Publié le 4 Oct 2017 - 12:31
SARRO ET THE GET FEELING

Plus ouvert sur l’extérieur

 

Depuis 2009, Oumar Sarr dit ‘’Sarro’’ est sur la scène musicale sénégalaise. Il a sorti, en 2015, son premier album ‘’Tomorrow’’. Aujourd’hui, Sarro et Get Feeling, son groupe, font partie  des 10 candidats retenus pour le prix Découvertes RFI.

 

Il est de ces enfants qui ont su, à très bas âge, ce qu’ils veulent faire, quelle carrière suivre. Dans la banlieue dakaroise, précisément à Pikine où il est né, Oumar Sarr dit ‘’Sarro’’ rassemblait divers objets pour fabriquer des instruments de musique. Avec des amis, ils constituaient un orchestre et jouaient de la musique selon leur sensibilité et, naturellement, Sarro était le chef d’orchestre. Née alors une véritable passion chez Sarro qui, en grandissant, souhaite aller au-delà du jeu. C’est ainsi qu’il a vendu une de ses paires de chaussures ainsi que son téléphone portable pour s’acheter sa première guitare. Son instrument de prédilection. Mais il n’est pas guitariste. Après des cours en solfège, de guitare et de piano, il s’avère que le leader de Sarro et Get Feeling est également bon chanteur. D’ailleurs, il donne des cours à l’école Voice Music Dakar.

Par ailleurs, c’est en 2009 qu’il a décidé de monter son propre groupe. Depuis, il fait son bonhomme de chemin. Il a mis sur le marché un album, ‘’Tomorrow’’, dont deux titres, ‘’Maman’’ et ‘’Tomorrow’’, lui valent aujourd’hui une sélection pour le concours musique de Radio France internationale (RFI).

En effet, Sarro et Get Feeling font partie des dix artistes retenus pour le prix Découvertes RFI. ‘’C’est avec une grande surprise que j’ai appris la nouvelle. Je ne savais pas que mon manager avait déposé un dossier pour ce concours. Je suis tout heureux de savoir qu’on est sélectionné’’, s’est exclamé Sarro joint par ‘’EnQuête’’. Sa gaieté s’explique par les perspectives qui s’offrent à son groupe grâce à cette nomination. ‘’C’est très intéressant pour nous d’être sélectionné. Car cela va nous permettre d’avoir une certaine visibilité, surtout en Afrique, car le prix Découvertes RFI est célèbre notamment en Afrique francophone. Vu sous cet angle, c’est important de faire partie des 10 finalistes’’, estime le guitariste et chanteur. Même si, en outre, il est d’avis que ‘’le prix est bien, mais notre démarche dépasse de loin un prix, quel qu’il soit, dans la mesure où une carrière artistique est logiquement établie sur de nombreuses années’’. Il reconnaît tout de même ‘’qu’une reconnaissance est toujours bien’’. Seulement, il ‘’vise plus loin que cela’’. A cet effet, ‘’cela fait quatre ans que j’ai commencé une démarche professionnelle avec mon manager sur tous les plans, c’est-à-dire artistique et managérial’’, informe-t-il. Donc, un plan de carrière a été établi.

Jazz,  folk,  soul music…

Cet artiste qui touche à différents genres musicaux tels que le jazz, le folk, la soul music, a ses chances dans ce concours. Il a l’habitude du live. Un atout. En plus de jouer souvent dans des cabarets de Dakar, le groupe participe à de grands évènements musicaux. Pas plus tard qu’en fin septembre 2017, Sarro et ses instrumentistes étaient à Tanger, au Maroc, où ils participaient à la 2e édition du World Music and African Art Festival (WOMAAF) où ils représentaient le Sénégal avec la chanteuse Maréma Fall. C’est important pour la symbolique, car Maréma a été lauréate du prix Découvertes RFI en 2014. Elle était ainsi la première chanteuse sénégalaise à remporter cette distinction et le 3e, tous genres confondus, après Didier Awadi et Naby Ibrahima Condé. Aussi, ils ont participé au MAPAS à Tenerife, en Espagne, et se prépare pour des prestations à Ibn Battuta, encore à Tanger. ‘’Ces programmations sont le fruit d’un travail de longue haleine. Ce dernier s’inscrit dans la durée et dépend beaucoup de l’endurance de l’artiste et de son staff’’, indique-t-il. Par conséquent, même si Sarro et son groupe restent peu connus au Sénégal, ils tissent leur toile à l’international et commencent à y faire des merveilles.

En outre, Sarro ne chante pas qu’en wolof également. Il a des textes en français et en  anglais. Ces derniers sont souvent très engagés. Comme la plupart des jeunes de sa génération, il est très porté sur les questions de géopolitique et de développement du continent africain. Il milite pour un ‘’réveil de l’Afrique’’.   

BIGUE BOB

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