Publié le 19 Feb 2024 - 20:00
SOMMET EXTRAORDINAIRE DE LA CEDEAO SAMEDI  

L’Alliance des Etats du Sahel et le Sénégal au menu des discussions

 

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) tient un sommet extraordinaire des chefs d'État de gouvernements le samedi 24 février 2024 à Abuja (Nigeria), dans un contexte très mouvementé de tensions dans l’espace communautaire. Au menu de leurs discussion, l’examen de la situation politico sécuritaire au Mali-Niger et Burkina Faso suite au retrait annoncé de l’organisation communautaire régionale de ces trois Etats membres fondateurs et la situation politico-électorale tendue du Sénégal depuis le 03 février dernier, jour du report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février courant.

 

Le retrait annoncé de la Communauté économique des États de l'Afrique (Cedeao) de trois Etats membres fondateurs (Mali-Niger-Burkina Faso) dirigés par des régimes militaires, qui ont fait part de leur retrait du bloc régional, sera le principal sujet à l’agenda du prochain sommet extraordinaire des chefs d'État prévu samedi prochain à Abuja (Nigeria). A cet occasion, les chefs d’État plancheront sur le départ officiellement annoncé de ces trois pays de l’organisation qui ont créé en septembre dernier l’Alliance des États du sahel (AES) et les impacts (avantages et inconvénients) de leur retrait. La décision de se retirer de la Cedeao a été perçue comme « dangereuse » par certains chefs d’Etats et diplomates et « irréfléchie » par d’autres.

Toutefois, dans ce contexte très mouvementé de tensions dans l’espace communautaire, ils semblent désormais privilégier la voie diplomatique en décidant d’initier un dialogue avec les régimes de transition militaire. Celle-ci sera activée à plein régime pour convaincre ces trois éminents Etats membres fondateurs de rester dans la Cedeao. A cet effet, des concessions portant levée des lourdes sanctions économico-commerciales énergétiques infligées au Niger instaurées après le coup d’État du 26 juillet 2023 pourraient être prises par la conférence des chefs d’État. Une option soutenue par le président togolais Faure Gnassingbé pour sortir de cette impasse d’autant plus que ces sanctions n’étaient pas censées être permanentes, mais plutôt destinées à mettre fin rapidement à la vague de coups d’État et pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal.

La situation politico-électorale tendue du Sénégal depuis le 03 février dernier jour du report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février courant sera aussi à l’agenda de leurs discussions. Ainsi, il appartient aux chefs d’Etats d’entamer des discussions franches et sincères avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso ; trois États fragiles en proie à l’insécurité pour sortir rapidement, et par le haut, de cet imbroglio dommageable pour toute la région.  Il en est de même pour le Sénégal où ils doivent également œuvrer pour une issue pacifique à la crise que vit cet éminent membre fondateur de l’a Cedeao.

 

Malamine CISSE

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