Publié le 23 Sep 2019 - 23:32
LUTTE - CARENCE DE COMBATS

Tyson propose une plate-forme de redynamisation 

 

Mohamed Ndao,  inquiété par la situation actuelle de la lutte sénégalaise, soutient que ledit sport doit être financé par ses acteurs à travers une plate-forme de redynamisation.

 

L’état léthargique de la lutte sénégalaise a fait réagir l’ex-Roi des arènes Mohamed Ndao ‘’Tyson’’. L’ancienne tête de file de l’écurie Boul Falé, nommé président de la Commission de  recherche de moyens et de financement du Comité national de la gestion (Cng) de la lutte, propose la mise en place d’une plate-forme permettant aux acteurs de la lutte avec frappe de redynamiser leur sport.

Le natif de Kaolack a fait cette suggestion, avant-hier, à l’occasion de l’Assemblée générale d’information du Cng tenue à l’Arène nationale de Pikine. Le rapport d’activité a révélé que les 17 promoteurs reconnus par le Cng n’ont organisé que 493 combats pour les 4 045 lutteurs titulaires d’une licence de compétition. Ce qui signifie que plus de la moitié des athlètes n’ont pas disputé un duel pendant la saison 2018-2019.

Ce bilan désastreux à fait dire à Mohamed Ndao que ‘’l’heure est grave pour la lutte sénégalaise’’.  Selon lui, cette situation est causée par l’essoufflement des promoteurs, principaux bailleurs du sport national sénégalais. ‘’On ne peut pas prendre l’avenir de toute une génération et le confier à deux ou trois personnes. Les promoteurs sont souvent confrontés à des difficultés financières. C’est ce qui explique que certains d’entre eux se retirent. Ils peuvent, en fonction de leurs intérêts, tourner le dos à la lutte et faire autre chose’’, a-t-il souligné.

Tyson estime, par ailleurs, qu’il revient aux acteurs (lutteurs, amateurs, sympathisants  et dirigeants)  de réfléchir sur des solutions définitives leur permettant de financer leur sport comme le font les Européens. ‘’L’Etat du Sénégal a fait ce qu’il devait faire  en construisant une arène nationale. Mais la lutte a perdu l’élan de sympathie qu’elle avait il y a 20 ans. Aujourd’hui, certains ténors peinent à décrocher un combat dans la saison. Nous devons maintenant nous pencher sur comment rendre notre discipline plus attractive, pour qu’elle devienne un produit vendable. Nous pouvons le réussir en copiant sur le modèle économique des grands clubs sportifs comme le Barça ou le Real Madrid’’, ajoute-t-il.

Lancien lutteur a enfin informé que la Commission de recherche de moyens et de financement, dont il est le président, est en train de réfléchir sur la mise en place d’une plate-forme pour le financement qu’elle va soumettre  au Cng, en début d’exercice 2019-2020.

Le démarrage de la saison est d’ailleurs fixé le 1er octobre 2019, d’après le président du Cng Aliou Sarr. Ce dernier  a profité  de cette assemblée générale d’information pour rappeler que l’instance dirigeante de la lutte fera une application rigoureuse du règlement afin d’éviter que les mêmes difficultés de 2018-2019 surviennent encore. Le président du Cng a précisé que leur structure va insister sur les sanctions administratives et financières pour freiner l’encombrement de l’enceinte, la fin tardive des combats, le non-respect du nombre d’accompagnants et des heures d’arrivée des Vip de la lutte…

Cette Ag d’information est la première organisée par le Cng de lutte depuis sa reconduction en 2018. La structure d’exception dirigée par le docteur Aliou Sarr doit conduire la gestion de la lutte pendant deux ans (2019 et 2020) avant la mise sur pied d’une fédération nationale.

OUMAR BAYO BA    

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