Publié le 13 Aug 2020 - 22:43
SUSPENSION DE LA DETTE AFRICAINE

Vera Songwé appelle la Chine à honorer l’engagement de Xi Jinping 

 

La secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwé, appelle la Chine à honorer l’engagement pris par le président Xi Jinping, concernant la participation de son pays à l’Initiative de suspension du service de la dette du G20 (DSSI). Ceci afin de ‘’contribuer grandement’’, selon elle, à ‘’soutenir’’ les besoins de liquidités de l’Afrique pendant cette période difficile.

 

La Chine doit respecter son engagement de participer à l’Initiative de suspension du service de la dette du G20 (DSSI). C’est le plaidoyer qu’a fait mardi la secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwé, lors d’un webinaire co-organisé par la Mission chinoise auprès de l’Union africaine et de la CEA. ‘’Le temps presse. Les pays ont besoin de ressources maintenant. L’Afrique perd plus de 65 milliards de dollars chaque mois dus au confinement. Pour un soutien efficace, les pays devront disposer d’un espace budgétaire’’, affirme-t-elle dans un communiqué publié hier sur le site de son institution.

D’après la même source, l’objectif de cette rencontre virtuelle est de ‘’renforcer la solidarité’’ entre la Chine et l’Afrique dans la lutte contre la pandémie mondiale de coronavirus. Madame Songwé a aussi mis l’accent sur le besoin de ‘’transparence’’, à la fois en Chine et dans les pays africains, pour garantir que les ressources aillent aux plus nécessiteux. ‘’Les pays africains ont besoin de plus d’équipement médical et de soutien en équipement de protection individuelle (EPI) et nous devons nous assurer que toutes les ressources à l’appui à la Covid soient utilisées efficacement’’, dit-elle.

Toutefois, la secrétaire exécutive de la CEA a salué le soutien de la Chine pour dans la fourniture de matériel de santé, par le biais de la Plateforme africaine de fournitures médicales. Soutien qui, selon elle, a contribué à augmenter la capacité à dépister sur le continent. Le communiqué de la CEA renseigne aussi que l’ambassadeur Liu Yuxi, Chef de la Mission auprès de l’Union africaine et Représentant auprès de la CEA, a souligné les efforts de solidarité entre la Chine et l’Afrique dans la lutte en cours contre la pandémie. ‘’La Chine a été à l’avant-garde, appelant la communauté internationale à accroître son soutien dans la lutte contre l’épidémie en Afrique’’, soutient-il.

Ce qui fait écho, d’après le diplomate chinois, au discours de ‘’soutien à l’Afrique’’ du président Xi Jinping, lors du Sommet spécial des dirigeants du G20 et de la 73e Assemblée mondiale de la santé.

Pour sa part, le directeur du Département des affaires africaines au ministère chinois des Affaires étrangères, Wu Peng, a renchéri qu’à la demande des pays africains, la Chine renforce la production de matériaux localement, afin d’aider le continent à ‘’surmonter les difficultés’’. ‘’La Chine est disposée à travailler avec les pays africains pour faire progresser la coopération dans le cadre du Forum de coopération Chine-Afrique et dans la recherche sur les vaccins, la construction d’infrastructures, le commerce et le commerce électronique’’, assure-t-il.

MARCHE AFRICAIN

La CEA lance le Centre africain de surveillance des prix

La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a lancé avant-hier, et pour la première fois, un Centre africain de surveillance des prix. Un outil continental qui, selon un communiqué de l’institution, a pour but de permettre d’avoir une vue unique des variations de prix dans les pays africains, les communautés économiques régionales et au niveau continental.

La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a procédé, mardi, au lancement virtuel du Centre africain de surveillance des prix.  D’après la secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwé, le rôle des bureaux nationaux de statistique sera crucial. Ceci en garantissant que cette plateforme dispose de données ‘’opportunes, exactes et à jour’’. ‘’Le manque de données sur les prix qui nous permettent de surveiller, d’analyser et de gérer les économies grâce à des décisions politiques éclairées, a souvent conduit à des soulèvements populaires. Car, lorsque les prix de produits comme la nourriture, le pétrole et l’énergie grimpent, les populations descendent dans la rue’’, souligne Mme Songwé.

La secrétaire exécutive de la CEA a ainsi précisé que l’initiative vise donc à ‘’regrouper’’ les prix et les taux de change de tous les pays africains en une seule plateforme ‘’facilement accessible’’ aux citoyens, décideurs et aux autres parties prenantes. La plateforme impliquera, selon le communiqué de la CEA, des analyses mensuelles, trimestrielles et annuelles de l’inflation.

Présidant cette cérémonie, le vice-président du Ghana, Mahamudu Bawumia, a estimé que ce guichet unique pour recueillir des données, contribuera ‘’grandement’’ à ‘’renforcer la pertinence’’ de la CEA en Afrique. ‘’Nous avons besoin de données sur l’évolution des prix, pour évaluer comment les variations des prix à la consommation peuvent-elles affecter les tendances de la distribution des revenus, les niveaux de pauvreté et les inégalités, y compris parmi ceux qui vivent de leur pension’’, déclare M. Bawumia.

Alors que les Etats africains ouvrent leurs portes au libre-échange continental, le vice-président ghanéen pense que les données sur le niveau des prix permettront d’établir des comparaisons entre les pays et de comprendre les marchés régionaux et la compétitivité des producteurs à travers l’Afrique. Dès lors, M. Bawumia exhorte les gouvernements africains à investir dans les infrastructures des Tic et les outils de collecte de données numériques. Il appelle les chefs des bureaux nationaux de statistiques à ‘’collaborer’’ avec la CEA pour ‘’transformer’’ les systèmes statistiques continentaux.

Pour sa part, le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et du Développement régional a plaidé pour le renforcement les relations entre les institutions nationales d’informations et de statistiques et la CEA. ‘’Sans donnée et sans information, nous ne pouvons pas évaluer et faire le suivi de la politique publique. Nous parlons de compiler des données, ce qui signifie intégrer l’Afrique. Je vois un avenir radieux pour cette initiative’’, se réjouit Alamine Ousmane Mey.

MARIAMA DIEME

 

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