Publié le 25 Feb 2015 - 18:00
SIT-IN DE SES TRAVAILLEURS

Sorano chante la contestation 

 

Après le sit-in tenu hier par les travailleurs du théâtre national  Daniel Sorano regroupés autour d’un syndicat, le directeur général dudit théâtre a promis de satisfaire certains points de la plate-forme revendicative qui lui est soumise.

 

Loin des planches, des salles de répétions et celles techniques, les travailleurs du théâtre Daniel Sorano étaient en sit-in devant les locaux de leur lieu de travail. Une  kyrielle de revendications soumises à l’administration depuis très longtemps est brandie. En effet, une plate-forme revendicative jamais satisfaite a été déposée sous le magistère du Pr Ousmane Diakhaté alors directeur du théâtre. Le passage du Dr Massamba Guèye à la tête de l’institution n’y fera rien. Ce qui pousse aujourd’hui les travailleurs à durcir le ton afin d’obliger l’actuelle administration dirigée par l’animateur culturel Sahite Sarr Samb à satisfaire leurs doléances.

 Leur message semble être passé puisque le syndicat qui les regroupe a été reçu dans l’après-midi d’hier par le DG de Sorano. Au sortir de la rencontre,  M. Samb a demandé à son service administratif de procéder désormais aux versements des cotisations sociales. En effet, il est régulièrement ponctionné sur les salaires des contractuels de Sorano une somme qui doit normalement être reversée à l’Ipres. Seulement, jamais cela n’a été fait, à en croire le porte parole du jour des grévistes, Mouhamed Villiers. ‘’Depuis 1984, les cotisations sociales n’ont pas été versées. On demande que cela se fasse et qu’on régularise les choses’’. Mais avant cela, il faudrait d’abord qu’ils soient immatriculés. Et sur ce point encore, le Dg de Sorano a enjoint à ses collaborateurs de faire le nécessaire.

Par ailleurs, le personnel syndiqué réclame également la revalorisation de certains d’entre eux qui sont diplômés de l’ENA mais qui ne jouissent pas des avantages que leur procurent leurs sésames. Dans la même veine, ils réclament l’établissement du statut de l’artiste.

Sur un autre registre, les travailleurs demandent, cette fois-ci à l’Etat, une revalorisation du budget alloué à Sorano. ‘’Le théâtre ne reçoit que 376 millions de budget annuel alors qu’un peu plus d’un milliard est alloué au Grand-théâtre’’, dénonce M. Villiers.  Une distribution qu’il juge inéquitable. ‘’Sorano a le ballet la Linguère, l’ensemble lyrique traditionnel et une compagnie de théâtre. Ce que n’a pas le Grand-théâtre. Donc, en toute logique, il ne devrait pas avoir un budget supérieur à celui de Sorano’’, analyse-t-il. Sur toutes ces questions, Sahit Sarr Samb a promis d’apporter des réponses adéquates. 

BIGUE BOB

 

Section: