Publié le 29 Nov 2023 - 16:33

Un colonel à la retraite lance un appel patriotique au Président Sall

 

Monsieur le Président de la République

Les comportements que vous avez eus ces derniers jours commencent à inquiéter. C’est ainsi que votre ancienne alliée, qui a été votre premier ministre et qui avait dirigé la campagne de la mouvance présidentielle pour les dernières élections législatives a dit que c’est « peut-être un traumatisme post-pouvoir qui s’annonce » et qu’elle ne reconnaissait plus le Macky qu’elle avait soutenu.

Bien d’autres personnes pensent que vous et certains de ceux qui vous accompagnent, comme les autorités du Ministère de l’Intérieur qui avaient refusé de prendre les mesures nécessaires à l’application de l’arrêt du Tribunal d’Instance de Ziguinchor ayant annulé la radiation de la liste électorale de monsieur Ousmane Sonko, seraient dans des provocations en vue de pousser les populations à une révolte qui serait réprimée dans le sang par les Forces de police en vue de provoquer ce chaos que vous aimez évoquer et qui constituerait un mauvais prétexte pour reporter l’élection présidentielle du 25 février 2024.

La décision que vous avez prise de limoger le Président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), juste après qu’il ait demandé à ce que la Direction Générale des élections mette en œuvre l’arrêt du Tribunal d’Instance de Ziguinchor, alors que vous l’aviez maintenu pendant trop longtemps, malgré les nombreuses voix qui avaient en vain réclamé son départ ; la  nomination dans cette CENA de personnes qui sont des membres ou proches de la mouvance présidentielle et l’arrêt de la Cour suprême ayant annulé celui du Tribunal de Ziguinchor et demandé à ce que l’affaire soit rejugée par le Tribunal de grande instance de Dakar malgré le peu de temps qui reste pour le parrainage, seraient des éléments de cette entreprise de provocation assimilable à une incitation à la révolte.

Monsieur le Président de la République

M’adressant à un Chef de l’Etat, ayant « juré devant Dieu » lors de sa prestation de serment, et qui a conséquemment le devoir de se battre contre lui-même (« xeex ak bakanam » en wolof) pour être un exemple dans tous les domaines, afin que les règles et principes garantissant un bon fonctionnement de l’Etat soient rigoureusement appliqués, je voudrais vous inviter à réfléchir sur les deux versets coraniques suivants où Dieu s’adresse au grand prophète David et à tous les croyants :

–« “Ô David, Nous avons fait de toi un calife sur la terre. Juge donc en toute équité parmi les gens et ne suis pas la passion : sinon elle t’égarera du sentier d’Allah”. Car ceux qui s’égarent du sentier d’Allah auront un dur châtiment pour avoir oublié le Jour des Comptes. » (S 38 V 26)

– « Ô les croyants ! Observez strictement la justice et soyez des témoins véridiques comme Allah l’ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu’il s’agisse d’un riche ou d’un besogneux, Allah a priorité sur eux deux et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous. Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu’] Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. » (S 4 V 135)

Avec tout le respect que je vous dois, je suis convaincu, après analyse de votre gouvernance depuis 2012, et au vu de votre attitude actuelle, donnant l’impression que vous regrettez « l’unique bonne décision » que vous aviez prise de ne pas briguer un troisième mandat, que vous faites partie des nombreux leaders au service de l’Etat qui sont « égarés par la passion de l’argent et du pouvoir » et qui ne sont plus conscients du caractère antipatriotique des actes qu’ils posent, se souciant trop peu des préjudices qu’ils causent, par leurs égoïstes comportements, à l’Etat délégataire du Peuple souverain, mais aussi à leurs concitoyens, surtout aux plus démunis, qui sont des victimes collatérales de leurs mauvaises œuvres.

Monsieur le Président de la République

Vous avez fait de bonnes choses, des choses moins bonnes et des mauvaises. Je pense honnêtement que si avec un esprit positif, nous prenons comme circonstance atténuante la forte capacité corruptrice du système de mal gouvernance qui vous a été légué, nous pouvons affirmer que vous méritez une reconnaissance du peuple sénégalais. Tous les sénégalais doivent vous féliciter pour les réalisations matérielles de l’Etat sous votre présidence, notamment dans le domaine des infrastructures, même s’il est évident, qu’avec une « gestion plus sobre et vertueuse » des crédits budgétaires et une meilleure priorisation, il était possible de faire mieux et plus dans des domaines ayant plus d’impact sur le développement du pays et sur l’amélioration des conditions de vie des populations.

Par ailleurs, vous avez échoué dans la lutte, contre la corruption, le blanchiment des capitaux, la fausse monnaie, les faux médicaments, la gestion gabegique des entreprises publiques et les injustices entre les citoyens et les terroirs. Vous n’avez pas pu sauvegarder la sacralité des ressources financières, foncières, mobilières, immobilières appartenant au peuple. Vous avez, amplifié la politisation de l’Administration ; aggravé le délitement des mœurs sociales et politiques ; approfondit la fracture entre le pouvoir et l’opposition ; enlaidit la belle image qu’avait le Sénégal en matière de démocratie et de respect des droits de l’homme ; assuré systématiquement une protection judiciaire aux transhumants et à vos alliés politiques et parentaux épinglés par les Corps de contrôle ; institué une Justice à deux vitesses dont une pour les membres de l’opposition et des individus exerçant leur droit de participer au contrôle citoyen des politiques et actions publiques avec des mandats de dépôts à la limite inhumains, et fait baisser la crédibilité de l’Etat, du fait des nombreux abus et injustices dont sont coupables les Organes étatiques, détenteurs du pouvoir délégué par le peuple (Forces de police / Gendarmerie nationale et Police nationale, Justice, responsables de l’Administration territoriale et Justice).

Toutes ces mauvaises pratiques et ces inactions contre les malversations et les comportements injustes et abusifs qui sont les expressions de la mal gouvernance que vous avez perpétuée, sont incontestablement interdites par le Créateur au travers du Coran et de la Bible. C’est pourquoi, il est communément admis qu’elles ne sont délibérément commises que par des mécréants ou des croyants, particulièrement des musulmans, qui sont du nombre des « égarés » ou des hypocrites.

En effet, dans chaque séquence de ses prières obligatoires ou surérogatoires (donc au moins 17 fois par jour) et au travers des versets 5 à 7 de la Sourate de l’Ouverture (Al-Fatiha), le musulman dit s’adressant à Dieu : «5C’est Toi Seul que nous adorons, et c’est Toi Seul dont nous implorons secours. Guide-nous dans le droit chemin, 7le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés ». C’est pourquoi, hypocrise ne peut être plus grande que celle du musulman qui demande si intensément à Dieu de le guider dans le « droit chemin » et qui par la suite refuse sciemment de se battre contre lui-même pour ne pas enfreindre les interdits du Plus Haut, nourrissant volontairement les nombreux vices qui ont corrompu les rapports sociaux et parmi lesquels il y a notamment la déification de l’argent, du pouvoir, des plaisirs et des privilèges ainsi que le mensonge, l’injustice, l’iniquité, le vol sous toutes ses formes, le non-respect des engagements ou des promesses, la méchanceté et la jalousie.

Monsieur le Président de la République

Alors qu’en tant que musulman, vous auriez dû reconnaitre vos erreurs et vos échecs susmentionnés et, dans une entreprise de repentance, demander pardon au peuple sénégalais pour n’avoir pas pu tenir vos promesses de changement d’ordre éthique du mode de gouvernance du pays et pour les lourds préjudices que vous avez fait subir directement ou indirectement à l’Etat en rapport avec les échecs sus-évoqués, vous êtes en train de manœuvrer pour que soit élu en février 2024 quelqu’un qui, dans votre sillage, va perpétuer le système de mal gouvernance principalement caractérisé par l’existence d’un infime minorité qui s’enrichit à hauteur de centaines de millions de francs voire de milliards, alors que l’écrasante majorité des citoyens croupissent dans la misère.

Ces mauvaises pratiques et ces manœuvres sont aussi antinomiques avec les « valeurs culturelles fondamentales » qui constituent le ciment de l’unité nationale » et auxquelles « le Peuple du Sénégal souverain » est « profondément attaché ». Elles ont rythmé mon éducation familiale et sont conformes aux valeurs qui m’ont été inculquées lors de ma formation d’Officier. Dieu, par Sa grande bonté, m’a protégé, durant toute ma vie active au service de l’Etat, contre toutes ces pratiques antipatriotiques ou ces turpitudes qui causent des préjudices énormes aux personnes physiques et morales (Etat, Organes employeur, …). C’est pourquoi, je pense humblement que la sagesse que je tire de mon âge et de mon expérience au service de l’Etat, me permet de pouvoir et devoir vous parler fraternellement et respectueusement, en espérant que Dieu, qui aime le Sénégal va enfin éveiller votre conscience afin que vous pussiez revenir dans le « droit chemin » susmentionné.

Monsieur de la République

Votre temps ne doit plus être aux promesses qui iraient au-delà de mars 2024 et à l’exécution desquelles vous ne pourrez pas veiller, car vous ne serez plus au pouvoir. Par ailleurs, ce qui s’est passé entre les Présidents Senghor et Diouf, mais aussi en Mauritanie devrait vous édifier. Même si vous arrivez à obtenir par la corruption de nombreux électeurs que votre candidat (monsieur Amadou Ba) soit élu, vous n’aurez aucun moyen pour le forcer à respecter les engagements qu’il aura pris. Il se pourrait même, qu’étant finalement sorti de son égarement, il veuille gouverner patriotiquement pour se faire pardonner d’avoir été l’un des principaux perpétuateurs de la mal gouvernance au travers de la dilapidation des ressources foncières quand il était Directeur Général des Impôts et Domaines ainsi que d’importantes ressources financières en tant que Ministre des finances avec notamment les exonérations fiscales abusives qui auraient été monnayées.

Vous et tous ceux qui vous accompagnent n’avez pas le droit, d’être aveuglés par vos intérêts personnels, la passion de l’argent et du pouvoir ou la peur d’avoir à rendre compte, pour vous lancer dans des manœuvres tendant à corrompre les électeurs avec les ressources appartenant à l’Etat délégataire du peuple souverain. Il importe que tout le monde sache que les crédits qui seront votés pour l’année 2024 devraient être sécurisés pour que le gouvernement qui sera mis en place après votre départ puisse faire fonctionner correctement l’Etat pendant les neuf (9) mois de 2024 sans avoir besoin de crédits additionnels.

L’élégance républicaine et le patriotisme voudraient aussi que vous n’initiiez pas sur le budget de 2024 de nouveaux investissements qui seront un handicap pour le nouveau régime qui se mettra en place à partir du début d’avril 2024. Toutes les dépenses de fonctionnement qui excéderont les besoins de trois (3) mois devront être analysés par le nouveau régime, et les ministres et responsables des grands services de l’Etat qui seraient coupables de détournements ou de surconsommations de crédits notamment pour la campagne électorale du candidat de la mouvance présidentielle devront être poursuivis pour ces actes antipatriotiques qui faussent aussi l’égalité des candidats, en l’absence de cette loi sur le financement des partis politiques. Ceci est valable pour les fonds de souveraineté (ou fonds des caisses noires) laissés à la libre utilisation des responsables des différentes Institutions et dont la consommation ne devrait pas dépasser le quart des crédits budgétaires votés pour 2024.

Monsieur le Président de la République

Vous avez une ultime chance de reconnaitre, honnêtement les faiblesses d’ordre éthique qui ont émaillé votre gouvernance depuis 2012 et en faire un motif supplémentaire devant fonder votre décision patriotique, de vous abstenir de toutes les manœuvres antipatriotiques ou antidémocratiques en faveur du candidat de la mouvance présidentielle ou contre un quelconque candidat potentiel et de vous positionner pour être le Président de la République sortant qui aura permis, à la suite d’une élection livre, inclusive transparente et paisible l’avènement d’un Chef de l’Etat qui aura suffisamment de liberté d’action pour gouverner patriotiquement et apporter les changements d’ordre éthique que le peuple attend depuis 2000.

C’est pourquoi, compte tenu de cet indiscutable égarement, au sens religieux du terme, que vous partagez avec tous les leaders qui ont contribué sciemment à la perpétuation du système de mal gouvernance, j’ai tenu à faire cetteindispensable mise en garde patriotique dans la consommation des crédits budgétaires de 2024. Cependant, le plus important est, qu’ayant une pleine conscience des dangers que la perpétuation du système de mal gouvernance au-delà de février 2024, va faire courir à notre pays, dans un contexte de production du pétrole et de renforcement de l’exploitation du gaz et des ressources minières, et étant bien informé de la quête par la jeunesse Ouest africaine de l’avènement des vraies indépendances par rapport à l’actuel néocolonisateur, j’ai l’honneur de vous inviter fraternellement à faire en extrême urgence, votre autocritique ou l’évaluation éthique de votre gouvernance et de votre attitude actuelle, en vous faisant assister par une personne dont l’honnêteté intellectuelle est avérée.

Je suis convaincu qu’en se faisant vous vous rendrez compte : que vous marchez en dehors du « droit chemin » ; que vous êtes en train de trahir le serment que vous aviez prêté « devant Dieu et devant la Nation sénégalaise » par des actions antipatriotiques qui se multiplieront si vous maintenez votre position actuelle, et que votre « agir droitement » en tant que serviteur de Dieu et Président de la République, étant fondé principalement sur le respect du devoir d’exemplarité, vous avez l’obligation de vous comporter en « Homme d’honneur », en « Homme d’excellence » et en « croyant doté de la foi véridique », conformant vos actes à vos paroles et vous évertuant constamment à ne pas causer un quelconque dommage à l’Etat délégataire du peuple.

Si elle est bien faite, cette autocritique ou évaluation qui vous est recommandée, devrait normalement induire une repentance avec le regret sincère de tout le mal que vous avez fait et un changement de mentalité qui vous permettra de prendre des décisions hautement patriotiques qui, en contrebalançant d’une certaine manière toutes vos échecs antérieurs, vous permettront de quitter le pouvoir en laissant le Sénégal en paix, en ayant permis que les citoyens sénégalais choisissent en toute liberté celui qui va être leur Chef suprême de 2024 à 2029, et en ayant pris des mesures qui faciliteront l’indispensable sortie du pays de cette « fracture de l’élite politique » divisée entre un pouvoir et une opposition que vous avez dès votre accès au pouvoir cherché à « réduire à sa plus simple expression » contrairement à la volonté du peuple qui a affirmé «la volonté du Sénégal d’être un Etat moderne qui fonctionne selon le jeu loyal et équitable entre une majorité qui gouverne et une opposition démocratique, et un Etat qui reconnaît cette opposition comme un pilier fondamental de la démocratie et un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique ».

Monsieur le Président de la République

Ces « décisions hautement patriotiques» salvatrices commandent aussi que vous vous mettiez au-dessus de toutes les contingences politiques partisanes ; que vous mettiez enfin en œuvre ce formidable concept que vous aviez bien vendu aux citoyens sénégalais en 2011-2012 («La Patrie avant le parti ») et que vous respectiez le droit des citoyens à choisir librement leur Président de la République, même si parmi les potentiels candidats, il y en a qui charrient des espoirs d’une grande partie des citoyens et dont l’arrivée au pouvoir peut faire peur à ceux qui étaient visés par la « traque des biens mal acquis » et à tous ceux qui durant votre présidence, de 2012 à maintenant, ont amassé illicitement des fortunes ou ont été épinglés par les Corps de contrôle, sans que des poursuites judiciaires aient été conduites.

Avec cette impunité que vous avez accordée à tous vos alliés depuis 2012 mais aussi à ceux qui étaient visés par « la traque des biens mal acquis » après leur transhumance ; avec cette possibilité offerte à des citoyens qui étaient injustement exclus de l’élection présidentielle de 2019 de participer à celle de 2024, la vérité veut qu’on affirme avec force que vous, les responsables de la Justice (Cours, tribunaux et conseil constitutionnel) et ceux de la Direction générale des élections, qui êtes tous des croyants, n’avez pas le droit d’éliminer des candidats par des manœuvres administratives ou politico-judiciaires, alors que certains parmi eux font partie, sans aucun doute, des fils du pays les plus vertueux et dont la Nation a bien besoin pour apporter le vrai changement attendu depuis 2000.

Monsieur le Président de la République

Le sursaut patriotique et votre retour vers Dieu commandent aussi, que vous nommiez un nouveau premier ministre qui travaillera à plein temps afin que la transition entre votre régime et celui qui se mettra en place très prochainement se fasse dans les meilleures conditions, et que vous vous érigiez en arbitre impartial pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, veillant notamment à ce que les moyens de l’Etat ne soient pas utilisés, subrepticement, au profit du candidat de la mouvance présidentielle comme le commande la Constitution.

Il importe en outre, qu’en tant que garant du bon fonctionnement de tous les Organes étatiques intervenant dans le processus électoral, que vous donniez des directives afin d’assurer leur impartialité et obtenir que le Conseil constitutionnel exploite les parrainages, en facilitant toutes les corrections possibles, pour que nous pussions avoir un nombre de candidats qui, au minimum, tournera autour de quinze (15), d’autant plus que les 25 février 2007 et 26 février 2012, il y avait respectivement 15 et 14 candidats .

Monsieur le Président de la République

Je pense honnêtement qu’adopter, pour tout le temps qu’il vous reste au pouvoir, une position patriotique, allant dans le sens des conseils donnés ci-dessus, attirera sur vous le respect et la confiance des sénégalais et sera la meilleure arme qui vous permettra de sortir par la grande porte et être à l’abri d’éventuelles réactions négatives du futur régime que justifieraient des hostilités alimentées par des actes antipatriotiques que vous poserez à l’orée de votre départ du pouvoir.

En effet, même si après vous, l’Etat aura l’obligation de mettre en œuvre au nom du peuple, le «devoir de réparation» par ceux qui se sont excessivement  et illicitement enrichis, je demeure convaincu, que pour sauvegarder la paix, la cohésion sociale et mettre fin à la fracture susmentionnée, cela devrait se faire sans porter atteinte à l’honneur et à la dignité des uns et des autres qui, d’une certaine manière, ont été des victimes du système de mal gouvernance qui s’est perpétuée depuis la crise politique du17 décembre 1962 et dont l’éradication devra être la première priorité de celui qui sera élu Président de la République en février ou mars 2024.

Il suffira simplement, pour qu’un « esprit de vérité, de pardon et de réconciliation » prévale, que chacun des coupables d’enrichissement illicite ou de possession de biens mal acquis, soit enfin habité par un sentiment patriotique et une foi véridique et décide, de se repentir sincèrement et de coopérer pour que l’Etat puisse récupérer, suivant la meilleure formule de recouvrement possible, une grande partie de ses ressources qui ont été spoliées par des leaders autrefois « égarés ».

Monsieur le Président de la République

Sortir par la grande porte, afin de pouvoir, avec la conscience plus tranquille, être prêt à jouer un rôle important, qui fera la fierté des sénégalais, sur la scène internationale est tout le bien que je vous souhaite. Je suis convaincu que ce souhait est partagé par tous les patriotes et croyants qui, se souciant du bon devenir de notre pays, sont foncièrement contre le système de mal gouvernance, mais s’interdisent toute haine de l’autre, surtout s’il sait qu’il est du nombre des égarés qui ont besoin de conseils sincères pour revenir sur le « droit chemin ». Mais pour cela, il faudrait qu’ils fassent un effort sur eux-mêmes, en sachant que pour toutes les religions, Dieu a fait de l’amour du prochain le deuxième commandement le plus important après Son adoration exclusive. Qui aime ses prochains, aime la Patrie qui vous unit et ne fait alors de mal à personne.

Qu’Allah « Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux » vous aide à prendre conscience des faiblesses actuelles de votre éthique personnelle (votre manière d’être et de faire), vous soutienne et vous inspire pour que vous pussiez revenir dans le « droit chemin » et mettre en œuvre toutes les nouvelles ambitions patriotiques que tous les citoyens qui luttent pacifiquement pour l’avènement du « Meilleur Sénégal Possible » attendent de vous.

Colonel de Gendarmerie Tabasky Diouf
Grand Officier de l’Ordre national du Lion et Commandeur de l’Ordre du mérite
Membre fondateur de l’Initiative Citoyenne Jog Ngir Senegaal

 

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