Le 7e Congrès panafricain et méditerranéen de cardiologie du sport a démarré, hier, à Dakar. Cette rencontre va permettre aux différents experts de revisiter tous les aspects et les problèmes actuels de cardiopathie et surtout le dopage.

‘’Les bienfaits et  méfaits de l’activité sportive, le cœur d’athlète, la mort subite du sportif, la visite de non contre-indication au sport de compétition’’. Ce sont les thèmes du 7e Congrès de cardiologie du sport qui se tient à Dakar du 21 au 22 décembre. Ce qui fait dire au  président du comité d’organisation que la cardiologie du sport a connu un grand développement et il est nécessaire que les experts, dans cette discipline, puissent se réunir pour mettre à jour leurs connaissances.

Selon le professeur Serigne Abdou Bâ, par ailleurs Président de la Société sénégalaise de cardiologie, le cœur occupe une place centrale dans la pratique sportive et beaucoup d’échéances les attendent, notamment la Coupe du monde. ‘’Tout le monde est appelé à faire du sport, mais il faut que cela soit encadré. Les sportifs doivent être examinés pour avoir un certificat non contraignant à la pratique sportive. Sans cela, on risque d’assister à des drames. Un drame qui survient dans un terrain de sport est vu, relayé et c’est choquant, puisque très souvent, il s’agit de sujet jeune, en bonne santé apparent’’, a-t-il expliqué.

Pour le spécialiste, il n’est plus admissible qu’on ait des décès sur les  terrains. ‘’Si les sportifs sont encadrés médicalement, il y aura moins de morts dans les stades. C’est la raison pour laquelle nous nous réunissons pour discuter des meilleures conditions de la pratique sportive. On dit très souvent qu’un sportif qui meurt sur le terrain est un cardiaque qui s’ignorait. Le sport de compétition est interdit pour le sujet cardiaque. Mais le sport de maintien est autorisé. La marche et la natation sont des sports autorisés, mais chaque cas est individuel’’, a-t-il précisé.

Pour sa part, le docteur Alioune Sarr, qui a fait une présentation sur ‘’Sport et culture’’, a estimé que l’enracinement vers l’ouverture est très important, mais cela n’empêche pas les athlètes d’utiliser les moyens les plus modernes pour se préparer. Sur ce, une comparaison a été faite entre ces athlètes  d’il y a 5 ans et ceux d’aujourd’hui.

En ce qui concerne le dopage dans l’arène, il a soutenu que les premiers tests contre le dopage qui ont été faits jusqu’ici sont négatifs. ‘’Peut-être que la surcharge est bien contrôlée ou qu’ils utilisent des produits qui ne sont pas encore au tableau. C’est tout cela l’adéquation et les interrogations par rapport à cette question’’, a-t-il soutenu. Avant de reconnaitre que le  processus de vieillissement des sportifs qui se dopent sera très difficile. ‘’Chaque être humain a un rapport entre sa taille et son poids. Un homme d’un mètre 70 ne doit pas dépasser 70 kg, une femme d’un mètre 65 ne devrait pas dépasser 60 kg. Donc, si vous multipliez ce poids par deux, le cœur a de gros efforts à fournir pour faire le tour de l’organisme. Il doit le faire en même temps par rapport à une surface corporelle petite ou moyenne’’, a expliqué le Dr. Sarr.

 Aussi, à en croire le président du Comité national de gestion de la lutte (Cng), dans notre culture, on entend souvent dire qu’il est centenaire parce que c’est un petit homme. Mais quand l’individu est grand et gros et prend de l’âge, on dit qu’il est à la maison, il ne peut rien faire parce qu’il a usé et abusé de ses organes durant sa vie. ‘’Donc il faut faire attention à la surcharge pondérale. C’est la destruction des articulations, surtout les genoux qui font mal en premier, le cœur s’épuise à force de trop travailler, les autres organes, le foie, les reins, les yeux suivent. Tous les organes sont plus ou moins détruits quand on ne maitrise pas son poids. D’où le slogan ‘Manger moins gras, moins sucré, moins salé à tous les repas’. Les femmes qui veulent maigrir doivent éviter de sauter les repas’’, a-t-il conseillé. 

VIVIANE DIATTA