Publié le 22 Jul 2019 - 14:02
YORO MBALLO, VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE GOUDOMP SUR LE VOL DE BÉTAIL

« Les Bissau-guinéens viennent au Sénégal pour faire la razzia »

 

Le maire de la commune de Niagha, Yoro Mballo, par ailleurs vice-président du conseil départemental de Goudomp, région de Sédhiou, persiste et signe que les populations en ont marre du vol de bétail dont elles sont victimes. D’après lui, les Bissau-guinéens viennent au Sénégal pour faire de la Razzia et si les autorités sénégalaises et Bissau guinéennes n’en prennent pas garde, les populations du département de Goudomp en feront justice elles-mêmes.

Le vice-président du département de Goudomp, Yoro Mballo, par ailleurs, maire de la commune de Niagha a martelé que « Le constat sur le vol de bétail dans le département de Goudomp est général et l’action est amère ». Car, en ces temps qui courent, la commune de Niagha et le département de Goudomp, région de Sédhiou, vivent sur « une forme de guerre froide entre la Guinée Bissau et le Sénégal ».

L’édile de Niagha poursuit qu’aujourd’hui, « tous les détenteurs de troupeaux qu’ils soient du coté du Sénégal ou de la Guinée Bissau, détiennent des fusils. Et ces armes-là c’est quoi ? Ce que la justice appelle la légitime défense. Car, ces derniers jours, les Bissau-guinéens quittent leur pays et viennent au Sénégal non pas pour voler nos bêtes, mais c’est pour faire de la Razzia. Et si les autorités sénégalaises et Bissau guinéennes n’en prennent pas garde, les populations du département de Goudomp en feront justice elles-mêmes ».

D’ailleurs, il a affirmé que « C’est sûr et certaine qu’elles en ont marre. Parce quelles ne peuvent pas accepter que quelqu’un vienne dans leurs troupeaux faire de la Razzia. Si tu parle, il te tue et s’empare de ton bétail avant de prendre la poudre d’escampette direction la Guinée Bissau. Donc, si tu as un fusil, tu ne vas pas de te laisser trainer par un vulgaire. Donc, il est temps que les autorités étatiques des pays prennent la question du vol de bétail à bras le corps, afin d’éviter le pire qui se profile à l’horizon ».

Il a soutenu qu’en tant vice président du conseil département de Goudomp,  qu’il a fait des requêtes adressés aux Organisations Non Gouvernementales (ONG) pour obtenir un appui financier et matériel afin qu’il puisse organiser un dialogue transfrontalier à Lambang, région d’Oio en République de la Bissau guinéen et distant d’un kilomètre de la frontière entre le Sénégal et la Guinée Bissau.

« Cette rencontre va regrouper tous les propriétaires de troupeaux du département de Goudomp, des autorités sénégalaises et bissau-guinéennes et même les éléments du MFDC seront invités à cette grande réunion dont l’objectif est de trouver une solution durable et d’éviter la guerre froide entre les deux pays », a-t-il dit.

Il a poursuivi qu’il a « des inquiétudes. Car, l’ensemble des villages situés le long de la frontière et ayant des troupeaux ont des armes. Et il suffit d’une étincelle pour que la guerre s’éclate entre les deux peuples ». D’ailleurs, il a invité les propriétaires de troupeaux à déposer des demandes de port d’armes, du fait que le vol de bétail est devenu un véritable casse-tête chinois pour les éleveurs de la région de Sédhiou surtout du département de Goudomp.

Deux propriétaires de troupeaux tués par des voleurs

Yoro Mballo a rappelé qu’il y a deux propriétaires de troupeaux ont été tués par des voleurs de bétail. « Ces derniers voulaient se défendre, malheureusement pour eux, les voleurs comme à l’accoutumé, étaient armés jusqu’aux dents. Et devant la résistance, ils ont tiré sur eux. Nous avons perdu un propriétaire de troupeau à Mangaroungou et le deuxième vers le Simbadi Brassou.

Tout récemment 25 bovins ont été volés sous le regard impuissant des propriétaires de troupeaux de la commune de Simbandi Brassou. Et quand les populations de la commune de Samine se sont également organisés et sont aller prendre leurs vaches avec force. Malgré des multiples négociations, les bêtes ne sont pas restituées aux Bissau guinéens. Les sénégalais persistent et signent que tant que leurs bêtes ne sont restituées par les bissau-guinéens, ils ne vont pas également restitués les leurs.

EMMANUEL BOUBA YANGA

 

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