Publié le 17 Feb 2024 - 11:07
TRIBUNAL

Ivre, une mère de famille récidiviste se fait condamner pour vol

 

Ivre, Maïmouna Sarr fait le tour de Dakar pour commettre des larcins. La dame âgée de 42 ans et mère de deux enfants a été jugée devant la barre du tribunal d’instance de Dakar.

 

Maimouna Sarr, mère de deux enfants, peine à retrouver ses repères. Malgré ses 42 piges, la dame qui, par le passé, a été condamnée pour vol, renoue avec le milieu carcéral pour des faits similaires. En détention préventive, depuis quelques jours, elle a été appelée à barre du tribunal d’instance de Dakar pour vol.

Le jour des faits, la dame, qui vit chez sa grand-mère, a quitté le domicile familial vers 8 h, pour se rendre au bar. Après avoir bu quelques verres, elle a pris la direction de l’abattoir de la Seras (Sogas). Ivre, elle y a marchandé de la viande. N’ayant aucun sou avec elle, elle a emprunté au boucher son téléphone pour, disait-elle, prendre en photo la marchandise qu’elle devait montrer à sa sœur. Mais elle a profité de l’inattention de celui-ci pour quitter les lieux avec le portable.

Dehors, elle est montée à bord d’une moto-Jakarta, direction EMG. Une fois là-bas, la jeune dame, toujours dans un état d’ébriété, a simulé un appel pour tenter de disparaître, sans payer la course. Malheureusement pour elle, le motocycliste a été plus vigilant que le boucher. Il l’a arrêtée avant de la conduire au commissariat.

Au terme de sa garde à vue, elle a été placée sous mandat de dépôt, avant de répondre de ses actes devant le juge du tribunal d’instance.

Elle a contesté les faits. Elle jure n’avoir jamais eu l’intention de partir avec le téléphone, encore moins de ne pas payer le conducteur de Jakarta. ‘’Le conducteur n’avait pas la monnaie. Et moi je ne détenais que 10 000 F CFA. Je ne voulais pas le laisser avec mon billet’’, a-t-elle raconté pour se dédouaner. ‘Pourquoi avez-vous ce comportement qui ne sied même pas aux hommes ?’’, lui a demandé le juge. N’ayant pas de réponse, elle a préféré garder le silence.

Après avoir sermonné la comparante, la déléguée du procureur de la République a requis l’application de la loi contre la comparante.

L’avocat de la défense, Me Iba Mar Diop, a sollicité une application extrêmement bienveillante de la loi pour sa cliente qui, pourtant, vit dans une famille nantie. Selon lui, elle n’a pas besoin de ces vols pour survivre.

Après en avoir délibéré, le juge a reconnu Maïmouna Sarr coupable du chef de vol. Elle a écopé d’une peine d’emprisonnement de trois mois avec sursis.

MAGUETTE NDAO

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