Publié le 8 Aug 2014 - 11:28
XVe SOMMET DE LA FRANCOPHONIE

La place de la femme sera au centre des débats 

 

Prévu pour les 29 et 30 novembre 2014, le sommet de la francophonie fera l’objet d’un débat sur la centralité de la femme dans la famille, comme maillon de développement économique et de culture de la paix. L’annonce a été faite ce mardi lors de l’installation du comité scientifique.

 

Le réseau francophone pour l’Egalité Femmes-Hommes a installé son comité AD HOC chargé des travaux de la francophonie mardi dernier. Le thème choisi cette année porte sur ‘’Femmes et Jeunes en francophonie : vecteurs de paix et acteurs de développement’’. Ainsi le réseau entend faire le plaidoyer pour l’égalité femmes-hommes. 

De ce fait, il sera question, selon la coordonnatrice du réseau Mme Ndioro Ndiaye, de lutter pour l’autonomisation des femmes, contre les inégalités et les violences. Mais surtout de travailler pour l’implication réelle et la participation des femmes dans les sphères de décision. Toujours selon Ndioro Ndiaye, leur apport consistera à faire intégrer l’égalité femme-homme dans les projets et programmes de la francophonie au niveau international, l’UE l’UEMOA, l’UA. 

La réussite du pari de la paix de l’excellence est de mise et pour y arriver, selon l’ancienne ministre de la femme, il faudra renouveler le rôle et le statut des femmes, redéfinir la famille dans le cadre de la réalité plurielle. ‘’Aujourd’hui, nos structures familiales ont subi de réelles mutations. Et par rapport aux nouveaux modèles familiaux, on assiste à la mutation des structures familiales, et à des changements sociaux imprévus’’, a-t-elle dit.

Aussi, pour Ndioro Ndiaye, la femme est source et moteur de paix au sein de la famille, même si on assiste de nos jours à une crise des valeurs idéologiques. Pour expliquer la centralité de la femme, il faudra, dit-elle, se référer à ses rapports à autrui qui renvoient à l’esprit communautaire, à la conscience de la communauté, à la productivité, à la solidarité du groupe. ‘’La femme est la source de la production, des échanges, de la distribution des biens, de la consommation sociale et économique’’. Selon la coordonnatrice, le réseau compte accompagner cette initiative, pour s’assurer que l’égalité entre femmes et hommes, jeunes filles et garçons est une réalité.

Difficile accès des femmes à l’emploi

De son côté, la directrice de la famille, Astou Diouf, est d’avis que la population potentielle active est plus forte chez les femmes  (40,70%) contre 38, 9%, chez les hommes. Elle a souligné par ailleurs que les femmes, ‘’gardiennes de valeurs traditionnelles’’, sont les plus aptes à transmettre la paix et le développement. ‘’Nous demandons au comité scientifique de porter notre parole, pour que d’ici à 2016, les textes soient pris en compte’’, a soutenu Mme Diouf.

 Pour sa part, la coordonnatrice du cadre de concertation des OSC, Mme Odile Ndoumbé Faye, annonce des réflexions sur la participation politique, l’autonomisation économique, la mobilité culturelle et économique dans les pays  francophones, la paix et la  sécurité. Aussi, à en croire Mme Faye, des sujets relatifs à la santé, à l’éducation, à l’emploi et à la citoyenneté des femmes et des jeunes seront aussi abordés lors du prochain sommet de la Francophonie. 

AIDA DIENE

 

 

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