Publié le 22 Feb 2021 - 17:20
SÉVICES CORPORELS SUR DES PRO SONKO

Les précisions et menaces de la police nationale

 

Selon la police nationale, aucun cas de torture n’a été constaté envers les personnes interpellées, le 8 février dernier.

 

ELes organisations de la société civile multiplient les sorties pour dénoncer des cas de torture dans les services de police, sur les personnes interpellées lors des attroupements du 8 février dernier. Dans un communiqué parvenu à ‘’EnQuête’’, le Bureau des relations publiques de la police nationale déclare que toutes les actions menées lors de ces dites manifestations sont en parfaite conformité avec les lois et règlements en vigueur.

Ainsi, poursuit le document, à la suite des interpellations consécutives à ces attroupements, les services de police en charge de l’enquête ont, conformément aux dispositions du Code de procédure pénale, notifié aux personnes sur qui pesaient des indices de commission d’infraction à la loi pénale, leur droit de se faire assister par un avocat de leur choix, tel que consacré par l’article 5 du règlement n°5 de l’UEMOA.

Selon la police, à l’issue de leurs entretiens avec leurs avocats régulièrement constitués, aucune observation liée à la procédure, encore moins à l’état de santé de leurs clients, n’a été formulée par les avocats. Il s’y ajoute que, durant toute la période de garde à vue, aucune volonté de se faire examiner par un médecin n’a été exprimée par les personnes gardées à vue, ce qui est un droit consacré par le Code de procédure pénale sénégalais, poursuit le Bureau des relations publiques.

 ‘’Par conséquent, ces supposés cas de torture n’ont été ni constatés par un médecin, encore moins attestés par une décision de justice.

Pour rappel, le Sénégal est signataire de la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants du 10 décembre 1984 et la police nationale s’inscrit en droite ligne avec les obligations inhérentes aux engagements internationaux.

C’est pourquoi elle se réserve le droit de poursuivre les auteurs de ces déclarations non-fondées qui, in fine, déteignent négativement d’une manière ou d’une autre sur l’image de la police nationale qui reste républicaine’’, prévient la police.

GUY MARIUS SAGNA

‘’Les menaces ne nous empêcheront pas de dénoncer tortures et dérives ethnicistes

Dans la foulée du communiqué de la police, Guy Mari Sagna a réagi sur sa page Facebook, pour charger les limiers. ‘’Moi, Guy Marius Sagna (GMS), j'accuse la police sénégalaise d'avoir torturé Mohamed Ndoye au commissariat central de Dakar, en le violentant aux testicules, d'avoir torturé Pape Sarr au commissariat de Thiaroye jusqu'à ce qu'il prenne feu dans le commissariat.

Il mourra dans ses bandages à l'hôpital. Jusqu'à ce jour, aucun coupable, ni sanctionné. J'accuse la police sénégalaise d'avoir torturé jusqu'à la mort Seck Ndiaye dans sa chambre. Jusqu'à présent, aucun coupable, aucun sanctionné ; d'avoir tué Abdoulaye Timera, d'être impliqué dans la mort de Elimane Touré dans le commissariat du port. Jusqu'à présent, aucun coupable, aucun sanctionné. Autant de faits non-exhaustifs contraires aux conventions contre la torture signées par l'État néocolonial du Sénégal’’, a listé M. Sagna.

Son constat est que le Bureau des relations publiques de la police a préféré garder le silence sur leurs accusations relatives aux faits que, dans le commissariat de police de Dieuppeul, des policiers ont demandé à des arrêtés : "Etes-vous diolas ?" A ses yeux, cette police qui demande l'ethnie des gens qu'elle arrête n'est pas la police du peuple sénégalais multiethnique, multi-religieux, multi-confrérique.

‘’Je dénonce encore une fois les dérives ethnicistes de la police sénégalaise. Et je leur dis : ‘’Macky partira ! Moi, GMS, j'ai conscience qu’en dénonçant la police, il y a beaucoup de policiers intègres, honnêtes, opprimés comme nous. Des ‘’Amul Yaakar’’ auxquels je rends hommage quotidiennement, que nous défendons chaque fois, malgré ce que nous subissons et subirons. À ces policiers, tout mon respect, mon admiration. Aux autres policiers qui nous violentent verbalement, physiquement, psychologiquement, qui nous tuent, rien - pas même les menaces du Bureau des relations publiques de la police - ne nous empêchera pas de dénoncer tortures et dérives ethnicistes. Je vous avertis : nous ne voulons pas d'un autre Fodé Ndiaye. Nous sommes masqués. Nous ne sommes pas muselés’’, conclut le leader de Frapp/France dégage.

CHEIKH THIAM

 

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