Publié le 9 Oct 2012 - 16:16
SE SENTANT DIFFAMÉ PAR L’OBSERVATEUR

Serigne Mboup porte plainte et apporte ses précisions

 

 

Le président du groupe Ccbm, Serigne Mboup, va porter plainte contre le journal l’Observateur. Il s'estime diffamé dans un article parlant d’une “mauvaise passe“ au sein de l'entreprise qu'il dirige.

 

 

Suite à un article publié par le journal l’Observateur d’hier, parlant d’un “départ de 15 cadres, licenciement de 200 agents, fermeture de Domitexka et malaise avec Samsung», de “Sale temps au Ccbm“, le président directeur général du groupe, Serigne Mboup n’a pas tardé à réagir. Il a tenu hier un point de presse pour apporter sa réponse contre de “fausses accusations“ portées à son égard“. “L’article nous a profondément blessé.

Il ressort que l’article en cause est un tissu de contrevérités aux conséquences désastreuses pour l’économie nationale, pour les investisseurs et les employés… Nous avons demandé à nos avocats de porter plainte pour diffamation, diffusion de fausses nouvelles et tentatives de déstabilisation et dénigrement de notre société“, s’insurge-t-il. Pour l’avocat du groupe Ccbm, Me El Hadj Diouf, “l’intention de nuire est manifeste dans cet article“. “Les délits de menace, de chantage et de diffamation seront tenus contre ce journaliste. Le groupe de presse ainsi que le journaliste doivent assumer toutes leurs responsabilités parce qu’un seul article peut entraîner la faillite“, condamne, Me El hadj Diouf.

 

Alors que le journal L’Obs parle d’un licenciement de près de 200 agents, d’un départ de 15 cadres et d’une brouille entre Ccbm et Samsung“, Serigne Mboup a répliqué. “Le pôle automobile a fait l’objet d’une restructuration. La conséquence logique est le départ de 22 employés dont 3 cadres (17 Sénégalais et 5 Chinois qui sont en fin de contrat), sur un effectif total de 256 et ces départs ont fait l’objet de négociations“, précise l'homme d'affaires.

 

Sur la fermeture de l’usine Domitexka, il explique que Ccbm est lié à l’Etat du Sénégal par un contrat de location-gérance, ce qui fait que le passif social est mis à la charge de l’État. “En raison de la dette qui n’est toujours pas résorbée, le climat social de l’entreprise est devenu délétère malgré la reprise des exportations consécutive à un investissement de plus de 600 millions réalisé. Domitexka a demandé à Madame la ministre du Commerce du sursis à l’exploitation de l’usine après paiement de tous droits dus aux travailleurs en attendant que l’Etat trouve un consensus pour régler le passif réclamé“, recadre-t-il.

 

On m’a donné un bon de commande et j’ai livré les véhicules“

 

Sur la vente des véhicules à l’ancien gouvernement, l’Etat du Sénégal doit toujours 2, 185 milliards de francs Cfa à Ccbm après un premier versement de 1,060 milliard de francs Cfa par les nouvelles autorités. Mais le PDG de Ccbm reste exigeant. “Tout ce que je demande à l’Etat, c’est de nous payer ou de nous remettre nos véhicules“, explique-t-il. Pour la procédure de l’octroi de ces véhicules à l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, Serigne Mboup soutient avoir reçu un bon de commande.

“Pour la livraison des véhicules, j’ai reçu un bon de commande et j’ai livré les voitures à l’intendant militaire de Ouakam. Mais même si l’État me doit plus de 2 milliards, Ccbm ne connaît pas de difficultés financières“, renchérit-il.

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

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