Publié le 15 Feb 2020 - 01:15
VIOL ET PÉDOPHILIE

Les facteurs favorables au phénomènes

 

Les cas de viols et pédophilies refont surface depuis quelques temps. Un phénomène inquiétant pour bon nombre de parents.  Seulement ce qui favorise plus le fléau reste l’absence de communications au sein de la famille, particulièrement entre parents et enfants.

 

Ils vivent en permanence avec l’insécurité. Qu’ils soient à la maison, à l’école, dans les daaras ou dans les centres de loisirs, les enfants sont partout exposés aux prédateurs sexuels. Une récurrence du phénomène qui a poussé le chef de l’Etat a davantage corsé les sanctions contre les auteurs de ces crimes. D’un simple délit, passible de cinq à dix ans de prison, le viol et la pédophilie sont passés à un crime condamné à perpétuité, dans certains cas. Dans l’exposé des motifs du projet de loi n°2020-05 du 10 janvier 2020 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant code pénal, il est dit : ‘’(…) que les pénalités portées par les textes méritent d’être réactualisées dans le sens de leur durcissement au regard de la multiplication et de l’intensification des faits d’agressions sexuelles notés ces derniers temps, ainsi que des conséquences dévastatrices de ces infractions’’.

Le texte poursuit que les victimes sortent de ces mésaventures traumatisées, humiliées, déshonorées et parfois stigmatisées, alors que le blâme devrait être situé du côté du violeur. Ainsi, le nouveau projet de loi adopté par l’Assemblée nationale, le 30 décembre 2019, criminalise intégralement le viol et la pédophilie, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité.

Seulement au Sénégal, ces actes sont le plus souvent l’apanage des proches des victimes. En témoigne les derniers cas enregistrés à Ouakam et à l’Association sportive Dakar Sacré-Cœur. Dans le fief Lébou, les faits qui incriminent le maitre coranique remontent à 1999. Pendant toutes années, le présumé pédophile profitait de son statut pour abuser sexuellement ses élèves. Pire, Mouhamed Abibou Guèye obligeait souvent les pensionnaires de sa structure à entretenir des rapports sexuels entre eux sous son regard afin de récupérer leurs spermes pour, dit-on, des pratiques sataniques.

Le plus étonnant dans ce scandale reste, sans doute, le nombre d’années attendu par les victimes, avant de dénoncer leur bourreau. En effet, C’est à la maturité qu’ils ont pris leur courage à deux mains et se sont résignés à porter plainte. Pendant tout ce temps, combien de pensionnaires ont été abusés ? L’enquête le dira, peut-être.

‘’Des enfants vont à l’école ou au Daara en pleurs, sans que les parents ne se soucient de la cause de ce refus’’

En tout cas, la chargée de communication de l’Association des juristes du Sénégal n’est pas surprise par le fait que les victimes aient attendu toutes ces années pour dénoncer. Car, au Sénégal, la sexualité continue d’être un sujet tabou dans certaines chaumières.  D’après Amy Sakho, les lois rigides votées au Sénégal n’auront aucun impacte, si la communication entre parents et enfants n’est pas instaurée au sein du cercle familial.  ‘’Il faut inciter les enfants à se confier, leur apprendre à détecter et dénoncer des menaces. Le problème se situe au sein des familles qui ne communiquent pas avec leurs enfants sur le sujet’’, explique le membre de l’Ajs. Pire, soutient-elle, les cours dispensés à l’école sur la sexualité sont assimilés à la perversion. 

 ‘’Souvent, des enfants vont à l’école ou au Daara en pleurs, sans que les parents ne se soucient de la cause de ce refus. Or, chacun peut être un éventuel violeur ou pédophile’’, indique la chargée de communication de l’Association des juristes du Sénégal. Amy Sakho se désole du temps perdu par certaines victimes, avant de se présenter aux boutiques de droit. En effet, dit-elle, elles se présentent deux mois après les faits et dans ces cas les actions qui peuvent être intentées sont limitées.  

A côté du scandale sexuel de Ouakam, celui de Dakar Sacré-Cœur continue de révéler ses secrets. Le responsable de la cellule performance de la structure sportive, accusé d’abus sexuel sur sept joueurs mineurs âgés de 13 à 15 ans, clame son innocence. N’empêche qu’il a rejoint la prison en compagnie de l’enseignant coranique Mouhamed Abibou Guèye.

Premières victimes de la nouvelle loi sur le viol ?

Ce qui est sûr, c’est que les deux présumés prédateurs risquent d’être parmi les premières victimes de la nouvelle loi sur la criminalisation du viol et de la pédophilie. S’ils sont reconnus coupables de leurs agissements, ils risquent d’être sanctionnés par l’article 321. ‘’Dans le cas prévu aux articles 320, aliénas 2 et 5 et 320 ter, le maximum de la peine encourue qui sera prononcée, si les coupables sont les ascendants de la personne sur laquelle l’infraction est commise, s’ils sont de ceux qui ont autorité sur elle, ou ceux qui sont chargés de son éducation (…)’’.

Une enquête menée par le comité sénégalais de lutte contre la violence faites aux femmes (Clvf) renseigne sur la récurrence des cas de viols au Sénégal. Ainsi entre 2017 et 2018, 668 filles mineures ont été enregistrées par le Clvf contre 706 femmes dans différents endroits : les maisons, chemin du travail ou même dans la rue. Ce qui fait un total de 1374 victimes en deux ans. Des chiffres qui pourrait être en deçà de la réalité au regard des cas passés sous silence.

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DR ISMAELA SENE, PSYCHOSOCIOLOGUE

’Les enfants victimes de viols communiquent à leur manière’’

Les cas de viols sur les enfants sont au-devant de l’actualité dernièrement. Seulement au Sénégal, les victimes peinent souvent à dénoncer leurs bourreaux. Pour le Psychosociologue, Dr Ismaela Séne, les enfants ont leur manière de communiquer qui n’est pas toujours verbal. D’après le spécialiste, il revient aux parents de détecter les symptômes.

Le constat est que les viols et actes de pédophilie sont le plus souvent commis dans le cadre familial, comment prévenir ces cas ?

Le sujet est très inquiétant, d’autant plus que vous parlez de viol commis dans le cadre familial qui est, par essence, un cadre de protection et un milieu d’éducation. Et quand on parle d’éducation, on parle de transmission de valeurs, de préparation à la citoyenneté. Quand on observe que, dans le milieu familial, il y a un comportement de violence ou de déviance tel que le viol, on se pose la question à savoir : est-ce que la famille, qui était jadis considérée comme une espace de socialisation de base, est en train de perdre son rôle ? Est-ce que nous ne sommes pas dans des familles devenues un milieu social dysfonctionnel, où on a des règles qui ne sont pas claires, des antivaleurs ? Le viol est devenu problématique, parce qu’il se fait dans le milieu familial et ça devient étrange. Pour prévenir cela, il faudrait travailler sur l’identification des facteurs de risques. En matière de violence, de manière générale, la prévention doit partir d’un travail d’identification de ces facteurs. Quand vous avez un milieu social dysfonctionnel, c’est-à-dire une famille où les règles ne sont pas précises, une famille qui ne protège pas suffisamment ses enfants qui n’éduque pas- une famille où on use de certaines substances où les sanctions sont prononcées à l’extrême- souvent, on peut y identifier des facteurs de risques. 

Pour le viol, il s’agit parfois de personnes âgées qui s’isolent avec des enfants, où qui ont des antécédents de violence dans la famille, avant des consommations de drogue et d’alcool. Tous ces éléments constituent des facteurs de risques. Il y a aussi la défaillance du contrôle parental, les règles imprécises, c’est un certain nombre de phénomènes qui renseignent sur les facteurs qui peuvent faciliter la survenue des cas de viol ou de violences, de manière générale.

Comment prévenir ces facteurs de risques ?

Il faut déjà s’informer pour savoir ce qui constitue un facteur de risque au viol. L’autre aspect serait de travailler sur la sensibilisation, faciliter le contrôle et la communication entre parents et enfants sur des questions qui peuvent sembler taboues, mais qui peuvent aussi constituer des éléments qui pourraient aider l’enfant à être protégé et à se protéger contre de probables prédateurs sexuels. 

Est-ce qu’il est facile d’aborder les questions de la sexualité dans la société sénégalaise ?

On a une société qui condamne à outrance, ce n’est pas évident de parler de certaines questions. Je pense que le père de famille ou la mère de famille ont ce rôle social consistant à discuter avec leurs enfants. Les mères ont le rôle social consistant à sensibiliser les filles sur les questions liées à la sexualité de manière générale et aussi sensibiliser les garçons sur ces questions-là. Ce n’est pas évident, ce n’est pas facile, mais nous devons essayer d’aller au de-là des tabous et communiquer de manière beaucoup plus ouverte, plus claire, plus transparente sur ces questions-là. Aujourd’hui, les conséquences sont néfastes et dramatiques aussi bien pour l’enfant que pour la société, donc, nous devons penser à une meilleure de communication entre parents et enfants pour faciliter la prévention de ces cas de viols.

Les victimes, en particulier les enfants, tardent souvent à dénoncer leurs bourreaux, qu’est ce qui explique cela ?

Etre victime de viol est un évènement traumatisant. Faire le récit de cette situation est une expérience douloureuse. Il faut qu’il y ait un cadre de facilitation pour amener la personne à aborder le sujet. Souvent, on dit que les enfants n’ont pas dénoncé, mais, ils ont leur manière de communiquer. Les enfants sont aussi des gens qui ont un honneur à préserver qui peuvent être, à un moment, atteints dans leur for intérieur. Ce n’est pas facile pour un adulte de parler et imaginez comment l’enfant devrait se comporter dans ces cas. Souvent, il y a des symptômes qu’il faudrait être en mesure d’identifier. Les enfants communiquent à travers ces symptômes-là.  Il y a le fait d’éviter certaines personnes qui sont pourtant proches, où de ne pas oser croiser leur regard. Le fait de refuser de s’assoir, face à certaines situations, marcher les jambes écartées.

Il y a des enfants qui peuvent être considérés comme des enfants séducteurs qui parlent comme des personnes âgées et qui ont l’image de pouvoir les séduire. C’est des gens qui sont souvent passés par cette expérience-là et c’est leur manière de communiquer. La communication n’est pas seulement verbale. Il y a des gens qui peuvent avoir un langage à connotation sexuelle. Il s’agit souvent de syndromes qui renseignent sur le fait d’avoir vécu certaines situations. Maintenant, il faut avoir quelqu’un de suffisamment mature pour enclencher un processus d’écoute. Les enfants doivent être écoutés pour leur permettre de commencer à relater leur expérience. Il y a toujours des symptômes. Un enfant peut dire telle personne, je le hais et la réaction pour un parent est : ‘’tu es impoli, il ne faut pas dire ça’’. Si on ne cherche pas à savoir ce qui s’est passé avec la personne, l’enfant ne pourra pas communiquer. Et si les enfants communiquent ouvertement dans certains milieux, ils sont automatiquement tabassés. On ne leur accorde pas la possibilité de communiquer.

Les enfants victimes communiquent à leur manière, c’est aux adultes d’être suffisamment sensibilisés pour être en mesure de décrypter les symptômes. Et dans de pareilles situations, la communication n’est pas que verbale, parce que c’est douloureux d’en parler. Il faudra avoir quelqu’un qui est prêt à écouter, à relancer pour amener l’enfant à parler. On voit des enfants violents avec leurs semblables ou qui commettent des ‘’actes sexuels’’ tels que les attouchements où la masturbation. Je ne dirais pas que tous les enfants, dans ces cas, sont victimes de viol, mais souvent, il y a un lien avec ces symptômes et, ce comportement déviant avec l’expérience traumatisant du viol. Si on n’a pas suffisamment de matière pour pouvoir interpréter ça, l’enfant reparlera de cela après 10 ans. Il faut que quelqu’un en parle pour amener l’enfant à dénoncer. Et l’exemple le plus patent est le cas découvert dans une école de foot, récemment. Il a fallu qu’il y ait au moins quelqu’un qui dénonce pour donner du courage aux autres. Si l’enfant sent qu’il est seul dans sa situation, il ne va pas parler, mais avec l’effet de groupe, la personne peut essayer de s’exprimer. Quand on pense qu’on vit seul certaine situation, on n’a pas suffisamment de courage pour dénoncer.

Pensez-vous que la loi votée récemment à l’Assemblée nationale soit assez dissuasive ? Est-ce qu’il ne faudrait pas des mesures d’accompagnement pour mieux sensibiliser la population ?

Je pense que la loi dans sa nature est dissuasive. Il faudrait des mesures d’accompagnements. Que les personnes qui sont amenées à dire la loi aient suffisamment d’autonomie pour le faire, de manière la plus honnête et la plus sévère pour certaines situations. Il y a trop de médiation dans ce pays. Malheureusement, il y a toujours le lobbying de certaines familles puissantes et quand l’auteur du viol est membre de cette famille ou affilié à elle, il n’est pas suffisamment inquiété. Il faudra que ceux qui doivent dire la loi, le fassent dans la rigueur, en respectant la loi. Pour permettre à cette loi d’être suffisamment dissuasive et efficace, il faut qu’elle soit encadrée, parce que la justice n’est pas crédible. Dans certaines situations, on n’a pas suffisamment de matière pour apprécier la culpabilité d’une personne. Si la loi est là, il faudra qu’elle serve à sanctionner les vrais coupables. Pour ce faire, il faudra que des enquêtes sérieuses soient menées et aussi éviter de faire de l’acharnement sur certaines catégories de personnes. 

Les viols et actes de pédophilie ne se limitent pas uniquement dans le cadre familial, le phénomène existe également dans le milieu scolaire avec souvent des personnes qui ont ascendance sur les enfants… 

L’école est dans le même cadre que la cellule familiale. La famille est une instance de socialisation, l’école également remplit les mêmes fonctions. Au niveau de l’école, malheureusement, certaines personnes qui sont censées protéger ces enfants peuvent devenir des prédateurs, parce qu’ils ont peut-être grandi avec des valeurs en contradiction avec celles sociétales. Au niveau scolaire, ce cas est aussi constaté, mais quand je parle de l’école, cela ne concerne pas uniquement celle française. J’interroge aussi la problématique des daaras qui sont des écoles traditionnelles. S’il n’y a pas de contrôle au niveau scolaire ou de ces institutions, les enfants sont laissés à la merci de prédateurs qui peuvent même être les personnes qui sont censées les protéger.

Le contrôle doit être fait par les personnes morales de ces différents établissements. Il faudrait aussi la protection mutuelle. L’enfant doit être suffisamment sensibilisé à identifier les facteurs de risques. Si un enfant est suffisamment sensibilisé sur les facteurs de risques, sur les comportements qui peuvent servir de préliminaires aux actes de viol, il doit être en mesure d’identifier les facteurs de risques. D’une part, il y a la famille qui doit travailler sur cette information vis-à-vis de l’enfant, mais également, l’école ne doit pas faire du viol un sujet tabou.

Comment aborder la question du viol aussi bien à l’école que dans les familles avec les enfants ?

Souvent, on entend les gens dire que, dans la société traditionnelle, on ne communiquait pas avec les enfants, or que si. Il y a une manière de communiquer avec les enfants à travers les contes, d’une part. Il y a une manière aussi de freiner les enfants pour qu’ils soient en mesure d’identifier les facteurs de risques. Au temps, on pouvait vous dire que le fait de s’isoler avec un homme est un acte banni. Sur ces propos, l’enfant ne cherche pas à comprendre la cause. Parce que le fait de s’isoler avec un homme est un facteur de risque. Il y a la communication qui est faite autour du fait de bannir certains comportements. Dans une société traditionnelle où les règles sont transmises oralement, de sorte que cela devient des croyances, les personnes croient à ces histoires qui sont racontées. Il y a une manière de communiquer avec les enfants de façon beaucoup plus ouverte, mais également de manière intelligente. Il faut travailler à identifier les facteurs de risques et amener les enfants à comprendre à quel moment, il faudrait essayer de faire de la dénonciation sous le contrôle de l’adulte.

L’enfant suffisamment sensibilisé ne peut pas être laissé à lui-même, il n’est pas assez mature pour comprendre certaines choses.  Il faut bien sensibiliser les enfants et accompagner cette sensibilisation-là par un contrôle qui doit se faire au niveau familial avec les parents et les autres membres de la famille. Au niveau scolaire, je pense que le personnel scolaire doit également être sensibilisé sur la nécessité d’identifier les facteurs de risques et de contrôler les enfants. Aujourd’hui, peut être que c’est l’effet de la presse, mais on parle beaucoup plus de viol que dans un passé récent. La société traditionnelle avait des mécanismes de prévention relative à une prévention communautaire : l’enfant d’autrui étant ton enfant, l’obligation que tu as pour protéger ton enfant contre certains phénomènes est la même que tu avais dans la société traditionnelle pour protéger l’enfant d’autrui. Aujourd’hui, nous sommes dans une société individualiste, ce qui fait que tu vois un enfant qui n’est pas le tien vivre une situation assez délétère sans réagir. Ill faudra donc, au de-là de la famille et de l’école, sensibiliser la communauté, le réflexe de prendre des images où de partager à travers les réseaux sociaux peut être au profit de la protection des enfants. Le réflexe de protection n’est pas suffisamment développé, aussi bien au niveau familial que scolaire

Vous avez fait allusion à des personnes morales dans le milieu éducatif. Souvent, ce sont ces mêmes personnes qui sont indexées. Comment s’en sortir ?

Il faut savoir que les personnes morales ne sont pas seules dans les établissements. A chaque fois qu’il y a viol, il y a toujours des préliminaires. Une tendance à s’isoler avec l’enfant, à l’aborder et quand une autre personne observe ces faits-là, il doit être en mesure de freiner ces comportements.

Et dans les daaras où le maitre est souvent seul avec les enfants…

Dans les daaras, vous avez juste une personne morale et des enfants. Souvent, le phénomène se produit dans un contexte où l’enfant est sans protection, parce qu’à côté, on a d’autres enfants qui, d’une part, peuvent être informés du cas où peuvent constater le processus qui pourrait aboutir à un acte de viol, mais n’ont pas suffisamment de ressources ou de courage pour freiner ça. La solution c’est de voir qui mettre dans les daaras. Il faut un contrôle à priori dans ces structures. Des gens qui n’ont aucun papier viennent de l’extérieur ou de l’intérieur du pays, érigent un daara dans une ville. Les parents, qui ne connaissant même pas la personne, qui a pu être auteur de viol ou violence quelque part, viennent lui confier leurs enfants. Les parents aussi doivent savoir à qui confier leurs enfants pour plus de protection. L’Etat aussi a une responsabilité de veiller sur ces structures d’instance d’éducation, en sélectionnant les personnes à qui donne le titre de maitre Coranique. Le Serigne daara est laissé à lui-même avec des enfants sur qui il exerce toutes sortes de maltraitances. J’appelle au contrôle de la loi et de la réglementation.

HABIBATOU TRAORE

 

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