Publié le 9 Jul 2018 - 18:02
SANTE AU SENEGAL

Dr Doudou Sène annonce 65 milliards, en 3 ans, pour éliminer le paludisme 

 

De grands pas ont été franchis dans le combat pour l’élimination du paludisme au Sénégal. Avec une enveloppe de 65 milliards, sur les trois prochaines années, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, Dr Doudou Sène, espère porter l’estocade.

 

‘’Le Sénégal a eu un recul global du taux de prévalence parasitaire pour l’ensemble du territoire national. On peut espérer que, d’ici 2030, l’échéance pour éliminer le paludisme au Sénégal puisse être atteinte. Ici, à Mbour, le paludisme a bien reculé. Plusieurs stratégies ont été menées dans ce pays pendant des dizaines d’années. L’état met 20 milliards dans la lutte contre le paludisme. Au total, 65 milliards pour les trois prochaines années pour pouvoir procéder à l’élimination du paludisme au Sénégal’’, renseigne le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, Dr Doudou Sène, qui s’est rendu à Mbour ce week-end.

Malgré les acquis cités, le médecin précise que ‘’le paludisme reste cantonné dans certaines zones, notamment la zone de Tambacounda, Kédougou, Kolda et la zone centre de Diourbel et Kaolack. Dans certaines régions, poursuit-il, nous avons eu quelques cas, surtout dans la région de Thiès, de manière globale, qui est dans la zone verte. Quand on parle de zone verte, c’est la zone où il y a  5 cas pour 1 000 habitants. Dans les zones de Matam, Louga et Saint-Louis, c’est aussi pareil’’.

Dr Sène s’est rendu dans le département de Mbour, plus précisément à Saly Niakh Niakhal où 500 moustiquaires ont été distribuées à la population, avec la collaboration de l’association And Nawlé.

Venu représenter le ministre de la Santé, Dr Doudou Sène a soutenu que le taux de prévalence du paludisme au Sénégal est à 0,3 % pour l’ensemble du territoire national. Ainsi, le coordonnateur a invité les femmes à dormir avec leur famille sous une moustiquaire. Car, selon lui, ‘’il suffit de peu pour avoir l’arme la plus absolue pour lutter contre le paludisme. C’est l’utilisation de la moustiquaire, arme la plus absolue pour se protéger du paludisme. L’autre aspect est que, quand l’hivernage approche, tout cas de fièvre qui se présente doit pousser à se rendre dans une structure de santé le plus rapidement possible pour pouvoir le traiter. C’est ça qui éviterait les décès’’, conseille le coordonnateur. Il annonce que les moustiquaires seront disponibles en quantité suffisante pour l’ensemble du territoire, au niveau des districts sanitaires.

La représentante de l’association And Nawlé de Mbour, par ailleurs présidente du mouvement Gueum Sa Gokh, Néné Seydi, en a profité pour inviter le président Macky Sall à soutenir les femmes de Mbour.

KHADY NDOYE (MBOUR)

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