Publié le 16 Jan 2021 - 23:55
TRAQUÉS DEPUIS 5 ANS AU NIVEAU NATIONAL

Comment la gendarmerie a finalement eu les braqueurs 

 

La gendarmerie nationale a démantelé une redoutable bande de malfaiteurs qui sévissait depuis 5 ans à Louga, Diourbel, Thiès, Kaolack, Kaffrine et Tambacounda. Les bandits ont été mis hors d’état de nuire par une nouvelle unité créée pour résoudre ces cas de braquages parfois meurtriers. Le préjudice est estimé à 200 millions.

 

Depuis 2015, la gendarmerie nationale était aux trousses d’une bande spécialisée dans le vol à main armée. Ses membres ont commis au moins dix braquages avec un préjudice financier qui dépasse les 200 millions de francs CFA. Il s’y ajoute que les malfaiteurs exerçaient des violations démesurées sur les victimes, leur occasionnant des sévices corporels graves. D’ailleurs, quatre d’entre eux faisaient l’objet de recherches, depuis plus de cinq ans pour des faits similaires.

Selon un communiqué de la Division de la communication de la gendarmerie nationale parvenue à notre rédaction, depuis la fin de l’année 2019, les vols à main armée ont connu un regain notamment à la Légion centre ouest (LCO) qui couvre les régions de Thiès et de Diourbel. Cette insécurité grandissante, qui a pris des proportions démesurées, selon la note, a poussé le Haut-Commandement de la gendarmerie nationale à mettre en place une cellule d’enquêteurs afin d’aider les unités territoriales à traquer et arrêter ces bandes de malfaiteurs.

C’est ainsi que depuis le début du mois de juillet dernier, cette entité a mené des investigations qui ont permis de démanteler une bande criminelle de dimension nationale. Initialement déployés à la Légion centre-ouest (LCO) pour lutter contre les vols à main armée et résoudre les cas non-élucidés, les enquêteurs se sont retrouvés face à une bande qui s’est exclue de toute limite sectorielle. En effet, selon la note, il a été découvert qu’un réseau très organisé, avec à sa tête un trinôme, était à la base de la quasi-totalité des attaques à main armée au sein de la LCO.

Les investigations subséquentes ont permis de découvrir que ce groupe d’individus avait déjà mené des actions criminelles dans la région de Louga, mais aussi à Diourbel, Thiès, Kaolack, Kaffrine, Tambacounda et Kolda.

Poursuivant les investigations initiées depuis juillet pour lutter contre le crime organisé et aider les unités territoriales à résoudre les cas non-résolus, l’équipe des enquêteurs a été redéployée en Légion centre où le reste de la bande a été localisé. Ainsi, après une semaine d’investigations, les résultats ont été probants, car ils ont permis l’arrestation de deux malfaiteurs dont le principal cerveau des vols à main armée perpétrés dans les régions de Louga, Diourbel, Thiès, Kaolack, Kaffrine et Tambacounda.

Le premier, explique la même source, a été arrêté le lundi 11 janvier dernier à 14 h à Ndiebel (Gandiaye, région de Kaolack) et le chef de la bande, le mardi 12 janvier à 10 h à Katakel, à 12 km au sud de Kaffrine. La perquisition de leurs domiciles a permis de mettre la main sur un fusil à pompe de fabrication russe avec neuf cartouches de 12 mm, un nombre important de téléphones portables saisis sur le principal suspect, une somme de 200 000 F CFA, 81 bœufs dont une bonne partie de race, 34 moutons de race, 28 chèvres, 3 chevaux et 11 ânes.

Par ailleurs, selon le document, au regard de ses activités criminelles et du chiffre important du préjudice financier causé aux victimes, il y a de fortes probabilités que le mis en cause ait converti ses gains illicites dans l’achat de son troupeau, ce qui constituerait un blanchiment.

En outre, selon la même source, la LCO, après deux mois d’investigations, a enregistré d’autres résultats, à savoir l’arrestation de 16 présumés malfaiteurs. Il a été saisi par-devers eux 5 fusils et 3 pistolets de fabrication artisanale, 5 coupe-coupe, une somme de 5,9 millions F CFA, un véhicule et une moto, en plus de téléphones portables.

CHEIKH THIAM

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