Publié le 6 Sep 2023 - 15:51
UEMOA - OBJECTIF 20% DE PRESSION FISCALE

Le Sénégal, le plus performant avec 18,2%

 

À l'occasion de la cérémonie d’ouverture du séminaire de partage d'expériences en matière de mobilisation des recettes fiscales entre les États membres de l’UEMOA qui se tient à Dakar, le conseiller technique du ministre sénégalais des Finances et du Budget, Bassirou Sarr, a informé que le Sénégal a enregistré, de 2015 à 2022, des taux de pression fiscale proches du seuil communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

 

La pression fiscale est importante, car "la collecte optimale des recettes fiscales détermine en grande partie la réussite des politiques publiques des États. Elle leur permet de disposer d’un espace budgétaire conséquent pour la mise en œuvre des politiques de croissance inclusive", indique le conseiller technique du ministre sénégalais des Finances et du Budget, Bassirou Sarr. Il renseigne que le Sénégal a enregistré, de 2015 à 2022, des taux de pression fiscale proches du seuil communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

"En dépit de la révision à la hausse du PIB, le Sénégal enregistre depuis 2015 des taux de pression fiscale proches du seuil communautaire", informe le conseiller technique. Qui poursuit : ‘’Dans le cadre de la subvention multilatérale, nous suivons un indicateur sur la question de mobilisation de ressources, particulièrement la pression fiscale. Malheureusement, ces dernières années, la plupart des Etats membres de l'UEMOA n’ont pas atteint l’objectif de pression fiscale. Il se trouve que le plus performant c'est le Sénégal, avec 18, 2% de pression fiscale pour un objectif de 20%’’.

Ainsi, Bassirou Sarr se réjouit des bonnes performances du Sénégal, concernant le taux de pression fiscale qui est l’instrument de mesure du poids des impôts dans l’économie d’un pays. L’expert prend part au séminaire de partage d'expériences en matière de mobilisation des recettes fiscales entre les États membres de l’UEMOA organisé par la Commission de l’UEMOA, en collaboration avec le ministère sénégalais des Finances et du Budget. Cette rencontre fait suite à une recommandation du Conseil des ministres statutaire de l’Institution communautaire, pour s’enquérir de l’expérience sénégalaise en matière de mobilisation de ressources.

Elle a ‘’pour objectif global le partage d’expériences en matière de mobilisation de recettes fiscales entre les régies financières des États membres de l’UEMOA", indique le représentant du ministre des Finances et du Budget.

Ce séminaire va permettre d’identifier les bonnes pratiques en matière de mobilisation des principaux impôts et de gestion du personnel des régies financières. "La mobilisation des recettes internes constitue un défi permanent pour nos États, comme l’attestent si bien les pressions constantes exercées sur les prévisions des douanes et des impôts, tout le long du cycle budgétaire", souligne Bassirou Sarr.

"La pression fiscale de 20 % au minimum n’est pas encore atteinte"

En effet, l’expert renseigne que "d’importantes réformes fiscales sont mises en œuvre au sein des États membres de l’UEMOA, afin de faciliter la mise en place des outils de collecte de recettes fiscales les plus performants. Car la mise en œuvre de ces réformes, ajoute-t-il, contribue à l’amélioration du niveau de collecte de l’impôt dans l’ensemble des États de l’Union".

Le conseiller technique considère, ainsi, que les efforts doivent être poursuivis et renforcés par les huit États membres de l’UEMOA, afin de porter les recettes fiscales au moins à 20 % du PIB, comme le recommande le dernier pacte de convergence, de croissance et de stabilité adopté par l’Union.

Pour sa part, le commissaire chargé du Département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure à l’Union économique et monétaire ouest-africaine, Mahamadou Gado, a insisté sur l’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales en vue d’un développement harmonieux des États membres de l'organisation. "L’objectif communautaire d’un taux de pression fiscale de 20 % au minimum n’est pas encore atteint, parce que le taux moyen de pression fiscale de l’Union se situe à 13,8 % en 2022", renseigne le commissaire.

Or, poursuit-il, "la mobilisation optimale des recettes fiscales est également l’une des meilleures conditions pour assurer la viabilité de nos finances publiques et une stabilité macroéconomique dans un environnement de plus en plus incertain".

C’est pourquoi Mouhamadou Gado assure que les recommandations du séminaire seront portées à la connaissance de la prochaine session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEMOA.

FATIMA ZAHRA DIALLO (STAGIAIRE)

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