Publié le 12 Oct 2020 - 22:45
SORTIE DE LA SECTION SAES DE L'UT CONTRE LE RECTEUR

Les précisions du Pr. Ramatoulaye Diagne Mbengue

 

La section du Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (Saes) de l'université de Thiès (UT) a fait une sortie, vendredi dernier, pour protester contre la ''mauvaise gestion'' de l'institution universitaire par la rectrice. Mise au banc des accusés, celle-ci a apporté ses précisions dans un communiqué.

 

On peut qualifier ses précisions d'une réponse du berger à la bergère. ''Attaquée'' la semaine dernière par les syndicalistes de l'université de Thiès qui, par la même occasion, ont décrété une grève de 48 heures renouvelables, la professeure Ramatoulaye Diagne Mbengue a tenu à apporter quelques éclaircissements. La rectrice de l'université de Thiès, qui dit avoir apporté des réponses à la plateforme revendicative qui lui avait été exposée par le Dr Mamadou Tandiang Diaw et ses collègues, a soutenu qu'elle est ouverte au dialogue et la concertation pour la bonne marche de ce temple du savoir.

''Usant de ses droits syndicaux légitimes, la section du Saes de l’université de Thiès a rendu publique une plateforme revendicative qu’elle m’avait adressée et pour laquelle j’avais donné des réponses sur chaque point soulevé. Ce faisant, mon objectif était simplement de renforcer l’esprit de famille qui règne à l’université de Thiès et dont la dernière manifestation a été la reprise des cours en présentiel le 1er septembre 2020. C’est grâce à l’engagement des personnels

d’enseignement et de recherche (Per), des personnels administratif, technique et de service (Pats), des étudiants et des partenaires sociaux (Per et Pats) que cette reprise a été une réussite'', s'est d'abord réjouie le Pr. Ramatoulaye Diagne Mbengue. Interpellée sur plusieurs points, notamment le recrutement ''sans délai'' aux 20 postes de Per octroyés par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, elle reconnait l'existence des postes à pourvoir. D'ailleurs, dans le document parvenu à ''EnQuête'', la première femme rectrice du Sénégal précise qu'à ce jour, quinze sont pourvus. Aussi, rappelle-t-elle, seule l’Unité de formation et de recherche (UFR) en sciences économiques et sociales (Ses) n’a pas encore finalisé les recrutements sur les cinq postes qui lui ont été octroyés. ''La prise en charge financière de ces vingt postes de Per sera entièrement supportée par le budget de l’université de Thiès'', poursuit-elle.

Concernant l'assiette foncière d'une superficie de 15 hectares, le Pr. Ramatoulaye Diagne Mbengue estime qu'il s’agit d’une question foncière qu'elle a héritée ''au nom de la continuité du service, puisque le document d’échange à l’amiable d’un terrain de trois hectares de l’UT contre un terrain de deux hectares a été signé le 29 mars 2017, huit mois avant ma prise de service''.

De plus, elle soutient, à propos du paiement des vacataires, ''qu'à ce jour, toutes les sommes dues sont payées''. La question des voyages d'études a été soulevée par la rectrice de l'UT. Elle révèle qu'ils ont été mandatés et transmis à l’agent comptable particulier de l’institution universitaire pour traitement. S'agissant de la livraison ''sans délai'' des infrastructures de l’UT tel que souhaitée par la section Saes de l'université de Thiès, Madame le Recteur indique que celle-ci ''ne relève pas de l’administration rectorale qui n’est ni maitre d’ouvrage ni maitre d’ouvrage délégué''. Tout comme la question relative au paiement des impenses qui, selon elle, ne ''relève pas du rectorat pour les mêmes raisons''.

 Pour étayer son propos, le Pr. Mbengue fait savoir que l’université de Thiès n’est d’ailleurs pas membre du comité d’évaluation des impenses présidé par le préfet du département de Thiès. A ce titre, elle précise que, par conséquent, le recteur ne peut que faire un plaidoyer pour la livraison des infrastructures.

Dans son texte, la rectrice de l'université de Thiès, qui a répondu point par point à toutes les interpellations du Saes, se vante, par contre, des performances enregistrées par l'université, tant au niveau national qu’international. Pour elle, s'il y a de bons résultats, c'est parce qu'il y règne un ''climat apaisé''. C’est pourquoi, au-delà des précisions, la rectrice de l'UT a tenu à réitérer son appel au dialogue et à l'ouverture d'une concertation permanente.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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