayer’’, indique-t-on. Et au-delà de leur quartier de naissance, c'est tout Fatick qui pleure. 
 
De l’emploi décent, c’est tout ce qu'ils demandent. Ils ne veulent plus se contenter des métiers d’agents de sécurité de proximité ou de contractuels au Port autonome de Dakar. Encore que, dénoncent-ils, il y en a que très peu. Or, cette jeunesse, souligne Soulèye Diop, est avec lui depuis son appel de 1998. C’était à la suite du décès de son père. Dans cet atelier, Cheikh Ndiaye est parmi les rares à défendre le bilan du président de la République à Fatick. Pour lui, Macky Sall a tout fait pour sa ville natale. ‘’Mais, préconise-t-il, il ne faut pas perdre de vue qu’il est le président de tout le Sénégal, pas de Fatick seulement et encore moins de Peul Ga. Il fait ce qu’il peut. C’est parfois les gens qui le représentent à Fatick qui ne lui rendent pas service’’.
 
En 2017, le lien ombilical qui lie le quartier au président de la République, comme une mère et son bébé, a failli se casser pour de bon. C’était lors des législatives. Sur initiative du mouvement Suxali Sa Gokh, la jeunesse de Peul Ga se rebelle et rue dans les brancards. Comme à son habitude, la première dame, telle un soldat du feu, reparait pour désamorcer la bombe. C’était par le biais du ministre Mame Mbaye Niang, à l’époque en charge de la Jeunesse. De cette audience naquit à nouveau l’espoir. Daouda Faye dit ‘’Paul’’ s’en souvient très bien. ‘’Le ministre Mame Mbaye Niang, sur ordre de Marième Faye Sall, avait promis 15 postes et des financements. Depuis lors, rien n’a été fait. Il n’empêche, nous restons fidèles au président de la République’’.  
 
A l’intérieur de la maison familiale du président Sall, ce jour-là, le calme est plat. Cadet de la fratrie de quatre garçons et une fille au moins, Aziz Sall, gardien de la concession, est à Kaolack, nous informe-t-on. Il travaille à l’Onas (Office national de l’assainissement du Sénégal). Son enfant Hady, lui, connait son oncle de président, mais très peu. ‘’Je ne le vois pas beaucoup. Parfois, il vient ici, mais on n’a pas le temps pour discuter’’, confie-t-il, innocent. Mais malgré son jeune âge, Hady comprend parfaitement le calendrier chargé de son oncle. Un oncle qui compte sur son quartier pour obtenir un nouveau mandat au soir du 24 février 2019.
 
Mor Amar

 

 

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