Publié le 13 Aug 2020 - 11:48
STATUT DE L’ARTISTE

Le texte de loi examiné et adopté hier en Conseil des ministres

 

Depuis près de 10 ans ou plus, est annoncé au Sénégal un projet de loi portant création du statut de l’artiste et des professionnels de la culture. Dernièrement, beaucoup d’efforts ont été consentis pour donner forme et vie à un texte. Le processus est arrivé à terme. Enfin ! Hier, en Conseil des ministres, le texte a été examiné et adopté.

‘’En ordonnant sa finalisation, Monsieur le Président de la République a rendu possible le parachèvement d’un processus attendu depuis plus d’une décennie par toute la communauté artistique. Le Sénégal s’apprête ainsi à faire entrer dans sa législation des mesures phares pour la réglementation de l’emploi, des conditions de travail et de vie des artistes, marquant ainsi une rupture définitive avec l’informel qui plombe si lourdement le développement du secteur et l’épanouissement du monde culturel’’, se félicite d’ailleurs la tutelle dans un communiqué reçu à ‘’EnQuête’’.

Un grand pas vient ainsi d’être franchi dans le processus d’industrialisation de la culture qui passerait forcément par l’édification d’un droit applicable aux professionnels de la culture.

Avec les fonds alloués par le président de la République, dans le cadre du fonds Force-Covid-19, l’absence de statuts des artistes et des professionnels de la culture a rendu le partage difficile. Ainsi, il devenait urgent que ce texte de loi soit examiné et adopté en Conseil des ministres. Il restera alors son passage à l’Assemblée nationale.

Mais il est déjà bien que le processus soit arrivé à ce stade. Et c’est grâce à la témérité et à la rigueur du directeur des Art, Abdoulaye Koundoul, qui a mené de main de maître le processus d’écriture de ce texte de loi. Il a associé les représentants de tous les secteurs des arts et avait même invité, avant envoi de la mouture finale aux différents services de l’Etat devant approuver le texte, tous les acteurs pour échanger avec eux sur le texte. Ce qui avait mené à un atelier, en juillet 2016, à Mbour.

C’est pourquoi d’ailleurs, il est rappelé dans le communiqué du ministère de la Culture et de la Communication, que ‘’cette loi, fruit d’un travail inclusif et participatif ayant mobilisé toutes les parties prenantes fortement engagées, vient ainsi remédier à la faible structuration d’un secteur qui a jusqu’ici souffert de l’absence de statut permettant aux artistes et autres professionnels de la culture de jouir des bénéfices et avantages que le Code du travail octroie à la quasi-totalité́ des autres catégories de métier, en matière de prestations sociales, de protection contre les risques ou de droit à la santé, entre autres’’.

 

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