Publié le 31 Mar 2020 - 21:22
TAUX DE CROISSANCE ÉCONOMIQUE

Une baisse enregistrée en 2019

 

Le taux de croissance économique du Sénégal a chuté en 2019. Il est de 5,2 %, après les 6,4 % enregistrés en 2018, selon le rapport des comptes nationaux trimestriels des trois derniers mois de l’année 2019, de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) rendu public hier.

 

Si le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération a estimé autour de 1,5 % la baisse du taux de croissance de l’économie nationale en 2020, à cause de la Covid-19, il faut noter que, pour l’an 2019, le produit intérieur brut (PIB) du Sénégal a enregistré une chute.

En effet, il ressort du rapport des comptes nationaux trimestriels des trois derniers mois de l’année 2019, de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) publié hier, qu’en cumul, la croissance économique du Sénégal est ressortie à 5,2 %, après 6,4 % en 2018.

‘’Au titre du produit intérieur brut (PIB) en valeur, il est estimé à 4 243 milliards de F CFA, au 4e trimestre de 2019 et à 13 859 milliards de F CFA sur l’année 2019’’, indique le document.

Aussi, la même source informe que l’activité économique, au 4e trimestre de 2019, a progressé de 3,3 % par rapport à la même période de l’année 2018. ‘’Cette croissance est liée à l’évolution des activités du tertiaire (+3,0 %), du primaire (+2,6 %) et du secondaire (+2,5 %). Sous l’angle de la demande, le regain d’activité économique, au 4e trimestre de 2019, par rapport au même trimestre de l’année précédente, résulte de l’augmentation de la formation brute de capital fixe (+12,1 %), des exportations de biens et services (+5,5 %) et de la consommation finale (+1,1 %). Cependant, il a été atténué par la hausse des importations (+4,3 %)’’, explique l’ANSD.

D’après le rapport, au 4e trimestre de l’année 2019, le PIB en volume, corrigé des variations saisonnières (CVS), a connu une baisse de 0,5 % par rapport au trimestre précédent. ‘’Les activités du primaire et du tertiaire se sont, respectivement, rétractées de 0,6 % et 1,1 %. Celles du secteur secondaire ont globalement stagné sur la même période. Quant aux taxes nettes de subvention sur les produits, elles ont enregistré une hausse de 1,2 % sur la période sous-revue’’, renchérit l’agence en charge de la statistique.

Du côté de la demande, en variation trimestrielle, la formation brute de capital fixe et les exportations de biens et services ont évolué respectivement de 4,8 % et 2,8 %. Cependant, le faible accroissement de la consommation finale (+0,7 %) et la diminution des stocks ‘’n’ont pas favorisé’’ la croissance.

Une aggravation du déficit de la balance extérieure des biens et services

Par rapport au 3e trimestre de 2019, l’ANSD rapporte aussi que les importations de biens et services en volume se sont accrues de 2,7 %. Cette augmentation est portée par la hausse des importations des services. ‘’Comparativement au trimestre correspondant de 2018, une hausse des importations de biens et services en volume de 4,3 % est relevée au 4e trimestre de 2019. Cette progression est en relation avec l’augmentation de 5,4 % des volumes importés de biens sur la même période. Sur l’année 2019, les importations de biens et services ont enregistré une hausse de 5,5 % par rapport à celles de l’année 2018’’, lit-on dans le rapport.

S’agissant des exportations, elles sont ressorties en hausse de 2,8 %, au 4e trimestre de 2019, comparativement au trimestre précédent. Et au 4e trimestre de 2019, les exportations de biens et services, en volume, ont enregistré une hausse de 5,5 %, comparées à la même période de l’année précédente. ‘’La bonne tenue des exportations des biens et services résulte de l’expansion des exportations de biens (6,0 %). Sur l’année 2019, les exportations de biens et services ont enregistré une hausse de 15,8 % par rapport à celles de l’année 2018’’, fait savoir la source.

Au total, l’ANSD souligne que le déficit de la balance extérieure de biens et services en volume s’est davantage creusé. Ainsi, il est passé de ‘’512,7 milliards au 3e trimestre 2019 à 525,8 milliards’’ au 4e trimestre 2019. ‘’En effet, le relèvement de 2,8 % des exportations n’a pas suffi à contrebalancer l’augmentation de 2,7 % des importations, compte tenu du volume nettement plus important de ces dernières’’, conclut le document.

MARIAMA DIEME

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