Publié le 19 Sep 2019 - 00:32
TEGGI NDAWAL

Sale temps

 

Les esprits cartésiens vont devoir grincer des dents, mais le guide tidjane, Al-Matkhtoum, avait bien dit, dans l’une de ses causeries, ‘‘que ce pays avait besoin d’être purifié’’. Entre la succession d’accidents meurtriers sur la route (série macabre en cours), le débat enflammé et occulté sur le voile, les imprécations confrériques contre le Tome III de l’’’Hgs’’, la foudre qui tombe sur la tête des citoyens, les inondations et le risque des maladies tropicales...

le pays est à un point de passage très critique, pour dire le moins. L’inconséquence de nos dirigeants combinée à notre passivité agissante (contradictoire n’est-ce pas ?) ne pouvait déboucher que sur ces situations de crise où le pays est condamné à revivre, de manière cyclique, et dans une émotivité passagère, les mêmes malheurs sans qu’aucune solution durable ne leur soit apportée.

Le drame de l’îlot Sarpan, chavirement d’une embarcation qui a fait 4 morts, a eu lieu malgré les prévisions météo très explicites, rappelant au passage le douloureux souvenir du ‘’Joola’’ qui a eu lieu le même mois. On sait tous (malheureusement) qu’à l’essoufflement de la vaste bulle médiatique, il ne ressortira rien de ce drame, quelles que soient les présentes résolutions prises. Aussi cynique que cela puisse paraitre, on pleure nos morts en sachant qu’on va bientôt s’émouvoir d’un autre drame. Ainsi va le Sénégal.

Sinon, qui va arrêter ce rhéteur épicurien qui décoche allègrement de son carquois des flèches empoisonnées sur Tivaouane ?  

 

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