Publié le 19 Mar 2020 - 20:21
SALY PORTUGAL – CORONAVIRUS

Le Lamantin Beach ferme

 

L’épidémie du coronavirus continue de mettre à genoux l’économie nationale, pour ne pas dire mondiale. Au Sénégal, la majeure partie des cas d’infection sont importés et le plus grand nombre est constitué de personnes étrangères. Dans cette situation, le monde touristique devient une menace quant à la propagation de la Covid-19.

À Saly Portugal, suite à la découverte de 2 cas dans la circonscription médicale du district sanitaire de Mbour, certains lieux sont indexés de participer à la propagation. Les dancings, les hôtels, les restaurants, les bars et autres lieux de fréquentation des étrangers. Sur cette lancée, la direction de l’hôtel Lamentin Beach a décidé de fermer boutique.

Dans une déclaration que nous avons reçue, le directeur associé, Éric Philibert, explique : "Devant les mauvaises habitudes tant des touristes que des employés, nous avons décidé de fermer l’hôtel, afin de ne pas exposer nos employés, nos clients et nos familles."

Pour lui, "c’est cela être patriote, participer activement à la lutte contre la prolifération du virus". Le directeur de préciser : "Nous ne sommes pas une industrie, nous ne produisons que du rêve et du service. Notre travail n’étant pas d’utilité publique, nous avons estimé que la course au chiffre d’affaires était interdite, quand on parle de santé publique."

Selon la même source, l’administration de l’hôtel avait commencé à respecter les recommandations émises par les autorités sanitaires et gouvernementales, en mettant en place un dispositif sanitaire pour éviter la propagation du virus. Éric Philibert informe, dans ce sens que, depuis "maintenant 3 semaines, nous avons mis en place les barrages-conseils, en mettant en place deux infirmiers qui contrôlaient la température de chacun de nos employés, deux fois par jour".

D’ailleurs, le directeur de l’hôtel renseigne avoir personnellement donné des formations à tous les employés, afin de les sensibiliser sur les méthodes de désinfection, les comportements à avoir et les risques encourus. Enfin, confie-t-il, "depuis deux semaines, nous espaçons, aidés par la sécurité, les gens dans les réfectoires, les vestiaires et nous obligeons de nous tenir à 1 mètre les uns des autres".

Malgré toutes ces mesures, l’administration a jugé plus judicieux de fermer ses portes.

IDRISSA AMINATA NIANG

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