Publié le 5 Oct 2015 - 16:49
YVES JEGO SUR L’ACCES A L’ENERGIE EN AFRIQUE

‘’L’heure est de créer une agence pour l’énergie’’ 

 

Le comité préparatoire des réunions africaines sur l’énergie (COP 21) a organisé une conférence, ce samedi, sur les enjeux climatiques du continent Africain. Il en ressort que les responsables politiques doivent agir.

 

Créer une agence pour l’énergie en Afrique, afin d’accueillir les financements internationaux qui existent et accélérer tous les projets. C’est la recommandation du vice-président de la fondation Borloo. Ives Jego s’exprimait ainsi lors d’une conférence organisée par le comité préparatoire des réunions africaines sur l’énergie (COP) 21. Il a évoqué les opportunités à saisir pour une meilleure accessibilité à l’énergie. ‘’Aujourd’hui en Afrique, c’est 25% de la population qui accèdent à l’énergie.

On peut aller à 80 voire 90%. C’est vital pour les habitants de tous les pays aussi, en matière de développement, de croissance, d’activités, d’emploi. Et la fondation Jean Louis Borloo est celui qui veut être le facilitateur’’. A son avis, ‘’en s’organisant un peu à l’échelon du continent, les pays peuvent être plus efficaces, tout en convainquant les donateurs, les grands pays d’Europe qui peuvent apporter les quelques financements qui manquent pour que l’accès à l’énergie devienne une réalité de terrain’’.

‘’C’est aux responsables politiques du continent d’agir’’

Selon Ives Jego, il appartient aux responsables politiques, à la société civile et aux entreprises de l’ensemble du continent d’agir. ‘’Le message de la fondation, c’est de dire à ceux qui sont les acteurs de l’accès à l’énergie : mobilisez-vous, portez le message pour que cet outil d’une agence africaine sur l’énergie soit créé, pour qu’au lieu d’attendre 25 ans, 40 ans, l’ensemble du contient accède à l’énergie. Qu’on puisse le faire en quelques années. C’est possible, il faut une mobilisation globale. Aujourd’hui à Dakar,  je suis venu porter la voix de la fondation Borloo pour que cette mobilisation soit à tous les échelons.’’ Sans énergie, dit-il, il n’y a pas d’éducation, de formation, de santé, etc.

Ives Jego trouve anormal que dans un grand continent comme l‘Afrique, il n’y ait que 25% qui accèdent à l’énergie. ‘’C’est un drame d’humanité. Ce n’est pas une réalité que le monde du 21e siècle doit accepter. Il faut faire un effort massif, parce que l’énergie est dans les villes et les populations d’Afrique vont là où il y a l’énergie. Qu’elles déséquilibrent le territoire.’’ Le vice-président de la fondation Borloo soutient qu’il y a des contraintes d’organisation, de financement, surtout à cause de l’explosion démographique. ‘’Ce n’est pas des centaines de milliards. On estime qu’avec 50 milliards  de plus, on peut arriver à mobiliser l’Etat, les entreprises, les acteurs, pour accélérer l’accès à l’énergie’’, déclare Yves Jego.

Ainsi, le directeur délégué au Sénégal de Synthèses Group International (SGI), Pierre Diop, invite à une bonne politique énergétique. ‘’Pour que l’on puisse avancer dans ce secteur et combler nos déficits énergétiques, il faut que le Sénégal ait une bonne politique énergétique. Le malheur en est que dans les séminaires et foras, on ne voit jamais le ministère des Finances’’, dit-il. A son avis, il faut que ce démembrement de l’Etat puisse assister et cerner les problèmes du secteur. Le financement reste le nœud du problème, selon lui.

AIDA DIENE

 

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