Publié le 29 Aug 2020 - 18:54
SUPPLEANCE DES MAIRES - AUTORITES EN CHARGE DES ELECTIONS

Le statu quo 

 

Le ‘’fast track’’ annoncé à la reprise des concertations sur le dialogue politique, connait des limites. Depuis hier, les acteurs de la commission peinent à s’accorder sur deux points, à savoir : le remplacement ou suppléance des maires en cas de vacance et l’autorité en charge des élections. Des sujets qui seront remis sur la table, à partir de mardi prochain, en plus de la question du statut de l’opposition et de son chef.   

 

Les lignes n’ont pas beaucoup bougé, hier, lors de la réunion de la Commission politique du dialogue national. D’ailleurs, la rencontre a été plus courte que d’habitude.

En effet, les deux questions restées en suspens durant les concertations du jeudi et débattues hier, n’ont pas connu d’avancées. Il s’agit de la vacance et de la suppléance, en cas d’indisponibilité des maires, et aussi de la question des autorités en charge des élections.

Ainsi, faute de consensus, l’opposition a, renseigne-t-on, demandé que les discussions soient reportées jusqu’à mardi prochain. Ce qui donne aux différentes parties prenantes le temps d’échanger au sein de leurs pôles respectifs et d’éventuellement trouver un accord.    

Seulement, d’après nos interlocuteurs, ces questions sont un peu difficiles. ‘’Par exemple, sur la question de la suppléance, certains proposent qu’en cas d’indisponibilité, qu’on organise des élections partielles. A notre niveau, on a dit que pour éviter cela, il faut que tout le bureau municipal soit élu au suffrage universel direct. On n’a pas pu s’entendre sur ce point, parce qu’on a estimé que cette réforme serait prématurée. Nous avons trouvé comme consensus que les adjoints soient élus par leurs pairs’’, fait savoir le plénipotentiaire des non-alignés. 

L’idéal, d’après Déthié Faye, serait ainsi qu’en cas d’empêchement définitif du maire, de convoquer le conseil municipal et de procéder au remplacement à l’interne, au lieu de se lancer dans des séries d’élections.  

Concernant les autorités en charge des élections, les avis sont également divergents. Si certains pensent qu’il y a eu beaucoup de manquements, de dysfonctionnements à la dernière Présidentielle, d’autres, par contre, considèrent que les élections se sont déroulées en toute transparence.  Compte tenu des différents diagnostics, une partie des acteurs est d’avis qu’il faut attendre la fin de l’évaluation du processus électoral pour vider cette question. ‘’Cette évaluation fera connaitre sans possibilité de contestation les manquements et dysfonctionnements, et sur la base des recommandations des experts, nous pourrons savoir quelle autorité a fauté, quelles sont les mesures correctives et les modifications à apporter. Il sera plus facile d’identifier les solutions’’, renseigne-t-on.  

HABIBATOU TRAORE 

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