Publié le 14 Sep 2015 - 13:19
SITUATION EN GUINEE BISSAU ET CONTEXTE PREELECTORAL DANS L’ESPACE CDEAO

Préoccupations et recommandations des chefs d’Etat

 

La sous-région connaît une période délicate. La situation politique fragile en Guinée Bissau et le contexte préélectoral dans trois pays inquiètent les chefs d’Etat de la CEDEAO. La session extraordinaire de la conférence tenue à Dakar ce samedi a été l’occasion d’exprimer des inquiétudes et  de formuler des recommandations.

 

La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a tenu samedi dernier une session extraordinaire sur invitation du Président Macky Sall. Les huit Présidents et les chefs de délégation des autres pays se sont penchés sur la crise au sommet de l’Etat en Guinée Bissau et le contexte préélectoral dans trois pays membres que sont le Burkina, la Côte d’Ivoire et la Guinée.

Les Présidents ont exprimé leur attachement aux principes démocratiques et leur engagement à œuvrer sans relâche pour la tenue d’élections libres, transparentes et pacifiques dans la région. ‘’A cet égard, la conférence souligne la nécessité pour tous les Etats membres organisant des élections de créer les conditions favorables à la tenue de scrutins libres, démocratiques et pacifiques’’, mentionne la déclaration finale. La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement encourage les acteurs à œuvrer dans ce sens et les invite à privilégier le recours au consensus. 

Afin de garantir les chances de la réalisation de tels vœux exprimés, les chefs d’Etat ont instruit la commission de poursuivre son appui aux trois pays concernés et surtout de ‘’procéder à une évaluation critique de l’ensemble des organes chargés  des processus électoraux et de  produire un rapport pour la prochaine session’’.

Les chefs d’Etat gardent bon espoir quant à la tenue d’élections apaisées au  Burkina. En Côte d’Ivoire, le dialogue existe entre le gouvernement et l’opposition. Et enfin en République de Guinée, les acteurs ont signé une convention. La CEDEAO les exhorte d’ailleurs à vieller à son respect strict.

L’optimisme des chefs d’Etat à propos des trois pays susmentionnés s’efface lorsqu’il s’agit de la Guinée Bissau. Là, en raison des tensions réelles avec le risque de voir la situation se dégrader, les chefs d’Etat ont décidé de prolonger le mandat de la force de maintien de la paix de six mois (janvier-juin 2016). Ils en appellent ainsi à l’Onu, à l’Union africaine et à la communauté internationale pour un appui financier et à toutes autres formes de soutien. La conférence recommande par ailleurs que la constitution du pays soit rédigée afin d’éviter dans le futur qu’une  telle situation puisse se reproduire.

En attendant, le Président Macky Sall, Alpha Condé et Obasanjo, l’envoyé spécial de Muhamadou Buhari, ont reçu mandat de la commission pour un dialogue entre toutes les parties pour trouver une issue heureuse à la crise. 

BABACAR WILLANE

 

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