Publié le 19 Sep 2020 - 00:26
SECURITE DES PATIENTS DANS LES HÔPITAUX

Le cri du cœur de l’OMS 

 

La sécurité des patients a toujours été un véritable problème dans les soins. Beaucoup s’infectent au moment de la prise en charge. Une situation que déplore l’Organisation mondiale de la santé qui demande aux Etats d’améliorer les conditions de travail des agents de santé.

 

La sécurité des patients est une composante essentielle du renforcement des systèmes de santé, en vue de parvenir à la couverture sanitaire universelle. C’est l’avis donné hier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au cours de la célébration de la Journée mondiale de la sécurité des patients.

Pour la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti, cette sécurité passe par une collaboration et une communication ouverte entre les équipes de soins multidisciplinaires, les patients et les organisations de patients, ainsi que les associations professionnelles et les autres parties prenantes. C’est pourquoi, souligne la directrice, des mesures s’avèrent nécessaires pour comprendre l’ampleur des dommages causés aux patients. Notamment, soutient-elle, grâce à des systèmes transparents de notification des incidents qui permettent de tirer les leçons des erreurs commises. Mais également du traitement des manifestations indésirables et de leurs conséquences, sans chercher des responsables.

‘’Il faut donner aux patients et à leurs familles la possibilité de prendre des mesures de prévention et systématiques pour contribuer à une meilleure sécurité des soins et la réduction des risques pour tous les individus. En accordant une attention particulière aux groupes à risque, en particulier aux personnes handicapées et aux personnes âgées’’, défend Dre Moeti.

Selon la directrice de l’OMS pour l’Afrique, en menant des politiques centrées sur le patient, en redéfinissant les processus, en intensifiant les pratiques d’hygiène et en transformant les cultures organisationnelles, les soins de santé peuvent être rendus plus sûrs. ‘’Aujourd’hui, je demande à chacun d’entre nous d’œuvrer en synergie avec les autres personnes, pour protéger les agents de santé afin qu’ils puissent, à leur tour, protéger les patients. Ce, en le faisant dans des environnements favorables et propices à la prestation de soins de santé de qualité’’, sollicite-t-elle. Avant d’ajouter que, souvent, les solutions pour améliorer la sécurité des patients sont simples et d’un bon rapport coût-efficacité.

‘’En Sierra Leone, par exemple, les décès d’enfants survenus dans 13 hôpitaux à forte charge de morbidité sont passés de 15,6 % en 2017, à 9,6 % en 2019’’.

Par ailleurs, Dre Matshidiso Moeti soutient que la sécurité des patients, qui est fondée sur le principe que la première étape pour dispenser des soins de santé de qualité, consiste à ne pas nuire. Pourtant, regrette-t-elle, dans des hôpitaux de pays à revenu faible et intermédiaire, on recense chaque année 134 millions de manifestations indésirables dues à des soins dangereux, avec pour corollaire 2,6 millions de vies perdues.

Cette situation, précise la directrice, est conformée par l’arrivée de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19). Car, renseigne-t-elle, pour assurer la sécurité des patients, les agents de santé doivent être protégés. C’est ce qui justifie le thème retenu pour l’édition de cette année, à savoir ‘’Sécurité des agents de santé : une priorité pour la sécurité des patients ‘’.  ‘’Les agents de santé en première ligne sont exposés à un plus grand risque d’infection, en raison des soins qu’ils prodiguent aux patients. Dans la région africaine de l’OMS, plus de 41 000 agents de santé ont été infectés par la Covid-19. Ce qui représente 3,8 % du nombre total de cas notifiés. Certains pays comme la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire ont réalisé des progrès pour la réduction de la proportion des infections chez les agents de santé. D’autres pays tels que l’Érythrée, le Rwanda et les Seychelles n’ont enregistré aucun cas de Covid-19 parmi les agents de santé’’, se félicite Dr Moetie.

C’est pourquoi, en vue de protéger les agents de santé contre la Covid-19 et de contribuer au renforcement de la sécurité des patients, l’OMS a formé plus de 50 000 agents de santé dans la région africaine à la lutte anti-infectieuse. Elle prévoit de former plus de 200 000 agents supplémentaires. Près de 31 millions d’équipements de protection individuelle ont été envoyés aux Etats membres. Des documents d’orientation sur les meilleures pratiques en matière de soins sont en cours d’élaboration afin de soutenir la mise en place de cadres propices à la sécurité des agents de santé et des patients.

VIVIANE DIATTA

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