Publié le 7 May 2017 - 03:11
VIOLENCE ET CRIMINALITE CHEZ LES JEUNES

L’Ugb de Saint-Louis recherche des solutions pour l’Etat

 

Aider les autorités dans la confection des politiques publiques et identifier les leviers sur lesquels on peut s’appuyer pour prévenir la violence et la criminalité chez les jeunes. Tel est l’objectif du Carrefour d’études et de recherches action pour le développement (CERRAD) de l’Ugb de Saint-Louis.

 

Le Carrefour d’études et de recherches action pour le développement (CERRAD) de l’Ugb de Saint-Louis a lancé hier le projet de recherche ‘’jeunes et stratégies de résilience à la violence et à la criminalité en Afrique de l’Ouest‘’. L’objectif de l’atelier tenu à Dakar est de bâtir un consensus sur la méthodologie d’exécution du projet ainsi que des exigences éthiques et déontologiques de la recherche. Il s’agira, selon les initiateurs, de mettre à niveau le personnel d’intervention du projet sur les thématiques clés du projet et valider la démarche de renforcement de capacités, afin de favoriser un impact sur les résultats de la recherche. Selon le représentant du recteur de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Babaly Sall, cette approche est ‘’innovante’’ et ‘’prometteuse’’.

‘’Pour la problématique, on peut considérer qu’il y a une ignorance collective des stratégies de résilience des jeunes face à la violence et à la criminalité, d’où l’intérêt qu’il y a à porter un regard objectif et neuf, sous forme de prospective, sur les stratégies de résilience, qu’il s’agisse de la paix, de la sécurité, de la cohésion sociale ou de la justice des jeunes pour disposer de connaissances sur ces facteurs de stabilité et d’équité économique et sociale’’, dit-il. M. Sall indique donc que l’objectif général de la recherche est de contribuer à rompre le cycle de production de violence et de criminalité chez les jeunes, à travers une meilleure compréhension des stratégies de résilience de ces derniers et de leurs communautés.

Babaly Sall souligne que le Sénégal se caractérise par la jeunesse de sa population dont les moins de 15 ans représentent 41% de la population totale. D’après le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), les jeunes représenteraient plus de 64% de la population ouest africaine. De ce fait, le représentant du recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis note qu’avec une certaine posture, on peut considérer la population jeune comme une ‘’menace à la stabilité et la sécurité’’, surtout si l’on considère leur taux d’oisiveté. ‘’Nous voulons comme résultat de cette recherche, devant ce phénomène de la violence, de la criminalité, aider les autorités, du point de vue de la confection des politiques publiques, à identifier les leviers sur lesquels on peut s’appuyer pour prévenir ces deux facteurs chez nos jeunes’’, dit-il.

Le représentant de l’ambassadeur du Canada, Barnabé Ndarisbikhansé, apprécie cette initiative et reste convaincu que les résultats seront utiles. 

AIDA DIENE

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