Publié le 10 Jan 2020 - 12:33
SUPERCOUPE D'ESPAGNE ½ FINALE BARÇA-ATLETICO (2-3)

L'Atlético assomme le Barça et rejoint le Real en finale 

 

Dans un scénario de barjots, l'Atlético est revenu de nulle part afin d’arracher la qualification pour la dernière marche de la Supercoupe d'Espagne disputée en Arabie saoudite. Ce sera un derby madrilène dans trois jours pour le titre.

 

Au fond, la RFEF en rêvait certainement au moment d'imaginer ce nouveau format de Trophée des champions à l'espagnole à quatre équipes, avec demi-finales et finale : un Barça-Real en guise de bagarre pour le titre, même si l'un des deux ogres espagnols sort d'une saison blanche. Raté. Après la promenade des Merengues contre Valence la veille (3-1), les Blaugrana pensaient eux aussi tranquillement passer sur leur adversaire, l'Atlético, pour rejoindre le grand rival sur la dernière marche. Mais ça ne s'est pas du tout passé comme prévu et malgré une énorme domination barcelonaise, l'Atlético a fait des miracles dans les derniers instants pour créer la sensation. Voilà : cette année, la Supercopa opposera le deuxième et le troisième de la dernière Liga.

Griezmann, une revanche pour rien

Ce concept de demi-finale de Supercopa a beau offrir une titularisation à Samuel Umtiti et Arturo Vidal, Ernesto Valverde ne s'est pas non plus foutu de la gueule des spectateurs saoudiens : Messi, Griezmann et Suárez sont tous les trois alignés d'entrée, signe que cette compétition ne sera bien sûr pas bazardée par les Catalans. Le Barça met quelques minutes à atterrir en Arabie saoudite : le temps de quelques accélérations d'Álvaro Morata et d'une première frappe du costaud Tomas Partey dans la niche de Neto (5e), le cyborg Ter Stegen étant resté à la maison. On se rend coup pour coup dans les surfaces : le gardien brésilien veille et déboîte Ángel Correa (11e) alors qu'à l'autre bout du pré, Suárez envoie presque Jan Oblak au tapis (17e). Mais le Slovène s'en remet et écœure une Pulga qui se chauffe tranquillement (22e). Puis ça chauffe : un coup franc de Trippier inquiète Neto (33e) et une déviation de Suárez sur corner fait passer un frisson devant la cage madrilène (34e). Les 76% de possession des Barcelonais en première période sont vains, à l'image du face-à-face perdu par Grizou (40e) ou de la reprise trop timide du Pistolero (41e), l'Atlético passe à plusieurs reprises non loin du penalty à cause de mains baladeuses, mais à la pause, le Cholismo tient le choc, et les esprits s'échauffent.

Arda, tu rames

Puis Simeone a le nez creux et l'Atléti fait du réalisme total : il ne faut que 20 secondes à Koke, sorti du banc pour le début de deuxième période, pour ouvrir la marque sur son premier ballon après un service de Correa (0-1, 46e). Bon, c'est bien beau, mais ça énerve un chouïa un sextuple Ballon d'or argentin qui se retrousse les manches et force le passage avant d'armer du pied droit pour l'égalisation dans la foulée (1-1, 51e). Du gauche, le capitaine blaugrana est moins chanceux (54e), alors qu'un Griezmann gourmand passe proche du but de la soirée, mais bute également sur le mur de Škofja Loka (56e). Messi se voit refuser un joli doublé à cause d'une main (60e), mais ce n'est que partie remise : sur un centre diabolique de Jordi Alba, Oblak fait encore des siennes devant Suárez, mais Griezmann arrive en back-up pour punir son ex (62e). Tout cela n'empêche pas le Barça de poursuivre sa marche en avant : le meilleur joueur du monde continue de s'essayer (65e) et Suárez n'y arrive toujours pas (66e). S

imeone se permet de faire sortir son buteur Koke après 26 petites minutes de dégourdissement (72e), alors que seule la VAR empêche Piqué de participer à la fête (74e). Le sursaut des Matelassiers arrive doucement : quand Correa et João Félix passent proche de l'égalisation, le premier est finalement signalé en position illicite (78e). La brèche s'est ouverte, et Victor Vitolo va s'engouffrer dedans : lancé dans la profondeur, l'entrant est fauché par Neto et permet à Morata de remettre tout le monde à la même hauteur (81e). Le match a basculé et c'est la folie qui s'en empare : Piqué prend un courant d'air, et Morata lance Correa qui libère les Colchoneros. Un dernier rush pour un Llorente intenable (90e), à peine le temps pour le Barça de comprendre ce qui s'est passé et voilà les Rojiblancos qualifiés au bout du suspense : pas sûrs que les spectateurs du stade du Roi-Abdullah aient réellement saisi ce qui avait eu lieu sous leurs yeux.

 

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