Publié le 13 Jul 2020 - 08:39

Sytjust 

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Ils remettent ça. Les Sénégalais qui ont besoin des services des travailleurs de la justice devront encore patienter. Il est annoncé une nouvelle grève de 72 heures couvrant les lundi 13, mardi 14 et mercredi 15 juillet du Syndicat des travailleurs de la justice. Dans un communiqué du Bureau exécutif national (Ben) du Sytjust, leurs membres ‘’poursuivent ainsi leur combat de la vérité et du droit pour ne pas subir les dommages que le ministre de la Justice, M. Malick Sall, voudrait ardemment leur faire subir en représailles aux critiques publiques du Sytjust.

En effet, depuis le 2 juin 2020, le syndicat a répétitivement reproché au ministre de la Justice de n’avoir pas mis en œuvre les réformes qu’il a bien trouvées en place clé en main’’. Au lieu de cela, ‘’il s’est orienté vers la persuasion du gouvernement et du président de la République à remettre en cause les acquis des travailleurs de la justice portés par des décrets dûment signés après avoir satisfait tous les préalables techniques requis. Cette démarche punitive est une aubaine pour les faucons du ministère de la Justice qui ont incité le ministre vers le prolongement de la crise jusqu’à l’enlisement’’, regrette le Sytjust.

...Les travailleurs de la justice trouvent les arguments développés M. Sall et ‘’sa garde prétorienne’’ au cœur de cette crise ‘’loin d’être pertinents, contrairement à ceux avancés par ses deux prédécesseurs qui avaient fait le noble choix de rendre justice aux hommes et aux femmes qui assurent le bon fonctionnement du service public de la justice’’. L’attitude des autorités pose décidément problème au Sytjust. ‘’D’ailleurs, n’est-il pas étonnant que depuis le début de la crise, ni le ministre de la Justice ni aucun membre de son cabinet ne se soit pas prononcé publiquement sur le sujet ? Ne doivent-ils pas des explications au peuple sénégalais ? La vérité est que le ministre de la Justice, M. Malick Sall, et son entourage ne disposent d’aucun argument pertinent à faire valoir devant l’opinion publique’’, relèvent-ils.

Mais ‘’quoi qu’il en soit, le Sytjust continue le combat tout en affirmant encore qu’il a été et demeure toujours dans les dispositions de rencontrer le gouvernement pour l’entendre répondre sur les exigences ci-après : la mise en œuvre du protocole d’accord du 17 octobre 2018, la publication au ‘’Journal officiel’’ des décrets  n°2018-2259 du 14 décembre 2018, n°2018-2260 du 14 décembre 2018 et n°2018-2261 du 14 décembre 2018, l’organisation des formations préalables au reclassement des travailleurs de la justice dans leurs nouveaux corps et nouvelles hiérarchies respectifs, en vertu des dispositions transitoires du décret n°2019-413 portant création du Centre de formation judiciaire (CFJ) et fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement et en vertu des dispositions transitoires du décret n°2019-575 du 5 février 2019 modifiant le décret n°2011-509 du 12 avril 2011 portant statut du cadre des fonctionnaires de la justice’’, rappellent-ils dans leur note.

 

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