Publié le 5 Dec 2018 - 23:28
SITUATION DANS LES UNIVERSITES

Le Saes tire la sonnette d’alarme 

 

Face aux difficultés qui assaillent les universités publiques du Sénégal, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a fait face, hier, à la  presse à l’Ucad.

 

Pour boucler les 48 heures d’arrêt de travail, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur a organisé, hier à l’Ucad, un déjeuner de presse pour parler de la situation qui prévaut dans les universités publiques sénégalaises. Le secrétaire général du syndicat, le Pr. Malick Fall, a ainsi dressé le bilan des problèmes qui touchent le secteur.  

La situation sociale dans les campus universitaires, marquée par des menaces de fermeture de la quasi-totalité des restaurants universitaires et le non-respect des accords signés avec le gouvernement, est au centre des préoccupations des syndicalistes. Ainsi, pour une année universitaire apaisée et stable, les enseignants appellent le gouvernement, le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan ainsi que le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à respecter les accords signés avec les syndicats.

 Selon les syndicalistes, le non-respect du protocole d’accord Saes-gouvernement du 15 mars 2018 ne facilite pas une année universitaire stable. ‘’Le refus, par le Trésor public, de respecter les engagements du gouvernement dans le protocole d’accord avec le Saes sur la retraite et sur le fonds de solidarité est une énième provocation. Le Saes condamne ce sabotage continu de l’enseignement supérieur par le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan et tient le gouvernement responsable des perturbations de l’espace universitaire’’, alerte le secrétaire général dudit syndicat, le Pr. Malick Fall.  

 Sur un autre registre,  les syndicalistes regrettent la violation de l’autonomie financière des universités publiques, le refus de l’agent comptable particulier (Acp) de Thiès de remettre des documents comptables au recteur et les problèmes de visa pour la France pour les enseignants du supérieur. L’arrêt des travaux des infrastructures concernant les universités publiques, notamment celles de Thiès, de Saint-Louis et de Dakar, est également déploré.

L’Ugb dans une situation critique

La situation à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis est au cœur de la préoccupation des enseignants. En effet, l’Ugb peine à reprendre son fonctionnement normal, après les dégâts causés par les violentes grèves de 2018. Selon le responsable des revendications du Saes/Section Ugb, l’état actuel de ce temple du savoir est critique. ‘’Nous avons un retard d’un an et un mois. Les dégâts matériels des dernières grèves pèsent lourdement sur le fonctionnement de l’université. Ce sont 27 ans d’archives qui ont été emportés par l’incendie du rectorat. En plus, l’année est invalidée pour la plupart des Ufr (Unité de formation et de recherche). Ce qui fait que les étudiants n’auront pas à payer des droits d’inscription pédagogique (Dip) pour l’année académique 2018-2019.  Résultat : l’université n’a plus de budget pour son fonctionnement’’.

ABBA BA

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