Publié le 29 Jun 2020 - 12:46

Sytjust

 

Le Bureau exécutif national (Ben) du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) ne lâche pas l’affaire, face au silence de leur ministre de tutelle, Me Malick Sall. En effet, après une semaine de cessation de toute activité, le Sytjust vient de décréter une nouvelle fois 72 heures de grève renouvelables allant du lundi 29, au mercredi 1er juillet 2020. Selon les syndicalistes, cette continuation de la grève est la conséquence du comportement du ministre Me Malick Sall qui, estiment-ils, feint d’ignorer la paralysie du service public de la justice résultant de l’exercice du droit de grève par les travailleurs.

‘’Le ministre de la Justice est dans un constant déni de devoir et de responsabilité contre les intérêts des travailleurs de la justice et cela a duré quatorze mois depuis sa prise de fonction à la tête de la chancellerie, en avril 2019. Il devait organiser, au Centre de formation judiciaire (CFJ) des formations préalables aux reclassements d’agents de son département et veiller à ce que le Secrétariat général du gouvernement (SGG) procède à la publication de trois décrets relatifs à l’élargissement de l’assiette du fonds commun des greffes.

Le ministre devait aussi soumettre à la signature du président de la République deux projets de décret élaborés il y a plus d’une année, pour la mise en œuvre du protocole d’accord du 17 octobre 2018. De tout cela, il n’a rien fait’’, regrettent les syndicalistes. Pire, selon ces derniers, le ministre s’est maintenant inscrit dans une dynamique de torpillage des acquis des travailleurs de la justice en représailles aux critiques récurrentes faites publiquement à son encontre à partir du 2 juin 2020 par le Sytjust.

...Les syndicalistes accusent, en outre, Me Sall de tenter de convaincre le gouvernement et le président de la République de remettre en cause les droits et acquis des travailleurs de la justice. Ils dénoncent également une défiance du ministre de la Justice contre l’autorité du président de la République ‘’qui l’a instruit officiellement et publiquement, à deux reprises, de prendre en charge les doléances des travailleurs de la justice qui n’attendent que la jouissance de leurs acquis’’. Face à tout cela, les travailleurs de la justice se disent plus que jamais résolus à combattre l’injustice que le ministre Malick Sall veut leur faire subir.

Le Sytjust compte ainsi continuer de s’insurger contre cette atteinte aux intérêts matériels et moraux de ses militants. Le syndicat exige toujours ‘’la mise en œuvre du protocole d’accord du 17 octobre 2018 devant aboutir à l’augmentation de l’indemnité de participation à la judicature et l’institution d’une prime d’assistance judiciaire pour les acteurs administratifs de la justice’’.

Il réclame également la publication, au ‘’Journal officiel’’, des décrets n°2018 - 2259 du 14 décembre 2018, n°2018 - 2260 du 14 décembre 2018 et n°2018 – 2261 du 14 décembre 2018 pour l’effectivité de l’élargissement de l’assiette du fonds commun des greffes’’. L’autre revendication concerne l’organisation des formations préalables au reclassement des travailleurs de la justice dans leurs nouveaux corps et nouvelles hiérarchies respectifs, en vertu des dispositions transitoires du décret n°2019-413 portant création du Centre de formation judiciaire (CFJ) et fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement, et en vertu des dispositions transitoires du décret n°2019-575 du 5 février 2019 modifiant le décret n°2011-509 du 12 avril 2011 portant statut du cadre des fonctionnaires de la justice.

 

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