Publié le 14 May 2019 - 01:57
VALIDATION DES BUREAUX DE PLEIN EXERCICE

Abdoulaye Daouda Diallo efface Amadou Ba

 

Sans grand bruit, le nouveau ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, continue de dérouler. Il place ses hommes et remet en selle certains actes administratifs naguère bloqués par son prédécesseur Amadou Ba. Il en est ainsi de la décision du directeur général des Douanes relative à l’érection de certains bureaux de l’intérieur du pays en bureaux de plein exercice. Il s’agit des bureaux de Karang, Keur Ayib, Rosso, Kidira, Moussala, Ziguinchor et Vélingara. Il faut signaler que cette décision, très controversée, qui date du 26 juin 2018, a été longtemps bloqué par Amadou Ba. De quoi s’agit-il ?

En fait, cette mesure porte sur ‘’la levée de la domiciliation du dédouanement de certains produits’’.

Autrement dit, désormais, le Port autonome de Dakar (Pad) n’a plus le monopole de la compétence sur le dédouanement de certains produits comme les véhicules automobiles, la farine de blé, les concentrés de tomate, le poivre, les piles électriques, les cahiers scolaires, les pesticides…

Pour certains spécialistes, ceci est la porte ouverte à la fraude. Le Sénégal, si on les en croit, risque de devenir un grand marché à ciel ouvert que les produits venus de tous les horizons viendront inonder.

Par ailleurs, nos sources soulignent également qu’avec cette mise en œuvre de la décision n°1970/DG/DRCI/BRD, c’est le Port autonome de Dakar qui risque de se retrouver en eaux troubles.

Le Dg des Douanes appelle à la vigilance

Pendant ce temps, les commerçants, eux, surtout ceux établis dans certaines zones transfrontalières, ne manqueront pas de saluer la mesure qui va leur alléger les coûts du transport. Nos sources précisent, par ailleurs, que le sucre et les huiles végétales raffinées ne sont pas concernés par la mesure. Conscient des difficultés et risques que la mise en œuvre d’une telle décision peut entrainer, le directeur général des Douanes invite les agents chargés du dédouanement à accorder une plus grande vigilance au contrôle de la valeur, de la quantité et de l’espèce tarifaire, afin de préserver les intérêts du Trésor public.

Il demande, en outre, aux chefs de bureaux compétents de veiller à ce que les opérations de dédouanement soient effectuées dans le respect strict de la règlementation en vigueur.

 

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