Publié le 22 Jan 2020 - 21:32
YOBA BALDE INHUMEE CE MARDI

Saré Yoro Diao inconsolable 

 

Yoba Baldé, âgée de 36 ans, a été inhumée, ce mardi matin, au cimetière de Saré Yoro Diao. ‘’EnQuête’’ s’est rendu dans le village. La tristesse et la consternation sont les sentiments partagés. Inconsolables, les habitants pleurent la disparition de la dame, décapitée par un individu non encore identifié.

Reportage

Le temps semble s’être arrêté à Saré Yoro Diao. Dans cette localité frontalière de la Guinée-Bissau et située dans la commune de Tankanto Escale, dans la région de Kolda, la mort de la dame Yoba Baldé a fait l’effet d’une bombe et plongé toute la zone du Diéga dans la tristesse et la consternation. Le monde présent à Saré Yoro Diao, hier, pour les obsèques de la dame âgée de 36 ans, mariée sans enfants, témoigne du traumatisme causé par ce drame. Ils ont été des centaines d’habitants des villages environnants à converger vers le hameau de presque 500 âmes créé vers les années 1970 et à l’accompagner à sa dernière demeure. ‘’Yoba Baldé est partie ; une femme digne s’en est allée’’, répète sans cesse une dame tout de blanc vêtue et envahie par la tristesse.

Les artères deviennent de plus en plus étroites. De partout, on afflue à bord de vélos et de motos, vêtus de ses plus beaux habits. Partout, des bonnets rouges et bonnets blancs, sur les têtes. Assises sur des nattes, femmes et jeunes filles, têtes voilées, gardent le silence. Les regards sont vides. Comme pour participer à cet élan de tristesse, le soleil refuse de briller et de darder ses rayons sur cette terre torturée par un déferlement progressif de populations.

Vers 12 h, la douleur atteint son paroxysme, lorsque Yoba Baldé est mise sous terre. Les populations se bousculent pour assister coûte que coûte aux funérailles. Les larmes ruissellent sur les visages. Des cris de détresse se font entendre, pendant un long moment. Beaucoup de cernes sous les yeux rougis de silhouettes fatiguées et attristées.

Malgré la douleur, les gens ne cessent de prier pour que le meurtrier soit démasqué et puni à la hauteur de son forfait. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Kolda, déterminés, continuent, eux, de solliciter la collaboration des populations, afin de mettre la main sur l’auteur de ce crime odieux.

EMMANUEL BOUBA YANGA

 

Section: