Publié le 20 Jul 2023 - 01:19
11e ÉDITION DU SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS

Célébrer le vivre-ensemble

 

La 11e édition du Salon national des arts visuels a été ouverte ce 17 juillet. Placée sous le thème de ''Benn bop : Art et cohésion sociale'', elle se poursuit jusqu'au 17 août prochain. Le prix du président de la République a été décerné à Alioune Ba pour son œuvre "Mère porteuse''.

 

Lancée ce 17 juillet à la Galerie nationale, la 11e édition du Salon national des arts visuels se poursuit jusqu'au 17 août, avec une sélection de styles variés dans les matériaux et plurielle dans ses dispositifs. Elle a pour thème ''Benn bop : Art et cohésion sociale''. Car la culture est considérée comme étant le ciment de la nation.

Il y a deux lauréats dans l'expo principale qui se trouve à la Galerie nationale et deux également dans l'expo Jeunes révélations au niveau du centre culturel Blaise Senghor. Le prix du président de la République a été décerné à Alioune Ba pour son œuvre "Mère porteuse". Celui du ministre Culture est revenu à Bassirou Ndiaye pour son œuvre "Africa nu". Le prix du Premier ministre a été décerné à Mbaye Babacar Diouf pour l'œuvre ''Gardien des vertus". Quant au prix d’encouragement, il a été décerné à Serigne Gorgui Mbaye pour "Benn Say".

‘’Cette présente édition réaffirme la volonté des artistes de lever l'ambition créatrice qui avait positionné le Sénégal comme porte-étendard des arts visuels du continent’’, selon le président du jury El Hadj Malick Ndiaye. ''Les artistes ont répondu au thème dans l'ordre conceptuel et plastique. Il y a le goût de la recherche, l'empathie de l'artiste avec la conjoncture du pays, entre l’art et le réel’’, a-t-il indiqué.

Avant de partir en voyage, le chef de l’État a laissé un message écrit qui a été rendu public. Le président Macky Sall écrit : ''Il est de tradition d'affirmer que le Sénégal est un et indivisible, 'ben bop la', selon la belle image du wolof qui fait de notre pays, une tête, pour dire son caractère capital et surtout son caractère invulnérable. Mais ne nous faisons pas d'illusions. Le 'ben bop', il faut y veiller, l'entretenir, comme la dent unique. Il nous faut le réinventer chaque jour à travers un vivre-ensemble fondé sur un commun vouloir.''

Pour sa part, le ministre de la Culture Aliou Sow note que ce salon permet aux créateurs de montrer à des publics avertis et diversifiés leur savoir-faire, ainsi que des messages positifs que promeuvent leurs créations.

En effet, pour lui, la culture et l’art sont d'abord des vecteurs de paix, de cohésion et de tolérance. C'est ainsi qu'il apprécie le choix du thème de cette 11e édition. ''Si l'artiste n'a pas toujours pour projet revendiqué de contribuer à la paix et à la cohésion, le message de sa création véhicule toujours ses valeurs positives. Lorsque, au demeurant, il choisit consciemment de faire acte de citoyenneté en étant à l'avant-garde de l'illumination des esprits, il atteint, d'une certaine façon, une dimension de guide et éclaireur des circonstances'', déclare M. Sow.

À défaut d'être un lieu de renouvellement de système, le Salon national des arts visuels est devenu, depuis sa relance, un prétexte pour la réactivation des affirmations ''politiques'', artistiques, selon le commissaire Massamba Mbaye. ‘‘Les artistes doivent s'inscrire dans la gestion de la cité. Cela ne se refuse pas'', dit-il.

Amadou Ba salue le travail de la Sodav

De son côté, le Premier ministre Amadou Ba a magnifié la tenue du salon qui, à ses yeux, vient compléter la biennale contemporaine de Dakar. ''Le salon et la biennale sont des moments privilégiés pour célébrer la richesse et la diversité de l'art africain contemporain, et pour encourager son développement continu'', indique le PM, soutenant que cette 11e édition promet d'être exceptionnelle, avec des œuvres d'art qui reflètent notre identité culturelle, nos traditions et nos aspirations.

Par ailleurs, Amadou Ba a profité de l'occasion pour saluer le travail de la Sodav dans sa mission de protéger, gérer et promouvoir les droits des artistes, en veillant à ce qu’ils soient ''rémunérés équitablement'' à travers divers mécanismes comme le droit de suite et la rémunération équitable. Ces mécanismes, explique le chef du gouvernement, permettent aux artistes de bénéficier de revenus supplémentaires provenant de l'utilisation de leurs œuvres, aussi bien par le biais de ventes ultérieures ou de diffusions publiques.

''Ils contribuent ainsi à assurer une juste rémunération pour le travail des artistes et à soutenir leur carrière à long terme'', indique Amadou Ba. ''En soutenant le travail de cette société, les pouvoirs publics contribuent à renforcer ces mécanismes de protection des droits des artistes, afin de garantir leur bien-être et leur autonomie financière'', ajoute-t-il.

BABACAR SY SEYE

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