Publié le 18 Dec 2019 - 21:23
VOL COMMIS LA NUIT AVEC USAGE D’ARME

Les accusés risquent la perpétuité

 

Djiby Ndao a été attrait devant la chambre criminelle pour association de malfaiteurs et vol en réunion commis la nuit avec usage d’arme et de moyen de locomotion. Il a nié en bloc et a clamé son innocence. Le parquet, étant convaincu de sa culpabilité, a requis les travaux forcés à perpétuité. Son acolyte, mineur au moment des faits, sera jugé par le tribunal pour enfants.

 

Selon l’accusation, à bord de leur scooter, Djiby Ndao et Fallou Cissé ont terrorisé les gérantes des multiservices des Sicap Sacré-Cœur, il y a quatre ans de cela. Le binôme faisait des rondes pour cibler les multiservices gérés par des femmes pour les déposséder de leur argent et tout matériel facile à transporter (ordinateurs et téléphones portables). L’un tenait en respect l’otage, pendant que l’autre s’emparait de tout ce qu’ils pouvaient emporter sur le scooter. Le 19 octobre 2015, lors de leur dernière agression, la victime, Madeleine Mouyoumbou, gérante d’un service Wari, a réussi à alerter le voisinage à temps. Les riverains se sont rués sur eux et n’eût été les gardes pénitentiaires qui passaient, ils allaient passer un sale quart d’heure. Les agents ont fait appel au commissariat du Point E qui a dépêché des éléments pour les cueillir.

Entendus durant l’enquête préliminaire, les prévenus ont clamé leur innocence, en prétextant un défaut de maitrise du scooter qui leur a fait chuter de l’engin. Malgré ces dénégations, une multitude de plaintes les attendaient sur place de plusieurs gérantes de multiservices. Ces dernières, selon toujours le Pv de police, dans la presque totalité des cas, les avaient identifiés. Déférés au parquet, un mandat de dépôt leur avait été décerné pour les charges d’association de malfaiteurs et de vol en réunion commis la nuit avec usage d’arme et de moyen de locomotion.

Ayant passé quatre ans en détention, Djiby Ndao a comparu hier devant la chambre criminelle pour ces chefs, alors que la juridiction s’est déclarée incompétente pour le jugement de Fallou Cissé, en raison de sa minorité au moment des faits. Il est renvoyé devant le tribunal pour enfants où il sera jugé prochainement. Ainsi, Djiby a persisté dans ses contestations des faits.

‘’On était en scooter et Fallou a reçu un appel, alors qu’il conduisait. Un moment d’inattention nous a conduits à une chute et on a subitement vu les gens se ruer sur nous. On se promenait. On n’a jamais agressé personne’’, s’est-il dédouané.

Méprise ?

Une propriétaire d’agence de transfert d’argent, qui a subi la même attaque que les autres victimes, a comparu en qualité de témoin. Toutefois, elle a dit ne pas les reconnaitre. Ainsi, elle n’a rien demandé pour réparation. Par contre, la déclaration d’Idy Senghor faite à l’enquête préliminaire enfonce les accusés. Il avait dit avoir donné son scooter à Djiby pour réparation et que ce dernier le lui a rendu, trois jours après, en y oubliant des accessoires pour femme.

Ainsi, le parquet, dans ses observations, a trouvé que la culpabilité de l’accusé ne souffre d’aucun doute. Son représentant a requis les travaux forcés à perpétuité. Alors que Me Abdy Nar Ndiaye a plaidé l’inexistence des infractions. Il a mis en exergue les dépositions de deux des victimes qui ont déclaré avoir subi ces agressions à 13 h et à 16 h, alors qu’on accuse son client de vols commis la nuit. Il a ensuite souligné que les parties civiles n’ont présenté aucun certificat médical pour contester l’usage d’arme. Enfin, il a fait allusion à une rancœur ancienne d’Idy Senghor qui a eu une altercation avec son client et qui cherche à le charger.

Maitre Ndiaye a fini par demander à la cour l’acquittement au bénéfice du doute.

Parallèlement, l’autre conseil de la défense a argué que les faits n’étaient pas établis, puisqu’au moment de leur arrestation, aucune arme n’a été trouvée par-devers eux, lors de la fouille corporelle, et que son client n’a aucune balafre au cou, comme l’atteste l’une des parties civiles. Il a demandé qu’on les renvoie des fins de la poursuite sans peine, ni dépens.

La décision sera rendue le 7 janvier 2020.

FAMA TALL

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