Publié le 26 Jan 2021 - 21:26
SON MARI ABSENT

Hortense met au monde le bébé d’un autre et le jette au dépôt d’ordures

 

Abandonnée par son époux, Hortense Sagna tombe enceinte d’un autre homme. Après avoir accouché, elle jette le bébé au dépôt d’ordures. Le cadavre sera découvert avec un bras et une jambe sectionnés.

 

Hortense Sagna encourt 10 ans de réclusion criminelle, si le juge de la chambre criminelle de Dakar suit le réquisitoire du parquet. La dame, mère de deux enfants âgés de 10 et de 7 ans, est accusée d’infanticide. Née en 1982, elle a dit avoir été abandonnée par son mari. Lorsqu’elle est tombée enceinte d’un autre homme, elle a dissimulé la grossesse 9 mois durant. Le 28 février 2017, elle a mis au monde un bébé, dans les toilettes du domicile de sa mère. Sans regarder le nouveau-né, elle l’a tué par asphyxie, l’a enveloppé dans son foulard et l’a jeté dans un dépôt d’ordures, à quelques encablures du cimetière de Rufisque.

Le lendemain, les éléments de la gendarmerie de ladite localité ont été informés de la découverte du cadavre dont le bras et la jambe avaient été sectionnés. Il a fallu aux enquêteurs quelques jours avant de retrouver l’auteure de ce crime odieux. A cette époque, elle était internée à l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque.

En effet, gardant toujours une partie du placenta, les sages-femmes n’ont pas tardé à découvrir que la patiente venait récemment de mettre au monde un enfant dont elles n’ont pas vu la trace. Les pandores informés, Hortense Sagna a été arrêtée, puis placée sous mandat de dépôt, le 10 mars 2017.

Hier, face aux juges de la chambre criminelle, l’accusée a déclaré : ‘’Je ne sais pas ce qui m’est arrivé. Durant toute ma grossesse, je n’ai jamais eu le désir d’attenter à la vie de mon enfant.’’ Toutefois, même si elle reconnaît qu’elle n’a jamais fait de visite prénatale, elle jure que le bébé n’était pas né vivant. ‘’Dans la matinée, j’ai eu envie d’uriner. Dans les toilettes, alors que je m’étais accroupie, j’ai senti que la tête du bébé sortait. J’ai ainsi étalé mon foulard. Mais l’enfant n’a pas pleuré. Sans le regarder, je l’ai enveloppé dans le foulard et je l’ai jeté’’, narre-t-elle.

Sur les membres du bébé qui ont été sectionnés, elle a fulminé : ‘’Ce sont, peut-être, les chiens qui ont mangé ses membres.’’ 

Puis, implorant la clémence du tribunal, après trois ans de détention, Hortense a ajouté : ‘’Une fois à la police, je me suis remise en question. Ce que j’ai fait, c'est ignoble, je l’avoue.’’

Mais, de l’avis de la représentante du ministère public, l’accusée ne peut bénéficier d’aucune circonstance atténuante. ‘’Elle n’avait pas le souhait de garder son bébé. A la naissance de ce dernier, elle n’a même pas pris le soin de le regarder. Elle n’a pas choisi les solutions qui s’offraient à elle. Elle a choisi la solution extrême’’, a souligné le substitut du procureur de la République qui a requis 10 ans de réclusion criminelle contre elle.

Pour sa part, l’avocat de l’accusée, Me Souleymane Soumaré, a sollicité une application bienveillante de la loi pénale.

L’affaire mise en délibéré, la chambre rendra sa décision le 8 février prochain.

Décès de Me Oumar Diallo

Lundi noir au palais de Justice de Dakar. Après avoir plaidé hier, devant le juge des référés du tribunal de grande instance de Dakar, Me Oumar Diallo fait un malaise et succombe au cours de son évacuation.  Inscrit au barreau depuis 2003, l’avocat est décrit par ses confrères comme un homme courtois, compétent et très respectueux.

Après sa plaidoirie, la robe noire était sur le point de quitter le tribunal pour rallier Thiès où il est établi depuis quelques années.

MAGUETTE NDAO

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